Depuis quelques mois déjà, la campagne, pardon, la précampagne électorale bat son plein. Chaque candidat y va de sa stratégie. Certains, comme le président Henri Konan Bédié du Pdci-Rda et le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara du Rdr, font le tour du pays, à la rencontre des militants des localités reculées. Dans leurs tournées, les candidats du Pdci-Rda et du Rdr ratissent large. Ainsi, après les régions de la Vallée du Bandama, des Lacs et de la Marahoué, du Sud Bandama, du Sud Comoé, du moyen Comoé, du Zanzan, de l'Agneby, le Président et candidat du Pdci-Rda se trouve présentement au nord dans la région des Savanes où la communion avec les populations, quasiment laissées pour compte depuis 9 ans, est totale. D'autres comme Laurent Gbagbo du Fpi accaparent les médias d'Etat transformés en instruments personnels pour véhiculer slogans, messages et déclarations. De ce seul fait, Laurent Gbagbo est en campagne depuis au moins 2005. Il ne rate, en effet, aucune occasion pour se mettre dans la peau du candidat et d’envoyer des flèches à ses adversaires. Mais, cette campagne que lui et son camp ont lancée avant la lettre depuis près de 4 ans aujourd'hui, ne s'est toujours pas faite dans l'art de la politique. Ce qui lui vaut l'antipathie d'une grande partie de la population. Passé donc l'effet de mode de 2000, passé le sursaut de nationalisme et de survie de 2002 et de 2003, passé l'argument de la guerre et des ennemis de la Côte d'Ivoire de 2004 et 2005, le camp présidentiel en est réduit à chercher ses repères et surtout un thème de campagne.
C'est d'ailleurs dans cette logique que les partisans de Gbagbo et lui-même donnent la tête dans tous les sens, sans contrôler leur langage. En juillet 2007, à Bloléquin, le président du Fpi, Pascal Affi Nguessan, pour espérer appâter et séduire les électeurs s'est cru obligé de dire "Si ces gens-là reviennent au pouvoir, on est foutu". Il parlait du Pdci-Rda. La question que les populations présentes n'ont pas posée, mais qui a depuis entamé leur conviction quant à la gestion et aux idéaux du Fpi est "Pourquoi des gens qui disent être dans le vrai ont-ils si peur d'être jugés si jamais ils perdent le pouvoir?". Tous les envoyés du Fpi chantent à longueur des journées que Henri Konan Bédié est rancunier. "Mais si quelqu'un n'a rien fait de mauvais contre qui que ce soit, pourquoi craindrait-il la rancune de son prochain?" se demandent également les Ivoiriens. Le 16 octobre, quand il est allé déposer sa candidature à la Cei, Laurent Gbagbo a déclaré : "Je suis candidat pour la Côte d'Ivoire, je suis le candidat des Ivoiriens". Cette phrase, qui transpire l'ultranationalisme et cache mal la dictature sous le couvert de la souveraineté à la soviétique des années de fer, est plutôt répugnante pour les Ivoiriens qui dans leur ensemble aspirent à l'ouverture et surtout à l'entrée de leur pays dans le concert des Nations, la tête haute.
Le 1er novembre, invité à parrainer un culte d'action de grâce organisé par l'église du Christianisme Céleste à Abobo Akeikoi, le maire Fpi de la commune de Yopougon, Gbamnan Guidan lâcha : "Tous les chrétiens doivent affirmer le choix de Gbagbo afin que leurs prières l'accompagnent à la victoire. Les autres religions ont déjà choisi leurs candidats… L'élection à venir opposent ceux qui veulent la paix à ceux qui veulent la guerre". Tout le monde constate que le FPI passe du clivage social au clivage religieux. Le samedi 31 octobre à Paris, au 177, rue Charonne, le coordonnateur général de l'Union des mouvements et associations de la diaspora pour la réélection de Laurent Gbagbo (Umad-Lg), François Guina, cité par Frat-Mat, déclara, lors de sa sortie officielle: "Si Laurent Gbagbo n'est pas réélu, dites-vous que les Ivoiriens n'auront plus un pays qui s'appelle la Côte d'Ivoire".
