Si on en croit l'ancien président Henri Konan Bédié, la nouvelle date de la présidentielle doit être fixée par le Cadre permanent de concertation (Cpc). Une sortie pour le moins curieuse.
Henri Konan Bédié est semble t-il entrain de se déculotter. Et pour cause, après avoir menacé de faire descendre dans la rue ses partisans pour exiger la tenue de la présidentielle le 29 novembre 2009, N'Zuéba a décidé de militer désormais pour le report de la course au fauteuil présidentiel. « Si pour des raisons techniques, qui me semblent évidentes, les élections n'ont pas pu se tenir le 29 novembre, sans arrière pensée, le Pdci et les acteurs politiques envisageront positivement la fixation d'une nouvelle date (…) », aurait soutenu le président du parti doyen dans un entretien accordé à des confrères. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec ce point de vue, M. Bédié semble avoir emprunté un virage à 180°. « Le Pdci s`oppose à tout report (de la présidentielle, Ndlr). J`irai le dire à Compaoré », avait laissé entendre le chef d'Etat déchu, avant une rencontre qu'il devait avoir le vendredi 18 septembre 2009 avec le facilitateur, Blaise Compaoré. Imperturbable, il avait confié, au terme de son tête-à-tête avec Blaise Compaoré : « On ne m`a pas posé la question d`un report éventuel des élections. Jusqu`à présent, il n`est pas question de report dans les discussions que nous avons eues. Donc la question ne se pose pas.
La date du 29 novembre est toujours d`actualité ». Toutes choses qui ont fait du président du Pdci-Rda, l'un des farouches partisans de la tenue de l'élection présidentielle le 29 novembre 2009. Que s'est-il passé depuis pour que Konan Bédié décide de mettre autant d'eau dans son vin ? En attendant une probable réponse à cette interrogation, on est en droit de constater que le vieux politicien a décidé de battre en retrait sans donner d'explications à ses troupes. Mais ce qui est davantage surprenant, c'est que dans sa sortie, Henri Konan Bédié dénie à la Commission électorale indépendante (Cei) son rôle de maître d'œuvre du processus électoral. « Lors de la prochaine réunion du Cpc, nous déciderons de la date définitive puisque la date du 29 novembre a été fixée de façon consensuelle par le Cpc », aurait-il affirmé dans son entretien. Une déclaration qui prend totalement à contre-pied ce qui est prescrit dans le cadre du processus électoral ivoirien. Il apparait en effet, contrairement à la nouvelle position défendue par Henri Konan Bédié, que c'est la Cei qui a proposé la tenue de la présidentielle le 29 novembre 2009, laissant le soin au chef de l'Etat Laurent Gbagbo de l'officialiser à travers un décret. On se souvient même que lorsqu'Alcide Djédjé, l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire près les Nations Unies avait déclaré que « le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu pas plus tard que le 6 décembre 2009 », le président du Pdci-Rda avait fait monter au créneau son porte-parole, Nyamkey Koffi pour répondre en ces termes : «La Cei ne nous a encore rien dit concernant les dates. Si M. Djédjé avance ces dates-là, cela n'engage que lui ». Il est vrai que cette guerre de date remonte au mois d'avril mais rien n'indique depuis, que la Cei a été déchargée de l'organisation du scrutin. Même lorsqu'il s'est permis de déclarer le vendredi 31 octobre dernier que « la date sera dépassée », Laurent Gbagbo a pris la peine de préciser que ce n'est pas à lui de fixer une nouvelle date et que cela revenait à la Cei. L'autre membre du Cpc, Alassane Dramane Ouattara, président du Rdr n'a jamais dit autre chose. Pour lui, s'il doit y avoir report, il faudra que la Cei s'explique sur ce qui conduit au dit report. Ce qui suffit pour démontrer que malgré toutes les critiques que les uns et les autres lui font, la Cei demeure au cœur du processus électoral. D'où vient-il alors que le président Bédié veuille lui trouver un remplaçant ?
