Derrière la politique d'ouverture qui a conduit Laurent Gbagbo à nommer Issa Malick Coulibaly, cadre du Nord, anciennement militant du Parti démocratique de Côte d'Ivoire à la tête de son équipe de campagne se cacherait une ambition du chef de l'Etat sortant : celle qui consiste à affaiblir le Pdci-Rda et le Rdr dans une zone réputée leur être favorable.
Après l'Ouest, Laurent Gbagbo réussira-t-il à prendre le grand Nord ? C'est du reste la question que se posent actuellement quelques observateurs avisés de la scène politique ivoirienne. Ce qui paraît plus visible à l'heure actuelle, c'est que le chef de l'Etat sortant, candidat à sa propre succession, semble avoir lancé une véritable Offre publique d'achat (Opa) sur la partie septentrionale du pays. Le signe tangible de cette Opa est la nomination au poste de directeur national de campagne d'un ressortissant du Nord ivoirien. Belle prise pour le clan présidentiel qui a réussi la prouesse de débaucher du Pdci-Rda, Issa Malick Coulibaly que Konan Bédié voulait positionner comme délégué départemental du parti après le décès de Kassoum Coulibaly. Par delà l'animation de l'appareil électoral, celui-ci s'est fixé comme objectif de rallier le peuple Sénoufo dont il est issu, à la cause de Laurent Gbagbo qui a fait de lui le directeur de cabinet-adjoint de la présidence de la République. Dans cette entreprise, le directeur national de campagne du candidat de la majorité présidentielle vient d'ailleurs de réussir une deuxième prouesse de taille.
Après avoir ramené son « frère de sang », Me Lanciné Gon Coulibaly dans la refondation, l'ancien cadre du parti doyen est parvenu à débaucher pour le compte du candidat Gbagbo, des personnalités de premier rang dans le Grand Nord. Il s'agit notamment de Ouattara Zanga, Koné Dossongui, Traoré Dohia et Inza Diaby. S'agissant du premier cité, il faut dire de lui que c'est un riche opérateur économique passionné d'Alassane Dramane Ouattara. De nombreuses anecdotes racontent que celui qui était jusque-là le grand chancelier du Rdr a aménagé une chambre spéciale pour ADO dans sa résidence à Pogo (Ferké). C'est d'ailleurs le leader du Rassemblement des républicains qui a eu l'honneur d'inaugurer cette résidence de Zanga Ouattara. Indiscutablement, le président du conseil général de Ferké était un républicain convaincu. Paradoxalement, c'est au moment où son mentor a toutes les chances d'être au départ de la course vers le palais présidentiel qu'il décide de quitter la case verte. Avec Zanga Ouattara, Koné Dossongui, lui aussi, riche homme d'affaires, constituent les grandes recrues du clan présidentiel. Jusqu'à son retournement de veste, on ne lui connaissait de parti que le Pdci-Rda. Ces personnalités se sont d'ores et déjà tous mis au service d'Issa Malick Coulibaly pour contribuer à la réélection du chef de l'Etat sortant. Pour fêter leur recrutement, Laurent Gbagbo les a reçus en grande pompe à Yamoussoukro. De source proche du staff de campagne du candidat de la mouvance présidentielle, la mission assignée à ces personnalités est de ratisser large au niveau des populations. Les chances qu'ils se mettent franchement à l'ouvrage sont d'autant plus grandes qu'en retour, ils espèrent tirer quelques marrons du feu, relativement à leurs affaires. Fragilisés par ces départs ? Pas si sûr, si on en croit l'analyse faite aussi bien au Pdci-Rda qu'au Rdr, au sujet de ces débauchages. « Chantage », « achat de consciences », « menaces » sont entre autres les qualificatifs utilisés pour expliquer leur transhumance, non sans ajouter que c'est pour la santé de leurs affaires qu' « ils ont été contraints de rejoindre Issa Malick Coulibaly et le clan présidentiel ». Plus dithyrambiques, certains commentaires vont jusqu'à laisser entendre que : « Le Sénoufo est un homme intègre et loyal. Ceux qui ont rejoint Laurent Gbagbo ne peuvent pas aller avec tous leurs électeurs ». Vivement donc la présidentielle !
