Bien que menacé de sanctions imminentes de la communauté internationale, le chef de la junte guinéenne fait l'objet de convoitise de la part de l'exécutif ivoirien.
Le ciel n'est pas clément pour le landerneau politique ivoirien. Il faut donc parer à toutes éventualités. Au risque de subir une douche froide. C'est dans ce contexte qu'il faut interpréter les visites intempestives des émissaires de Soro Guillaume et de Laurent Gbagbo au pays de Dadis Camara. Le ministre ivoirien de l'Intérieur, M. Désiré Tagro, dont la présence a été signalée en Guinée n'y était pas en villégiature. Bien au contraire, l'occasion était opportune, selon de bonnes sources, de nouer des relations officieuses avec la junte au pouvoir. Lesquelles relations permettraient au camp Gbagbo de se procurer des armes via le Burkina. Et cela face à l'intransigeance de l'opposition. Elle qui, pour rien au monde, ne veut laisser la présidentielle fixée au 29 novembre lui échapper. Il faut donc s'appuyer sur les armes. Depuis quelques semaines déjà, la police ivoirienne procède dans tous les quartiers d'Abidjan au rasage de pneus usés. " Faire front pour se maintenir au pouvoir jusqu'à la date voulue par soi-même " telle semble être la démarche réelle du camp présidentiel. De l'autre côté, l'ex-rébellion n'est pas en reste. L'éminence grise de sa mission n'est autre que le ministre Konaté Sidiki dont on dit avoir un pied à terre en Guinée. Les deux camps qui s'enrichissent dans la crise (lire le rapport de l'Onu) n'ont véritablement pas l'intention de se faire sevrer. Et le pays de l'ami Blaise est mis à contribution pour faire face à la velléité visant à les éjecter de leur fauteuil. On peut aisément comprendre, pourquoi l'indésirable Dadis Camara est subitement courtisé par la primature et la présidence. Fort heureusement, le rapport de l'Onu sur le réarmement des deux alliés vient confirmer les manœuvres de la nébuleuse. Le chef de l’Etat l’a d’ailleurs affirmé “la crise se terminera par les armes”. Ne dit-on pas que qui veut aller loin ménage sa monture.
K. Zéguédoua Tano
Le ciel n'est pas clément pour le landerneau politique ivoirien. Il faut donc parer à toutes éventualités. Au risque de subir une douche froide. C'est dans ce contexte qu'il faut interpréter les visites intempestives des émissaires de Soro Guillaume et de Laurent Gbagbo au pays de Dadis Camara. Le ministre ivoirien de l'Intérieur, M. Désiré Tagro, dont la présence a été signalée en Guinée n'y était pas en villégiature. Bien au contraire, l'occasion était opportune, selon de bonnes sources, de nouer des relations officieuses avec la junte au pouvoir. Lesquelles relations permettraient au camp Gbagbo de se procurer des armes via le Burkina. Et cela face à l'intransigeance de l'opposition. Elle qui, pour rien au monde, ne veut laisser la présidentielle fixée au 29 novembre lui échapper. Il faut donc s'appuyer sur les armes. Depuis quelques semaines déjà, la police ivoirienne procède dans tous les quartiers d'Abidjan au rasage de pneus usés. " Faire front pour se maintenir au pouvoir jusqu'à la date voulue par soi-même " telle semble être la démarche réelle du camp présidentiel. De l'autre côté, l'ex-rébellion n'est pas en reste. L'éminence grise de sa mission n'est autre que le ministre Konaté Sidiki dont on dit avoir un pied à terre en Guinée. Les deux camps qui s'enrichissent dans la crise (lire le rapport de l'Onu) n'ont véritablement pas l'intention de se faire sevrer. Et le pays de l'ami Blaise est mis à contribution pour faire face à la velléité visant à les éjecter de leur fauteuil. On peut aisément comprendre, pourquoi l'indésirable Dadis Camara est subitement courtisé par la primature et la présidence. Fort heureusement, le rapport de l'Onu sur le réarmement des deux alliés vient confirmer les manœuvres de la nébuleuse. Le chef de l’Etat l’a d’ailleurs affirmé “la crise se terminera par les armes”. Ne dit-on pas que qui veut aller loin ménage sa monture.
K. Zéguédoua Tano
