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Politique Publié le jeudi 22 octobre 2009 | Le Temps

Moyens de sécurisation du processus électoral - L’acte citoyen indispensable à poser

Le retard du déploiement des 8000 gendarmes et policiers du Cci, faute d'argent, risque de porter un sérieux coup au processus électoral. L'Ivoirien est le dernier recours pour sa solidarité citoyenne.

“On a connu la guerre. On a connu la crise. Que chaque citoyen veille à ce que là où il est, il n'y ait plus de risque de guerre. C'est cela que je suis venu vous dire. Tenons la paix en main, tenons-la bien et marchons avec elle parce que nous avons connu son contraire", a dit le Président Laurent Gbagbo lors de sa visite d'Etat à Dabakala, le 17 octobre 2008. Mais les 8000 gendarmes et policiers affectés au Centre de commandement intégré (Cci) pour sécuriser le processus électoral, n'ont pas encore les moyens d'être effectivement déployés. Les 500 éléments envoyés sur le terrain, ne sont pas opérationnels faute de moyens. Et le chef de l'Etat l'a signifié plus nettement le vendredi 16 octobre, après le dépôt de son dossier de candidature à la Cei : "Nous allons sécuriser les élections. Les militaires, les gendarmes, les policiers sont prêts. Mais c'est parce que nous n'avons pas d'argent que nous attendons ". Si l'argent fait si défaut, comment les 7500 gendarmes et policiers restants, pourront-ils être déployés et l'ensemble des 8000 hommes, à même d'accomplir efficacement leur mission aussi importante ? Le 29 novembre si prisé, ou un autre rendez-vous pour le premier tour de la présidentielle, ne risque-t-il pas d'être un leurre ? On sait que le désarmement n'est pas encore effectif. Et selon le Président Gbagbo, " c'est après les élections que le vrai désarmement va arriver ". Dans ces conditions, la présence équipée et dissuasive de la force mixte sur toute l'étendue du territoire national est indispensable. Mais si le problème de financement de notre sortie de crise est aussi sérieux, c'est parce qu'il relève de la pleine souveraineté nationale dans laquelle la communauté internationale ne doit s'immiscer. De la bouche de son ambassadeur en Côte d'Ivoire d'alors, André Janier, la France avait prévenu que " c'est celui qui organise, qui finance" les élections. Il apparaît dès lors indispensable que les Ivoiriens posent un acte citoyen de haute portée, afin sauver le processus de paix. Pour organiser les élections en 2000 sous le régime militaire dirigé par feu le Gal Robert Guéi, les Ivoiriens ont fait valoir leur solidarité, en se cotisant. Aujourd'hui, les difficultés du Gouvernement à financer le déploiement de sa force mixte ne sont pas loin de doucher l'euphorie de la campagne électorale. Il s'agit d'organiser une opération à travers laquelle, des fonds vont être recueillis afin d'accélérer le déploiement et l'équipement des hommes du Cci. Sur ce chapitre, il ne serait pas déplacé de confier cette mission à une structure qui s'y connaît. Le Comité national de soutien aux Forces de réunification (Conasfor) s'y emploie déjà, à une échelle moyenne. Il avait déjà mobilisé et mis à la disposition du Gouvernement pour le Cci, 215 millions de Fcfa et 45 millions de dons en matériels. Sans oublier la régie Conasfor mise en place par l'Etat, la Convention cadre signée entre l'Agefop et le Conasfor pour donner de l'emploi aux jeunes et du matériel à l'Armée, le compte N° 0092010010027455000024 ouvert à la Bni, où sont déposées les contributions, etc. Pour sortir de cette situation, les Ivoiriens ont donc encore besoin de poser un acte citoyen plus fort. Cela soutiendrait la volonté manifeste des ministres Bertin Kadet, Michel Amani N'Guessan, Charles Diby Koffi, Dosso Moussa Hamed Bakayoko et du Directeur délégué de l'Union patronale des entreprises de communication (Unetel), M. André Apêtê.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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