Marc Dossa
Après l'Ouest, Laurent Gbagbo réussira-t-il à prendre le grand Nord ? C'est du reste la question que se posent actuellement quelques observateurs avisés de la scène politique ivoirienne. Ce qui paraît plus visible à l'heure actuelle, c'est que le chef de l'Etat sortant, candidat à sa propre succession, semble avoir lancé une véritable Offre publique d'achat (Opa) sur la partie septentrionale du pays. Le signe tangible de cette Opa est la nomination au poste de directeur national de campagne d'un ressortissant du Nord ivoirien. Belle prise pour le clan présidentiel qui a réussi la prouesse de débaucher du Pdci-Rda, Issa Malick Coulibaly que Konan Bédié voulait positionner comme délégué départemental du parti après le décès de Kassoum Coulibaly. Par delà l'animation de l'appareil électoral, celui-ci s'est fixé comme objectif de rallier le peuple Sénoufo dont il est issu, à la cause de Laurent Gbagbo qui a fait de lui le directeur de cabinet-adjoint de la présidence de la République. Dans cette entreprise, le directeur national de campagne du candidat de la majorité présidentielle vient d'ailleurs de réussir une deuxième prouesse de taille.
Après avoir ramené son « frère de sang », Me Lanciné Gon Coulibaly dans la refondation, l'ancien cadre du parti doyen est parvenu à débaucher pour le compte du candidat Gbagbo, des personnalités de premier rang dans le Grand Nord. Il s'agit notamment de Ouattara Zanga, Koné Dossongui, Traoré Dohia et Inza Diaby. S'agissant du premier cité, il faut dire de lui que c'est un riche opérateur économique passionné d'Alassane Dramane Ouattara. De nombreuses anecdotes racontent que celui qui était jusque-là le grand chancelier du Rdr a aménagé une chambre spéciale pour ADO dans sa résidence à Pogo (Ferké). C'est d'ailleurs le leader du Rassemblement des républicains qui a eu l'honneur d'inaugurer cette résidence de Zanga Ouattara. Indiscutablement, le président du conseil général de Ferké était un républicain convaincu. Paradoxalement, c'est au moment où son mentor a toutes les chances d'être au départ de la course vers le palais présidentiel qu'il décide de quitter la case verte. Avec Zanga Ouattara, Koné Dossongui, lui aussi, riche homme d'affaires, constituent les grandes recrues du clan présidentiel. Jusqu'à son retournement de veste, on ne lui connaissait de parti que le Pdci-Rda. Ces personnalités se sont d'ores et déjà tous mis au service d'Issa Malick Coulibaly pour contribuer à la réélection du chef de l'Etat sortant. Pour fêter leur recrutement, Laurent Gbagbo les a reçus en grande pompe à Yamoussoukro. De source proche du staff de campagne du candidat de la mouvance présidentielle, la mission assignée à ces personnalités est de ratisser large au niveau des populations. Les chances qu'ils se mettent franchement à l'ouvrage sont d'autant plus grandes qu'en retour, ils espèrent tirer quelques marrons du feu, relativement à leurs affaires. Fragilisés par ces départs ? Pas si sûr, si on en croit l'analyse faite aussi bien au Pdci-Rda qu'au Rdr, au sujet de ces débauchages. « Chantage », « achat de consciences », « menaces » sont entre autres les qualificatifs utilisés pour expliquer leur transhumance, non sans ajouter que c'est pour la santé de leurs affaires qu' « ils ont été contraints de rejoindre Issa Malick Coulibaly et le clan présidentiel ». Plus dithyrambiques, certains commentaires vont jusqu'à laisser entendre que : « Le Sénoufo est un homme intègre et loyal. Ceux qui ont rejoint Laurent Gbagbo ne peuvent pas aller avec tous leurs électeurs ». Vivement donc la présidentielle !
Marc Dossa