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Déclaration Publié le mardi 10 novembre 2009 |

Elections présidentielles en Côte d’ Ivoire: le président de l’ADDL France, Adama Diomandé interpelle les autorités

Il est du devoir de la Communauté internationale en général et des démocrates africains en particulier, de soutenir la faisabilité des Elections de 2009 en Côte d’Ivoire. Plus rien ne fait obstacle à la tenue de ces élections, ni les manœuvres d’obstruction du candidat Monsieur Laurent Gbagbo, ni les manœuvres dilatoires, encore moins, les multiples intimidations pratiquées par le FPI (le parti présidentiel) ne justifient aujourd’hui le report de ces élections.

En effet, après la signature de l’accord politique de Ouagadougou du 4 mars 2007 la promesse d’une élection libre, transparente et ouverte à tous s’est imposée comme la seule solution à la crise ivoirienne. C’est cet espoir d’une élection démocratique –la première du genre, dans l’histoire récente de la Côte d’Ivoire – qui est en passe de s’évanouir si l’on n’y prend garde. En effet, le Président Monsieur Laurent Gbagbo dont le dessein (à peine) secret, est de se maintenir à la tête de l’Etat quoiqu’il advienne, vient encore, par des arguments fantaisistes, de repousser ces échéances électorales. Plus personne n’en doute, la Communauté africaine, pas plus que la Communauté internationale, que le principal obstacle à une sortie pacifique de la crise, et donc, à une élection libre et transparente en Côté d’Ivoire, est Monsieur Laurent Gbagbo et les hommes et les femmes qui soutiennent son régime.

Nous avons été jusqu’à présent bien obligés de croire et plus encore, d’espérer, qu’il accepterait d’aller aux élections avant 2010, de jouer le jeu de la démocratie et de l’accord que lui-même a signé après avoir rejeté tous les autres dont ceux de Marcoussis, de Paris, de Lomé, d’Accra et de Pretoria. Les Ivoiriens ont cru en cette sortie de crise d’autant que la signature de cet accord de Ouagadougou avec le chef de file de la rébellion Monsieur Guillaume Soro, semblait s’inscrire dans une volonté réelle de réconciliation. En le désignant comme premier-ministre du gouvernement de transition, ayant pour mission d’organiser des élections libres, transparentes et ouvertes à tous, il n’a pas eu de mal à obtenir le soutien et l’appui de tous les leaders politiques ivoiriens. Ce qui a eu pour effet de donner à cet accord, un semblant de légitimité. Mais voilà qu’aujourd’hui, et ceci, au grand dam des ivoiriens et de la Communauté internationale, Monsieur. Laurent Gbagbo est en train de fausser l’esprit de ces accords en torpillant les élections.

L’appel au boycott des audiences foraines régulièrement lancé par le Président du FPI Monsieur. Affi N’Guessan ou les barrages à l’enrôlement des ivoiriens pour l’obtention de leur carte d’identité et d’électeur orchestré par Monsieur Martin Sokouri Bohui, Secrétaire national aux élections du FPI -M. Sokouri Bohui a demandé à ses militants de s’opposer par tous les moyens à une partie des Ivoiriens que le FPI considère comme des étrangers dans leur propre pays. Ce qui a considérablement retardé les opérations d’enrôlement des Ivoiriens- A tout cela s’est ajouté un troisième obstacle consistant à instrumentalise, l’Institut National de la Statistique (INS) et à créer des difficultés à la société SAGEM officiellement désignée par les accords, dans son travail informatique. Au total, les incertitudes qui pèsent sur la faisabilité des élections en Côte d’Ivoire, est encore et toujours, la catégorisation des Ivoiriens, pour cette fois, officiellement revendiquée par le Président de la République, censé pourtant, être le garant de la cohésion nationale.

L’Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés rappelle au Président Monsieur Laurent Gbagbo que c’est pour préserver la cohésion nationale, sérieusement malmenée par les évènements liés à la guerre civile et pour ne pas en rajouter à la division du pays, que les leaders des partis politiques de l’opposition et les Ivoiriens ont accepté l’arrangement qui consistait à le laisser diriger la Côte d’Ivoire alors que son mandat de 5ans est terminé depuis 2005.

L’ADDL constate également que c’est sous la Présidence de Monsieur Gbagbo, en raison d’une « mal gouvernance » généralisée, que la désolation qui s’est emparée de la jeunesse ivoirienne a pris l’ampleur que nous connaissons. Aujourd’hui, en l’absence d’espoir et de perspectives d’avenir, cette jeunesse s’est réfugiée dans la drogue, l’alcool et la prostitution.

Dans un discours du Président de la République, pendant sa précampagne, qu’il a considéré comme une visite d’Etat à Issia, le Président de la République a cautionné encore d’une manière maladroite la catégorisation des ivoiriens puisqu’il a soutenu une association que son Ministre de l’Intérieur a suscité et qu’il a fait appeler l’Association de la diaspora des Baoulés à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Faire croire qu’une partie de la population ivoirienne fait partie d’un pseudo diaspora est inadmissible.

Autre dénonciation de l’(ADDL) : Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés le résultat qui a été donné par la (CEI) commission électorale ivoirienne est injuste puisque la mission de la (CEI) n’était pas de discriminer des Ivoiriens. Or, sur 6. 300 000 électeurs on se demande de quelle manière, la commission a pu prélever
1 900 000 électeurs sur les 6 300 000 enrôlés et émis des doutes sur leur nationalité.

Par ailleurs, 70% de ces personnes écartées sont de nouveaux électeurs jeunes et issus aussi, des audiences foraines. C’est bien l’administration ivoirienne qui a fourni des documents à ces personnes pour qu’ils viennent s’inscrire à l’enrôlement. Dans un discours du Président de la République à Séguéla, il a demandé à tous les Ivoiriens d’aller s’inscrire sur les listes électorales et d’avoir leur carte d’identité. Aujourd’hui on constate que le Président de la République cautionne cette catégorisation de la jeunesse ivoirienne. Alors que dans les rencontres sous-régionales, il claironne son attachement à l’intégration africaine, dans son propre pays il continue de soutenir des manœuvres de discrimination et de classification des Ivoiriens. Pour cela l’(ADDL) attire l’attention de la Communauté internationale sur le fait que M. Gbagbo et ses partisans veulent replonger la Côte d’Ivoire dans une crise qui aura des conséquences plus graves pour notre pays.

L’Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés lance un appel à l’opposition ivoirienne notamment le Président du PDCI Monsieur. Henri Konan Bédié et Monsieur Alassane Dramane Ouattara Président du RDR de jouer leur rôle d’opposants et de contraindre par des actions de protestations déterminées, dynamiques et démocratiques Monsieur. Laurent Gbagbo à aller aux Elections. La Communauté internationale fait ce qu’elle peut, la Communauté internationale ne se substituera ni à l’opposition, ni aux leaders politiques ivoiriens.

L’Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés attire l’attention du Premier Ministre Monsieur Soro Guillaume sur le fait que laisser faire la catégorisation pendant ces élections serait un échec pour son combat. Combat qu’il dit avoir fait pour la légalité et la justice pour tous les Ivoiriens.

L’ADDL attire l’attention du Médiateur Monsieur. Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso sur le fait qu’extraire 1 900 000 personnes de la liste électorale consiste à fausser l’esprit de l’accord de Ouagadougou et à ne pas respecter le chronogramme de la date consensuelle des élections signé sous sa médiation. Ne pas respecter cet accord cautionné par la Communauté internationale à l’ONU placerait la Côte d’Ivoire dans des situations catastrophiques.

L’ADDL dénonce l’intrusion du président du conseil constitutionnel Monsieur Yao N’Dré dans le rôle de censeur des candidats et la CEI Commission électorale Indépendante Les ivoiriens n’accepteront plus le remix du tripatouillage comme aux élections de 2000.

L’ADDL soutient la proposition du président de l’assemblée nationale et membre éminent du FPI Monsieur Koulibaly Mamadou qui consiste à inscrire sur la liste électorale tous les citoyens ivoiriens exclus d’une manière injuste par l’Institut National de la Statistique (INS).

L’ADDL se félicite des réintégrations sur les listes électorales par CEI des 1.700.000 citoyens électeurs Ivoiriens et demande d’inclure les 1.035000 Ivoiriens restants exclus de ces listes d’une manière injuste.par l’Institut National de la Statistique (INS)


DIOMANDE Adama Président de l’Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés (ADDL) France J O n°0046 de 1994 France addl.association@wanadoo.fr
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