La Jpdci ne partage pas l'avis de ceux qui militent pour le report du 29 novembre. Dans l'interview qui suit, son président, Kouadio Konan Bertin (KKB) persiste et signe que la Jpdci n'acceptera pas le report du 29 novembre.
Nombreux sont les observateurs de la scène politique ivoirienne qui émettent des doutes sur le respect du 29 novembre 2009 pour le premier tour de l'élection présidentielle. Que dit la Jpdci ?
Je pense qu'on ne peut pas empêcher que les citoyens émettent leur avis sur les sujets qui touchent à la vie de la nation. Je comprends que les élections préoccupent tous les Ivoiriens et qu'on puisse lire ça et là des avis contradictoires. Je m'en tiens à ce que nous a dit le Premier ministre Guillaume Soro que je connais. Il a mis les Ivoiriens devant leurs responsabilités, il a pris le monde entier à témoin en déclarant que si les élections ne se tiennent pas le 29 novembre, la situation serait intenable. Propos du Premier ministre de Côte d'Ivoire en charge de la sortie de crise. Ce grand Monsieur que je connais d'une très grande lucidité, ne peut pas avoir une telle clairvoyance de la situation et puis on ferait autre chose. C'est pourquoi je dis clairement que la jeunesse du Pdci-Rda, non seulement n'acceptera pas un autre report de ces élections, mais demande à tous les Ivoiriens de s'opposer à toute tentative de report qui devrait signifier pour nous Ivoiriens, prolonger encore notre misère et notre souffrance.
Pour justifier le non respect du 29 novembre, ces observateurs évoquent l'affichage de la liste électorale qui n'est pas encore effectif. Constat qui est tout de même raisonnable. Sur quoi fondez-vous votre optimisme ?
Tout est encore possible dans le délai. A la dernière rencontre avec le Premier ministre à laquelle nous avons été associé, le président de la Cei a été clair. On peut encore compresser le temps sur certains points du chronogramme. Mais il n'est pas question de toucher à la date du 29 novembre.
Le Pdci-Rda fait du respect du 29 novembre une priorité non négociable. Si ce délai n'est pas respecté, que va-t-il se passer ?
Récemment, je lisais Eugène Djué qui disait que s'ils avaient été dans l'opposition, les élections se tiendraient le 29 novembre. Quoi que si nous étions au pouvoir, jamais il n'aurait été question de report des élections. Quand Eugène Djué raisonne de cette façon, ça vient corroborer ce que j'ai l'habitude de dire. Le Fpi ne comprend que le langage de la rue. C'est à croire que pour faire la politique, il faut d'abord faire un tour dans un dojo pour avoir des biceps. Eugène Djué fait bien de le dire que s'ils avaient été dans l'opposition, les élections allaient se tenir le 29 novembre. Mais je lui réponds qu'ils ne sont pas les seuls jeunes de la Côte d'Ivoire. C'est un message fort qu'il nous apporte, nous avons bien pris son message. Et je lui dis que les élections se tiendront le 29 novembre.
Doit-on comprendre que la Jpdci se fera entendre les jours prochains ?
La situation sera intenable, ce n'est pas moi qui l'ai dit. C'est le Premier ministre. Les Ivoiriens sont fatigués et ils entendent dire à la face du monde qu'ils sont fatigués. Je donne rendez-vous aux Ivoiriens pour leur dire ce que nous devons entrevoir concrètement si l'on veut ruser avec eux, prolonger nos souffrances. Nous sommes fatigués. Trop c'est trop, il faut qu'on aille aux élections. Nous nous apposerons à une quelconque tentative de report des élections.
Comptez-vous rencontrer la Cei, le Premier ministre pour leur dire votre refus catégorique du report de la date du 29 novembre ?
Si le Premier ministre demande à nous recevoir, oui nous irons.
Et s'il ne fait pas la demande, irez-vous vers lui ?
Il est beaucoup occupé, il est au travail. D'ailleurs je note depuis qu'il est arrivé qu'il y a eu beaucoup de progrès. Nous avançons et cela est à mettre à son actif. On a eu beaucoup de Premiers ministres avant lui. Mais depuis qu'il est arrivé, nous ne sommes pas loin d'avoir une liste électorale.
Qu'est-ce qui explique l'inactivité du Rjdp ?
