Les murmures ont fini par s'évader des murs. Tous, autant qu'ils sont, en Afrique de l'Ouest comme dans le reste du vieux continent, y compris dans les rangs de ses détracteurs, une seule phrase, la réélection du président candidat à l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, est prononcée à souhait, par presque tout le monde. Les chefs d'Etat africains qui, aux premières heures des évènements douloureux qui ont survenu au pays de feu Félix Houphouët-Boigny, avaient prédit pour certains, la mort politique de l'actuel chef d'Etat et pour d'autres, sa disparition physique, ont fini par être convaincus que, ni la nature, ni le destin de l'Afrique ne pouvaient réserver à ce continent tant convoité, un tel sort. Ainsi, la candidature de Laurent Gbagbo à la Magistrature suprême de l'Etat de Côte d'Ivoire est considérée à juste titre comme un acte salutaire. Tellement, le combat de libération mené de main de maître par l'actuel Président de la Côte d'Ivoire a fasciné ses pairs de l'Afrique de l'ouest avant d'embarquer le reste des dirigeants du Continent dans un élan de contemplation. En réalité, ils avaient minimisé le courage et l'abnégation avec lesquels le fils de Mama a dirigé le front patriotique contre la France et tous ceux qui lorgnent aujourd'hui même, vers le trésor caché de la Côte d'Ivoire. Mais au fur et à mesure que le temps a fait son effet, ils se sont rendu compte que Gbagbo a fait œuvre utile et qu'il fallait un tel homme à la tête de ce pays en ce moment même de son histoire. Puisque, loin de se résumer en une toute petite parcelle de territoire ouest-africain, la Côte d'Ivoire est un enjeu économique dans cette partie de l'Afrique. Ainsi, son combat pour la liberté et l'autodétermination aura à coup sûr, un impact sur ses voisins et ses amis de l'Afrique interconnectés économiquement. On comprend donc aisément le soupir des chancelleries africaines de voir cet homme présenter sa candidature à la présidentielle prochaine. Que ce soit Blaise Compaoré, Toumani Touré, Abdoulaye Wade, Tandja, Dadis, Muammar Kadhafi et bien d'autres homologues de Gbagbo, tous sont d'accord qu'il se présente et tous aspirent à sa réélection pour terminer le combat entamé pour une Afrique capable de discuter d'égale à égale avec les grandes puissances occidentales. C'est, dit-on, une question de vie et de survie du continent que, seul Gbagbo peut conduire à la terre promise.
Agence africaine d'information en Tunisie
NB : Le titre est de la Rédaction
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