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Politique Publié le vendredi 6 novembre 2009 | Notre Voie

Attestation de régularité fiscale à la présidentielle - Force doit rester à la loi

Il est curieux de voir certaines personnes soupçonner le président du Conseil constitutionnel de vouloir écarter les candidats du RDR et du PDCI de la course au fauteuil présidentiel. Ce faisant, elles montrent que leurs champions sont inaptes. Et qu’ils ne doivent leur salut qu’à des arrangements auxquels ils s’accrochent. L’invitation faite aux candidats à la présidentielle à compléter leurs dossiers avec des attestations de régularité fiscale fait des vagues. Alors même que les concernés se sont exécutés dès que l’appel a été formulé, des affidés se lamentent et craignent que l’on en arrive à observer la loi. Plusieurs journaux s’en sont fait l’écho hier. Selon le quotidien Nord Sud, qui ne cite pourtant aucun nom, “un spécialiste du Droit” aurait affirmé que l’action du Conseil constitutionnel n’a aucun fondement juridique. Et qu’elle serait d’essence politique. Pour notre spécialiste, toujours selon le journal, les candidats auraient dû refuser de s’exécuter et saisir le facilitateur et le représentant spécial du SG de l’ONU. Et il s’interroge :“Que ne sera-t-il pas capable de faire lors de la proclamation des résultats ?”. Il faut espérer, pour le salut de la Côte d’Ivoire, que ces inquiétudes dont on ne comprend pas grand-chose, sont de bonne foi. D’autant qu’il n’a jamais été question pour le Conseil constitutionnel de rejeter une quelconque candidature. Certes, usant de l’article 48 de la constitution, le président de la République permet à Alassane Dramane Ouattara et Bédié d’être candidats. Mais Où a-t-il écrit que les institutions ne doivent pas fonctionner normalement ? Il faut quand même faire les choses dans les règles de l’art ! Par respect pour le peuple de Côte d’Ivoire qu’ils aspirent à gouverner, il est bon que les candidats repêchés montrent patte blanche. Même si on leur garantit une certaine immunité, ils doivent faire preuve d’humilité devant le peuple car Marcoussis n’oblige personne à voter pour eux. De ce point de vue, on peut dire que le conseil Constitutionnel leur rend service. Ils peuvent en effet montrer qu’ils sont dignes d’être candidats, même s’ils ont eu besoin qui des armes, qui d’arrangements, pour s’imposer. Ces candidats repêchés par Marcoussis sont acceptés d’office. Par souci de paix et de tranquillité. Mais n’est-on pas tout simplement en train d’assister, avec cette levée de boucliers, à un retour de la rébellion contre la Constitution et les institutions nationales ? Au demeurant, les accords de Marcoussis et tous ceux qui suivent, signent-ils la mort des institutions de la République ? Non, évidemment. Il est bon de signaler que des hommes politiques ivoiriens ont bruyamment milité ici pour la mise à l’écart des institutions et le placement de notre pays sous la tutelle de l’ONU. Cette bavure grave avait été héroïquement contrée par les patriotes. Et les institutions ont été sauvées. Elles fonctionnement donc normalement. Se plaindre de ce qu’un soi disant national ait observé leurs recommandations légales, c’est faire de la rébellion, tout simplement. Or, nous n’en sommes plus là. Mais apparemment, la situation n’a pas évolué dans la tête de certaines personnes et autres organes de presse qui, déjà, se battaient pour la mort de la République. Ce sont les même qui se débattent encore aujourd’hui. Paul D. Tayoro ptayoro@yahoo.fr
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