J'ai souvent expliqué aux Ivoiriens que le Rhdp et le Rjdp sont des outils de combat puisqu'à l'intérieur il y a les partis politiques. Pendant l'identification et l'enrôlement, chacun s'est replié sur lui-même pour faire enrôler le maximum de militants puisque chacun a son candidat. Mais chaque fois qu'une situation se présente, le Rjdp se réveille pour y faire face. Je promets aux Ivoiriens une jeunesse du Rhdp forte ces derniers temps qui va se faire entendre.
Vous avez annoncé un rassemblement au stade Houphouët-Boigny. Est-il toujours d'actualité et s'inscrit-il dans la bataille pour le respect du 29 novembre ?
C'est un rassemblement que nous préparons. Pour l'instant, les questions de calendrier du président ne nous ont pas encore permis de retenir une date exacte. Mais la jeunesse du Pdci va remplir le stade Félix Houphouët-Boigny. Nous serons au bas mot 50.000 à 60.000 personnes pour célébrer notre candidat, pour dire que nous allons à la victoire. Aucun cas de figure ne peut donner Gbagbo vainqueur des élections à venir. A moins qu'il mette en pratique son slogan "on gagne ou on gagne". Si ce n'est par la violence, je ne vois pas comment les Ivoiriens connus pour être un peuple paisible, à qui on a servi la guerre et après dix ans de guerre, peuvent faire gagner les élections à Gbagbo. Je ne vois pas comment les Ivoiriens du nord qu'on a traité d'être dans la Côte d'Ivoire inutile, qu'on a tenté de bombarder n'eût été l'intervention de la France, pourraient aller voter pour Laurent Gbagbo. Je ne vois pas comment tous les blessés de guerre et déplacés de guerre, aujourd'hui réduits à la mendicité, pourraient voir en Gbagbo le meilleur des candidats. Je ne vois pas comment nos parents de l'ouest, continueraient de faire encore confiance à Gbagbo, si l'occasion leur est offerte de décider de leur destin, ils feraient encore confiance à Gbagbo. Tous ceux qui prévoient une victoire de Laurent Gbagbo font injure au peuple Ivoirien. Il sera battu, il n'a aucune chance de gagner ces élections. Et je dis aux ivoiriens, tant qu'ils n'arracheront pas les élections, ils ne les auront jamais. On doit donc arracher les élections.
Interview réalisée par Paul Koffi
Nombreux sont les observateurs de la scène politique ivoirienne qui émettent des doutes sur le respect du 29 novembre 2009 pour le premier tour de l'élection présidentielle. Que dit la Jpdci ?
Je pense qu'on ne peut pas empêcher que les citoyens émettent leur avis sur les sujets qui touchent à la vie de la nation. Je comprends que les élections préoccupent tous les Ivoiriens et qu'on puisse lire ça et là des avis contradictoires. Je m'en tiens à ce que nous a dit le Premier ministre Guillaume Soro que je connais. Il a mis les Ivoiriens devant leurs responsabilités, il a pris le monde entier à témoin en déclarant que si les élections ne se tiennent pas le 29 novembre, la situation serait intenable. Propos du Premier ministre de Côte d'Ivoire en charge de la sortie de crise. Ce grand Monsieur que je connais d'une très grande lucidité, ne peut pas avoir une telle clairvoyance de la situation et puis on ferait autre chose. C'est pourquoi je dis clairement que la jeunesse du Pdci-Rda, non seulement n'acceptera pas un autre report de ces élections, mais demande à tous les Ivoiriens de s'opposer à toute tentative de report qui devrait signifier pour nous Ivoiriens, prolonger encore notre misère et notre souffrance.
Pour justifier le non respect du 29 novembre, ces observateurs évoquent l'affichage de la liste électorale qui n'est pas encore effectif. Constat qui est tout de même raisonnable. Sur quoi fondez-vous votre optimisme ?
Tout est encore possible dans le délai. A la dernière rencontre avec le Premier ministre à laquelle nous avons été associé, le président de la Cei a été clair. On peut encore compresser le temps sur certains points du chronogramme. Mais il n'est pas question de toucher à la date du 29 novembre.
Le Pdci-Rda fait du respect du 29 novembre une priorité non négociable. Si ce délai n'est pas respecté, que va-t-il se passer ?
