Les partis politiques membres du RHDP adresseront une lettre de protestation au Président Blaise Compaoré via l'ambassade du Faso en Italie, le 5 novembre prochain. Le contenu de cette lettre, on le sait, exigeait l'organisation des élections présidentielles. C'est un engagement que le Président Blaise Compaoré avait pris devant la communauté internationale en acceptant d'être le Facilitateur du dialogue direct entre Gbagbo et Soro Guillaume. Le RHDP entend ainsi exiger le respect de la date de l'organisation de l'élection présidentielle afin de mettre un terme à la souffrance du peuple ivoirien. Les griefs du RHDP d'Italie contre le chef des refondateurs vont de la non assistance au peuple en danger à la mal gouvernance, en passant par la corruption endémique, la gestion gabegique des biens publics. Toutefois, la goutte d'eau de trop est la volonté manifeste de Gbagbo de reporter pour la énième fois les élections du 29 novembre prochain. " Trop, c'est trop ! Nous n'accepterons plus cette roublardise qui dure depuis 2005 ", a dit Jean Paul Soro. "La Côte d'Ivoire, naguère pays respecté et adulé par la communauté internationale, déplore Jean Paul Soro, est aujourd'hui traînée dans la boue par la seule faute de Gbagbo qui refuse d'organiser les élections depuis 2005, date de la fin de son mandat constitutionnel. Gbagbo continue de multiplier les actes de défiance à l'égard du peuple ivoirien meurtri et trahi en rejetant les élections à chaque fois que nous nous rapprochons de la date indiquée. " Soro Jean Paul, par ailleurs Délégué général du PDCI-RDA d'Italie dira par la suite, qu'"au moment où le Président Bédié distribue des bourses d'études aux jeunes étudiants, Gbagbo distribue de l'alcool, du Koutoukou à la jeunesse ivoirienne. C'est l'avenir que la refondation souhaite pour nos jeunes, faire d'eux des alcoolisés (…) il n'y a plus de raison pour reporter indéfiniment l'organisation de l'élection présidentielle. Nous sommes porteur de la parole des militants du RHDP d'Italie, mais aussi de la majorité sociologique du peuple ivoirien. L'organisation des élections étant un droit consacré de la République, un droit des citoyens ivoiriens de choisir leur Président. Nous ferons tout ce que nous avons à faire, pour que ces élections se tiennent. Nous attirerons l'attention de la communauté internationale, des institutions internationales pour leur faire part de nos intentions, qui sont celles du peuple ivoirien." Donc, prévient-il, " qu'on ne vienne pas nous servir l'argument de trouble à l'ordre public, concernant ce qui va se passer en Cote d'Ivoire après le 29 novembre. Cette date sonnera le glas de la permanence de Gbagbo au pouvoir. Le peuple ivoirien demandera officiellement sa démission et nous sommes en train d'étudier un plan d'action afin que la volonté du peuple ivoirien soit respectée."
Vincent Depaul
Vincent Depaul