De fait, dans l'entendement des gens du Fpi, tous ceux qui ne sont pas pour Gbagbo ne sont pas des Ivoiriens. Ils sont à la solde de l'étranger pour faire disparaître la Côte d'Ivoire, ils ne sont pas chrétiens, ils ne veulent pas de la paix. Déduction, ils sont à bannir de la Côte d'Ivoire. Exactement comme le préconiserait le parti d'Hitler à partir de 1934 pour la promotion de la race aryenne. Cette propagande du FPI est l'anti-campagne parfaite pour le candidat Gbagbo qui est de ce fait de plus en plus regardé par les Ivoiriens avec méfiance. "Après 9 ans de chaos orchestré et entretenu, que deviendrait le pays si jamais Gbagbo est reconduit?" la violente question, à elle seule fait campagne pour les candidats du Rhdp.
par Eddy PEHE
C'est d'ailleurs dans cette logique que les partisans de Gbagbo et lui-même donnent la tête dans tous les sens, sans contrôler leur langage. En juillet 2007, à Bloléquin, le président du Fpi, Pascal Affi Nguessan, pour espérer appâter et séduire les électeurs s'est cru obligé de dire "Si ces gens-là reviennent au pouvoir, on est foutu". Il parlait du Pdci-Rda. La question que les populations présentes n'ont pas posée, mais qui a depuis entamé leur conviction quant à la gestion et aux idéaux du Fpi est "Pourquoi des gens qui disent être dans le vrai ont-ils si peur d'être jugés si jamais ils perdent le pouvoir?". Tous les envoyés du Fpi chantent à longueur des journées que Henri Konan Bédié est rancunier. "Mais si quelqu'un n'a rien fait de mauvais contre qui que ce soit, pourquoi craindrait-il la rancune de son prochain?" se demandent également les Ivoiriens. Le 16 octobre, quand il est allé déposer sa candidature à la Cei, Laurent Gbagbo a déclaré : "Je suis candidat pour la Côte d'Ivoire, je suis le candidat des Ivoiriens". Cette phrase, qui transpire l'ultranationalisme et cache mal la dictature sous le couvert de la souveraineté à la soviétique des années de fer, est plutôt répugnante pour les Ivoiriens qui dans leur ensemble aspirent à l'ouverture et surtout à l'entrée de leur pays dans le concert des Nations, la tête haute.
Le 1er novembre, invité à parrainer un culte d'action de grâce organisé par l'église du Christianisme Céleste à Abobo Akeikoi, le maire Fpi de la commune de Yopougon, Gbamnan Guidan lâcha : "Tous les chrétiens doivent affirmer le choix de Gbagbo afin que leurs prières l'accompagnent à la victoire. Les autres religions ont déjà choisi leurs candidats… L'élection à venir opposent ceux qui veulent la paix à ceux qui veulent la guerre". Tout le monde constate que le FPI passe du clivage social au clivage religieux. Le samedi 31 octobre à Paris, au 177, rue Charonne, le coordonnateur général de l'Union des mouvements et associations de la diaspora pour la réélection de Laurent Gbagbo (Umad-Lg), François Guina, cité par Frat-Mat, déclara, lors de sa sortie officielle: "Si Laurent Gbagbo n'est pas réélu, dites-vous que les Ivoiriens n'auront plus un pays qui s'appelle la Côte d'Ivoire".
De fait, dans l'entendement des gens du Fpi, tous ceux qui ne sont pas pour Gbagbo ne sont pas des Ivoiriens. Ils sont à la solde de l'étranger pour faire disparaître la Côte d'Ivoire, ils ne sont pas chrétiens, ils ne veulent pas de la paix. Déduction, ils sont à bannir de la Côte d'Ivoire. Exactement comme le préconiserait le parti d'Hitler à partir de 1934 pour la promotion de la race aryenne. Cette propagande du FPI est l'anti-campagne parfaite pour le candidat Gbagbo qui est de ce fait de plus en plus regardé par les Ivoiriens avec méfiance. "Après 9 ans de chaos orchestré et entretenu, que deviendrait le pays si jamais Gbagbo est reconduit?" la violente question, à elle seule fait campagne pour les candidats du Rhdp.
par Eddy PEHE