Récemment, je lisais Eugène Djué qui disait que s'ils avaient été dans l'opposition, les élections se tiendraient le 29 novembre. Quoi que si nous étions au pouvoir, jamais il n'aurait été question de report des élections. Quand Eugène Djué raisonne de cette façon, ça vient corroborer ce que j'ai l'habitude de dire. Le Fpi ne comprend que le langage de la rue. C'est à croire que pour faire la politique, il faut d'abord faire un tour dans un dojo pour avoir des biceps. Eugène Djué fait bien de le dire que s'ils avaient été dans l'opposition, les élections allaient se tenir le 29 novembre. Mais je lui réponds qu'ils ne sont pas les seuls jeunes de la Côte d'Ivoire. C'est un message fort qu'il nous apporte, nous avons bien pris son message. Et je lui dis que les élections se tiendront le 29 novembre.
Doit-on comprendre que la Jpdci se fera entendre les jours prochains ?
La situation sera intenable, ce n'est pas moi qui l'ai dit. C'est le Premier ministre. Les Ivoiriens sont fatigués et ils entendent dire à la face du monde qu'ils sont fatigués. Je donne rendez-vous aux Ivoiriens pour leur dire ce que nous devons entrevoir concrètement si l'on veut ruser avec eux, prolonger nos souffrances. Nous sommes fatigués. Trop c'est trop, il faut qu'on aille aux élections. Nous nous apposerons à une quelconque tentative de report des élections.
Comptez-vous rencontrer la Cei, le Premier ministre pour leur dire votre refus catégorique du report de la date du 29 novembre ?
Si le Premier ministre demande à nous recevoir, oui nous irons.
Et s'il ne fait pas la demande, irez-vous vers lui ?
Il est beaucoup occupé, il est au travail. D'ailleurs je note depuis qu'il est arrivé qu'il y a eu beaucoup de progrès. Nous avançons et cela est à mettre à son actif. On a eu beaucoup de Premiers ministres avant lui. Mais depuis qu'il est arrivé, nous ne sommes pas loin d'avoir une liste électorale.
Qu'est-ce qui explique l'inactivité du Rjdp ?
J'ai souvent expliqué aux Ivoiriens que le Rhdp et le Rjdp sont des outils de combat puisqu'à l'intérieur il y a les partis politiques. Pendant l'identification et l'enrôlement, chacun s'est replié sur lui-même pour faire enrôler le maximum de militants puisque chacun a son candidat. Mais chaque fois qu'une situation se présente, le Rjdp se réveille pour y faire face. Je promets aux Ivoiriens une jeunesse du Rhdp forte ces derniers temps qui va se faire entendre.
Vous avez annoncé un rassemblement au stade Houphouët-Boigny. Est-il toujours d'actualité et s'inscrit-il dans la bataille pour le respect du 29 novembre ?
C'est un rassemblement que nous préparons. Pour l'instant, les questions de calendrier du président ne nous ont pas encore permis de retenir une date exacte. Mais la jeunesse du Pdci va remplir le stade Félix Houphouët-Boigny. Nous serons au bas mot 50.000 à 60.000 personnes pour célébrer notre candidat, pour dire que nous allons à la victoire. Aucun cas de figure ne peut donner Gbagbo vainqueur des élections à venir. A moins qu'il mette en pratique son slogan "on gagne ou on gagne". Si ce n'est par la violence, je ne vois pas comment les Ivoiriens connus pour être un peuple paisible, à qui on a servi la guerre et après dix ans de guerre, peuvent faire gagner les élections à Gbagbo. Je ne vois pas comment les Ivoiriens du nord qu'on a traité d'être dans la Côte d'Ivoire inutile, qu'on a tenté de bombarder n'eût été l'intervention de la France, pourraient aller voter pour Laurent Gbagbo. Je ne vois pas comment tous les blessés de guerre et déplacés de guerre, aujourd'hui réduits à la mendicité, pourraient voir en Gbagbo le meilleur des candidats. Je ne vois pas comment nos parents de l'ouest, continueraient de faire encore confiance à Gbagbo, si l'occasion leur est offerte de décider de leur destin, ils feraient encore confiance à Gbagbo. Tous ceux qui prévoient une victoire de Laurent Gbagbo font injure au peuple Ivoirien. Il sera battu, il n'a aucune chance de gagner ces élections. Et je dis aux ivoiriens, tant qu'ils n'arracheront pas les élections, ils ne les auront jamais. On doit donc arracher les élections.
Interview réalisée par Paul Koffi