En attendant que la Commission électorale indépendante (Cei) remette au gouvernement les résultats relatifs au traitement des inscriptions litigieuses, les partis politiques continuent de proposer leur recette pour résoudre le problème que posent les 2.752.181 personnes qui n'ont été retrouvées sur aucun fichier historique.
Les résultats de l'opération de rattrapage dans le traitement des données de l'enrôlement pour résoudre le cas des 2.752.181 inscriptions litigieuses rencontreront-ils l'assentiment de tous ? Il est permis d'en douter. Chaque parti politique a son interprétation des textes censés régler la question des personnes qui n'ont pu être retrouvées sur les fichiers historiques. Du coup, la polémique, enfle. Invités d'une émission de la Radio onusienne « Onuci Fm», à diffuser le lundi 26 octobre 2009, Mamadou Sanogo et Martin Sokouri Bohui, les spécialistes des questions électorales respectivement au Rassemblement des républicains (Rdr) et au Front populaire ivoirien (Fpi) ont étalé leur divergence de vues sur la résolution du problème. Là où le cadre du Rdr fait savoir qu'il est hors de question de procéder à l'affichage de deux listes, celui du parti au pouvoir estime qu'il faut seulement afficher la liste qui ne contient pas d'électeurs litigieux. « Dans aucun texte ni dans les notes sorties du Cpc, il n'a jamais été dit que la conséquence des croisements était d'établir des nationalités. A partir de ce principe de base, il faut donc afficher toute la liste de sorte que chacun puisse venir la consulter et que ceux qui ont des preuves sur la nationalité de tel ou tel citoyen les apportent afin qu'on puisse appliquer les textes », a argumenté Mamadou Sanogo qui soutient fonder sa position sur les dispositions du code électoral. « Si vous lisez le code électoral nouveau en son article 11, vous vous rendrez compte qu'il est précisé que c'est une liste électorale qui doit être affichée. Même lorsque cet article du code électoral avait été amendé en son temps, il n'avait jamais été question d'afficher deux listes électorales », a expliqué M. Sanogo. Prenant le contrepied de la position affichée par son adversaire politique, Martin Sokouri Bohui a expliqué que « Si nous sommes pour l'affichage de deux listes, c'est parce que sur la première, il y a ceux qui sont considérés comme Ivoiriens et qui ont été reconnus comme tels après le croisement des données et que sur la seconde, il y a les 2.752.181. Selon le Rdr, tout le monde doit être sur cette même liste. Nous, nous disons non. Si on doit afficher la liste des Ivoiriens, ceux qui ne sont pas encore reconnus comme Ivoiriens après le croisement, il faut une liste à part pour que tout le monde puisse les voir. Pour faire l'enrôlement, c'est l'extrait de naissance ou le jugement supplétif qu'on a utilisé. Or ces pièces ne permettent pas de savoir si le pétitionnaire est Ivoirien ou pas ».
Marc Dossa
Les résultats de l'opération de rattrapage dans le traitement des données de l'enrôlement pour résoudre le cas des 2.752.181 inscriptions litigieuses rencontreront-ils l'assentiment de tous ? Il est permis d'en douter. Chaque parti politique a son interprétation des textes censés régler la question des personnes qui n'ont pu être retrouvées sur les fichiers historiques. Du coup, la polémique, enfle. Invités d'une émission de la Radio onusienne « Onuci Fm», à diffuser le lundi 26 octobre 2009, Mamadou Sanogo et Martin Sokouri Bohui, les spécialistes des questions électorales respectivement au Rassemblement des républicains (Rdr) et au Front populaire ivoirien (Fpi) ont étalé leur divergence de vues sur la résolution du problème. Là où le cadre du Rdr fait savoir qu'il est hors de question de procéder à l'affichage de deux listes, celui du parti au pouvoir estime qu'il faut seulement afficher la liste qui ne contient pas d'électeurs litigieux. « Dans aucun texte ni dans les notes sorties du Cpc, il n'a jamais été dit que la conséquence des croisements était d'établir des nationalités. A partir de ce principe de base, il faut donc afficher toute la liste de sorte que chacun puisse venir la consulter et que ceux qui ont des preuves sur la nationalité de tel ou tel citoyen les apportent afin qu'on puisse appliquer les textes », a argumenté Mamadou Sanogo qui soutient fonder sa position sur les dispositions du code électoral. « Si vous lisez le code électoral nouveau en son article 11, vous vous rendrez compte qu'il est précisé que c'est une liste électorale qui doit être affichée. Même lorsque cet article du code électoral avait été amendé en son temps, il n'avait jamais été question d'afficher deux listes électorales », a expliqué M. Sanogo. Prenant le contrepied de la position affichée par son adversaire politique, Martin Sokouri Bohui a expliqué que « Si nous sommes pour l'affichage de deux listes, c'est parce que sur la première, il y a ceux qui sont considérés comme Ivoiriens et qui ont été reconnus comme tels après le croisement des données et que sur la seconde, il y a les 2.752.181. Selon le Rdr, tout le monde doit être sur cette même liste. Nous, nous disons non. Si on doit afficher la liste des Ivoiriens, ceux qui ne sont pas encore reconnus comme Ivoiriens après le croisement, il faut une liste à part pour que tout le monde puisse les voir. Pour faire l'enrôlement, c'est l'extrait de naissance ou le jugement supplétif qu'on a utilisé. Or ces pièces ne permettent pas de savoir si le pétitionnaire est Ivoirien ou pas ».
Marc Dossa