On ne le dira jamais assez, Laurent Gbagbo ne veut pas d’élection maintenant en Côte d’Ivoire. Des problèmes techniques réels qui résultent certainement d’un manque de volonté des décideurs perdurent. Depuis la signature de l’accord politique de Ouaga qui est l’émanation de la volonté commune des belligérants d’aller à la paix, les choses se mettent difficilement en place. Surtout du côté des politiciens. Alors que chez les militaires l’on affiche clairement, la volonté de boucler le dossier afin que l’unification du pays devienne réalité. Comme en témoigne le séminaire de Grand-Bassam sur le règlement du problème des grades FAFN. Malheureusement ,jusqu’à présent rien ne va de ce coté là. Ce ne sont pas des interpellations qui font défaut du côté de Bouaké. Mais, vraisemblablement l’on semble faire la sourde oreille du coté du palais présidentiel. A la lecture des différentes sorties, des responsables des forces nouvelles, les problèmes de leurs grades pourtant règlés au niveau militaire restent toujours pendants par la faute du Président de la République. En effet à la sortie du séminaire de Grand-Bassam, le Président devait signer les décrets d’application des résolutions. Outre les autres points des résolutions, celles relatives aux grades des FAFN urgent. Mais Koudou, pour faire planer l’insécurité et l’incertitude sur les élections, refuse de signer ces décisions. Si jusqu’aujourd’hui le centre de commandent intégré (CCI) a tout le mal à être effectif, c’est en grande partie due à ces mêmes raisons. Se sentant donc trahies, les forces nouvelles menacent les élections prochaines. Ils posent donc comme préalable à des élections sécurisées le règlement de leur problème de grades et statut au sein du CCI. En plus de leur menace, c’est le mutisme de Laurent Gbagbo qui inquiète. Car s’il ne veut vraiment pas aller aux élections, il ne règlera pas le problème des FAFN. Pourtant, une simple signature suffit. Il faut que cela soit fait pour ne pas qu’on en fasse encore une autre raison du report des élections.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha