Le commandant de la zone 3 des Forces nouvelles, Chérif Ousmane, a procédé hier au baptême de 1.030 nouveaux soldats dotés de matériels de transmission de pointe, d’un car de transport de troupe, d’une ambulance militaire pour la lutte contre le grand banditisme dans la capitale du Centre. La cérémonie a eu pour cadre la « place d’armes » de la 3e région militaire de Bouaké. Composés de Van (Volontaires pour l’armée nouvelle) et d’éléments destinés à la sécurisation du processus de sortie de crise, les nouveaux soldats viennent de boucler une formation de mise à niveau de trois semaines, précédée d’une formation commune de base, entamée depuis leur prise en main. Ce sont 259 bérets rouges, 280 bérets verts, 242 bérets noirs et de 249 bérets bleus. Le premier responsable militaire de la zone 3 a expliqué qu’au moment où l’armée nouvelle se dessine, il faut voir derrière le baptême des 1.030 soldats, une volonté du Haut commandement des FaFn de faire efficacement face à l’insécurité grandissante dans la zone. « Depuis un certain temps, on constate le niveau de l’insécurité. La quiétude de la population est troublée. Les gens ont peur d’emprunter certaines routes, les jours de marché. Il s’agit de lutter contre ce fléau et de donner une bonne image à notre armée dans la zone, le tout dans l’esprit de l’Accord politique de Ouaga », a indiqué Chérif Ousmane. Avant de recommander aux nouveaux baptisés le respect et la discipline sur le terrain. « Ce n’est pas nous, a-t-il précisé, qui allons vous juger, mais plutôt la population ». La couleur des bérets (rouge, vert, noir, bleu) a pour but de faciliter l’identification des éléments. « Il y aura de la rigueur. Personne ne pourra porter un béret, tant qu’il n’est pas dans l’unité concernée. J’adresse aussi une mise en garde contre tous ceux qui vendent les bérets ou les tenues », a ajouté le com’zone qui a sollicité l’aide des organismes internationaux chargés de veiller au respect des droits de l’Homme pour des séances de formation à l’endroit de ses troupes. Le général Soumaïla Bakayoko a rappelé aux nouveaux soldats qu’ils auront en charge la sécurisation du processus de sortie de crise. « Bientôt, il y aura l’affichage des listes électorales. Il s’agira pour vous de sécuriser ces listes, pour que chaque citoyen les consulte à sa guise. En outre, lors des élections, vous serez sollicités au niveau des frontières pour garantir la paix et la sécurité de notre pays », a prodigué le chef d’état-major des Forces armées des Forces nouvelles. Un numéro pour les appels d’urgence sera mis, lundi, à la disposition de la population.
Marcel Konan, Correspondant régional
Marcel Konan, Correspondant régional