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Politique Publié le lundi 26 octobre 2009 | Nuit & Jour

Exclusif ! - Probable report de l’élection présidentielle - Voici les deux dates sécrètes de la CEI

Selon toute vraisemblance, l’élection présidentielle prévue le 29 novembre prochain ne pourra être effective. Le manque d’une réelle volonté politique, de même que des questions d’ordre technique ont, somme toute, concouru à cet état de fait. Consciente de cette situation, la commission électorale indépendante (CEI) a, secrètement, décidé de se focaliser sur deux principales dates. Révélations !

Sans aucun doute, la communauté musulmane de Côte d’Ivoire qui n’a jamais adoubé la date du 29 novembre 2009 comme celle devant servir à la tenue du futur scrutin présidentiel devra désormais pousser un ouf ! de soulagement. C’est en effet, à cette date que s’effectue le légendaire pèlerinage à la Mecque. Dès lors, son choix s’apparentait à une véritable frustration des musulmans ivoiriens qui constituent un électoral potentiel. Désormais, les craintes de cette communauté seront, à n’en point douter dissipées. Puisque l’élection présidentielle, comme l’avait d’ailleurs indiqué votre quotidien préféré « Nuit & Jour » ne peut raisonnablement se tenir le 29 novembre 2009.

Un report qui n’excédera pas trois (3) mois

Consciente de cette situation, l’institution dirigée par le président Robert Beugré Mambé a donc décidé de parer au plus pressé. Afin de colmater toutes les brèches et d’éviter de se présenter comme étant à la base des souffrances des compatriotes. Ainsi donc, à la CEI, deux dates sécrètes auraient déjà été arrêtées. La première, selon des sources crédibles, est le 29 décembre 2009, soit un (1) mois supplémentaire pour le premier tour du scrutin présidentiel. En choisissant cette date, la CEI a à cœur de faire respecter la parole de son président qui on le sait, a maintes fois avoué et ressassé que l’élection présidentiel devra absolument se tenir en 2009. Cette date a donc l’avantage de contenter toutes les parties (opposition le camp présidentiel), qui se disent toutes prêtes à en découdre en cette année 2009. Et le léger décalage d’un mois ne leur fera que du bien étend entendu qu’il leur permettra assurément de faire leurs derniers réglages en attendant l’affichage de la liste électorale provisoire et définitive. Du côté de la CEI, l’on entend aussi profiter de ce report pour régler tous les problèmes techniques qui font encore obstacle à l’affichage de cette liste. Le président Robert Beugré Mambé et ses hommes qui sont surtout conscients de la menace de la communauté internationale et des risques que pourraient éventuellement courir le pays en cas de non élection ont donc choisi ce délais qui, à tout point de vue, semble raisonnable. Cependant, ils ont aussi exploré une autre voie, au cas où, techniquement, le 29 décembre 2009 ne pourrait être encore tenable. Auquel cas, nos sources précisent que la CEI pourrait jeter son dévolu sur une date butoir qui est le 15 février 2010, soit deux mois supplémentaires. En tout état de cause, pour la CEI, il n’est pas question que le probable report de l’élection présidentielle excède trois (3) mois. C’est donc cette position quelle ira défendre à Ouagadougou lors du prochain conclave du Cadre permanent de concertation (CPC). En réalité, ceux qui continuent d’affirmer que l’élection présidentielle se tiendra absolument le 29 novembre 2009 ne font qu’amuser la galerie.

