Pour le moment, les feux de l'actualité sont braqués sur la liste flottante des inscrits. Mais, les personnes qui ont été identifiées comme s'étant faites enrôler à deux avec le même extrait de naissance sont aussi dans l'expectative.
La liste électorale provisoire doit être affichée très prochainement dans les 11.000 centres d'enrôlement. En plus du cas des 1,7 million de personnes qui n'ont pas passé le cap du croisement avec les fichiers des Ivoiriens, une autre catégorie d'inscrits est dans l'angoisse : les personnes de la même famille qui partagent un même extrait de naissance. On les appelle communément « Réné ». Ces cas ont été révélés par le dédoublonnage des données issues de l'enrôlement. Le président de la Commission électorale indépendante (Cei) avait effleuré le sujet le 7 octobre, lors de la rencontre entre le Premier ministre et les partis politiques. « Un problème délicat », avait alors commenté Robert Mambé Beugré. « Ce sont des problèmes sociaux et chacun de nous sait d'où cela vient », avait-il insinué appelant à faire le « moins de tapage possible » autour de la question.
Sans pour autant aller vers un déballage, il est clair que la question des doublons devra être réglée pour améliorer la qualité de la liste électorale. Aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers les 1,9 million d'inscrits de la liste flottante mais, le traitement du cas des Rénés est incontournable. Car, il est impossible d'aller à des élections avec deux personnes inscrites sous la même identité. Et, ces électeurs ne peuvent aussi être exclus de la liste parce qu'ils sont Ivoiriens. Un vrai casse-tête qui n'occultera pas l'aspect pénal des actes faux ainsi établis.
Pour le moment, la question n'est pas prioritaire au niveau de la Cei. Il y a plus urgent serait-on tenté de dire. « Ce sont des cas de doublons alphanumériques qu'il va falloir régler. Tous les cas de doublons sont des anomalies », explique le porte-parole-adjoint de la commission. « C'est le problème de l'état-civil ivoirien. Il ne faut pas se cacher les choses : des gens ont utilisé les extraits de leurs parents pour faire des études. Il faut mettre le problème sur la table pour que des solutions appropriées soient trouvées », ajoute Bamba Yacouba. Quand est-ce que le problème sera traité ? « Nous sommes en train d'y réfléchir », promet le porte-parole de la Cei. Décidément, la question est traitée avec délicatesse.
Kesy B. Jacob
La liste électorale provisoire doit être affichée très prochainement dans les 11.000 centres d'enrôlement. En plus du cas des 1,7 million de personnes qui n'ont pas passé le cap du croisement avec les fichiers des Ivoiriens, une autre catégorie d'inscrits est dans l'angoisse : les personnes de la même famille qui partagent un même extrait de naissance. On les appelle communément « Réné ». Ces cas ont été révélés par le dédoublonnage des données issues de l'enrôlement. Le président de la Commission électorale indépendante (Cei) avait effleuré le sujet le 7 octobre, lors de la rencontre entre le Premier ministre et les partis politiques. « Un problème délicat », avait alors commenté Robert Mambé Beugré. « Ce sont des problèmes sociaux et chacun de nous sait d'où cela vient », avait-il insinué appelant à faire le « moins de tapage possible » autour de la question.
Sans pour autant aller vers un déballage, il est clair que la question des doublons devra être réglée pour améliorer la qualité de la liste électorale. Aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers les 1,9 million d'inscrits de la liste flottante mais, le traitement du cas des Rénés est incontournable. Car, il est impossible d'aller à des élections avec deux personnes inscrites sous la même identité. Et, ces électeurs ne peuvent aussi être exclus de la liste parce qu'ils sont Ivoiriens. Un vrai casse-tête qui n'occultera pas l'aspect pénal des actes faux ainsi établis.
Pour le moment, la question n'est pas prioritaire au niveau de la Cei. Il y a plus urgent serait-on tenté de dire. « Ce sont des cas de doublons alphanumériques qu'il va falloir régler. Tous les cas de doublons sont des anomalies », explique le porte-parole-adjoint de la commission. « C'est le problème de l'état-civil ivoirien. Il ne faut pas se cacher les choses : des gens ont utilisé les extraits de leurs parents pour faire des études. Il faut mettre le problème sur la table pour que des solutions appropriées soient trouvées », ajoute Bamba Yacouba. Quand est-ce que le problème sera traité ? « Nous sommes en train d'y réfléchir », promet le porte-parole de la Cei. Décidément, la question est traitée avec délicatesse.
Kesy B. Jacob