Marc Dossa
Henri Konan Bédié est semble t-il entrain de se déculotter. Et pour cause, après avoir menacé de faire descendre dans la rue ses partisans pour exiger la tenue de la présidentielle le 29 novembre 2009, N'Zuéba a décidé de militer désormais pour le report de la course au fauteuil présidentiel. « Si pour des raisons techniques, qui me semblent évidentes, les élections n'ont pas pu se tenir le 29 novembre, sans arrière pensée, le Pdci et les acteurs politiques envisageront positivement la fixation d'une nouvelle date (…) », aurait soutenu le président du parti doyen dans un entretien accordé à des confrères. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec ce point de vue, M. Bédié semble avoir emprunté un virage à 180°. « Le Pdci s`oppose à tout report (de la présidentielle, Ndlr). J`irai le dire à Compaoré », avait laissé entendre le chef d'Etat déchu, avant une rencontre qu'il devait avoir le vendredi 18 septembre 2009 avec le facilitateur, Blaise Compaoré. Imperturbable, il avait confié, au terme de son tête-à-tête avec Blaise Compaoré : « On ne m`a pas posé la question d`un report éventuel des élections. Jusqu`à présent, il n`est pas question de report dans les discussions que nous avons eues. Donc la question ne se pose pas.
La date du 29 novembre est toujours d`actualité ». Toutes choses qui ont fait du président du Pdci-Rda, l'un des farouches partisans de la tenue de l'élection présidentielle le 29 novembre 2009. Que s'est-il passé depuis pour que Konan Bédié décide de mettre autant d'eau dans son vin ? En attendant une probable réponse à cette interrogation, on est en droit de constater que le vieux politicien a décidé de battre en retrait sans donner d'explications à ses troupes. Mais ce qui est davantage surprenant, c'est que dans sa sortie, Henri Konan Bédié dénie à la Commission électorale indépendante (Cei) son rôle de maître d'œuvre du processus électoral. « Lors de la prochaine réunion du Cpc, nous déciderons de la date définitive puisque la date du 29 novembre a été fixée de façon consensuelle par le Cpc », aurait-il affirmé dans son entretien. Une déclaration qui prend totalement à contre-pied ce qui est prescrit dans le cadre du processus électoral ivoirien. Il apparait en effet, contrairement à la nouvelle position défendue par Henri Konan Bédié, que c'est la Cei qui a proposé la tenue de la présidentielle le 29 novembre 2009, laissant le soin au chef de l'Etat Laurent Gbagbo de l'officialiser à travers un décret. On se souvient même que lorsqu'Alcide Djédjé, l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire près les Nations Unies avait déclaré que « le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu pas plus tard que le 6 décembre 2009 », le président du Pdci-Rda avait fait monter au créneau son porte-parole, Nyamkey Koffi pour répondre en ces termes : «La Cei ne nous a encore rien dit concernant les dates. Si M. Djédjé avance ces dates-là, cela n'engage que lui ». Il est vrai que cette guerre de date remonte au mois d'avril mais rien n'indique depuis, que la Cei a été déchargée de l'organisation du scrutin. Même lorsqu'il s'est permis de déclarer le vendredi 31 octobre dernier que « la date sera dépassée », Laurent Gbagbo a pris la peine de préciser que ce n'est pas à lui de fixer une nouvelle date et que cela revenait à la Cei. L'autre membre du Cpc, Alassane Dramane Ouattara, président du Rdr n'a jamais dit autre chose. Pour lui, s'il doit y avoir report, il faudra que la Cei s'explique sur ce qui conduit au dit report. Ce qui suffit pour démontrer que malgré toutes les critiques que les uns et les autres lui font, la Cei demeure au cœur du processus électoral. D'où vient-il alors que le président Bédié veuille lui trouver un remplaçant ?
Marc Dossa