Gbagbo, Bédié et Wodié mènent leur dernier combat

Car la vraie explication se déroulera, soit le 29 décembre 2009 ou le 15 février 2010. A ce scrutin, Laurent Gbagbo, l’actuel tenant du titre, Henri Konan Bédié et Francis Wangah Wodié mèneront certainement leur dernier combat. Le premier, selon la constitution ivoirienne, a droit à deux mandats dont l’un, débuté en 2000, a pris fin en 2005.Et quelque soit l’issue du futur scrutin, Laurent Gbagbo ne sera, semble-t-il plus candidat à une élection présidentielle en Côte d’ivoire. C’est donc peu de dire d’affirmer qu’il livre son dernier combat politique à travers la prochaine présidentielle qui est pour lui, plus que capitale et décisive. Car une défaite serait synonyme de son arrêt de mort politique. Et conscient de cela, l’époux de Simone Ehivet a entrepris de ratisser large en « prêchant » dans les partis d’opposition. Ainsi donc, il a pu rallier à sa cause, les Gnamien Yao, Laurent Dona-Fologo, Alain Donwahi, Bleu-Lainé, Paul N’zi David, Boni Claverie Danielle, Appia Kabran, Séry Gnoléba, etc. Avec ce beau monde venu de divers horizons, Laurent Gbagbo présente de sérieux atouts pour se succéder à lui-même. Son handicap demeure à bien des égards, l’équation du Nord et celle du Grand-Ouest. En effet, depuis le déclenchement de la crise armée, le Nord a nourris de réels ressentiments et récriminations contre le pouvoir d’Abidjan, qu’il n’a eu de cesse d’accuser d’être son bourreau après l’exécution de l’opération « dignité ». De sorte que, jusqu’à ce jour, les nordistes n’ont pu véritablement ouvrir leur cœur au locataire du Palais présidentiel. Cette région constitue donc une véritable équation que Laurent Gbagbo devra résoudre pour se donner plus de chance de se succéder à lui-même. Et la nomination de Malick Coulibaly comme étant son directeur de campagne devrait pouvoir résoudre cette équation. Egalement, l’ancien opposant à Houphouët-Boigny devrait aussi résoudre l’équation du Grand-Ouest où l’assassinat de Robert Guéi y a quasiment compliqué tous ses calculs. Puisque désormais, il est en ballottage dans les 18 Montagnes avec le candidat Mabri Toikeusse, le candidat de l’UDPCI. Mais, Laurent Gbagbo peut toutefois se vanter dans le Grand-Ouest, d’avoir réussi à « mâter » la rébellion Guébié menée par Dago Pierre. Quoiqu’il en soit, en dépit de ces situations pour le moins inconfortables pour « le candidat du peuple », Laurent Gbagbo demeure un candidat extrêmement redoutable à ce scrutin.

Bédié, la victoire ou la mort

A l’instar d’ailleurs du candidat du camp présidentiel, Henri Konan Bédié mène, lui-aussi, son dernier combat politique. A 75 ans révolus, le « sphinx » de Daoukro n’est plus apte à compétir à une autre élection présidentielle que celle du 29 décembre 2009 ou du 15 février 2010. Pas plus d’ailleurs qu’il ne peut demeurer à la tête du PDCI-RDA. C’est donc, un candidat qui a désormais le dos au mur qu’affronteront Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara lors des futures joutes électorales. Mais, la réalité et l’objectivité obligent à dire que «le prince des Nambê » présente, lui-aussi, de sérieux atouts pour ravir le fauteuil présidentiel. D’un, Bédié est rentré de ses 22 mois d’exil dans l’Hexagone plus requinqué que jamais. Et de deux, son parti, le PDCI-RDA est le plus implanté sur l’échiquier politique national. Qui plus est, l’ancien parti unique détient le record d’invincibilité de toutes les élections organisées en Côte d’Ivoire depuis 1945. Même en 2000, alors que son leader était contraint à un exil forcé, le PDCI-RDA est venu en tête des élections législatives avec 69 députés, des municipales avec 75 maires et des conseils généraux avec 21 élus. Une telle formation politique mérite forcément respect et considération. Car jamais dans le monde entier, un parti politique évincé du pouvoir n’a pu atteindre un tel record. Dès lors, son candidat, même s’il ne fait pas l’unanimité, demeure cependant difficile à battre. Car disposant d’une base réelle. Un tel candidat qui, de surcroît, joue sa survie politique ne peut qu’être dangereux. Et ce ne sont pas les autres candidats qui diront le contraire. Surtout que tous les sondages de SOFRES ont placé «HKB » en deuxième position après Laurent Gbagbo. En réalité, Bédié, dos au mur et aussi auréolé de tous les succès du PDCI dans une période tumultueuse fait peur. Surtout qu’il dispose d’un électorat captif qui est le peuple AKAN, en plus de l’implantation de son parti dans le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest du pays. L’autre candidat qui joue aussi son destin politique à cette consultation électorale n’est autre que celui du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT). Atteint lui-aussi par la limite d’âge tout comme le Président Bédié, Francis Wangah Wodié ne pourra pas non plus compétir au terme de la future présidentielle. Au PIT, l’on s’atèle déjà à chercher celui qui devra lui succéder mais la bataille de l’après Wodié ne semble pas de0

tout repos. Entre Gnonsoa, Andoh Jacques, Kouablan Mathias, Ahizi Daniel… la bataille de positionnement semble désormais ouverte.

Michel Ziki


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