Dr Albert Mabri Toikeusse, président de l`Union pour la démocratie et la paix (Udpci), candidat déclaré à l`élection présidentielle, était, hier lundi 09 novembre, l`invité du confrère L`expression. Il était accompagné de quelques membres de la direction de son parti. A cette occasion, le président Mabri s`est prononcé sur le report de l`élection présidentielle. "Je ne crois pas à des élections le 29 novembre. Je ne sais pas s`il y a un seul Ivoirien qui y croit. Je crois qu`il n`est plus question de rêver à des élections à cette date" a-t-il déclaré, très serein. Poursuivant, le leader du parti politique de Robert Guéï s`est dit partisan d`un court décalage. "La Cei doit avoir le courage de dire que l`élection présidentielle n`est plus possible le 29 novembre. Dans tous les cas, plutôt nous irons aux élections, mieux cela vaudra pour les Ivoiriens. Je ne vois pas la victoire de quiconque au 1er tour" a-t-il ajouté, convaincu. Concernant le contentieux électoral, le candidat Mabri a proposé le respect du cadre juridique et réglementaire. "Nous proposons le respect des textes. Il ne s`agit pas de faire figurer sur la liste électorale des gens qui ne doivent pas y figurer, mais plutôt de faire en sorte que tous ceux qui ont le droit de vote ici puissent exprimer ce droit à l`occasion des prochaines élections" a-t-il martelé. Abordant la question relative au désarmement avant les élections prônée par Paul Yao-N`dré, président du Conseil constitutionnel, il dira : "Je constate que le Conseil constitutionnel cherche à entrer et se faire une place dans le processus. Mais son rôle doit être conforme à tous les décrets et lois qui ont été pris depuis le début du processus. Garant de notre constitution, il faut qu`il puisse se conformer à tout cela. S`il ne respecte pas toutes ces questions, cela va être difficile ! Les déclarations quelquefois nous surprennent !". Et d`ajouter : "Le président du Conseil constitutionnel explique leur dernière décision relative à l`attestation de régularité fiscale et d`un extrait d`acte de naissance par des soucis d`équité entre les candidats. Nous pensons que l`équité ne doit pas se situer seulement entre les candidats, il faut aussi l`équité vis-à-vis du peuple de Côte d`Ivoire. Je pense que s`il était allé jusqu`à dire de faire la visite médicale de tous les candidats, cela aurait été plus équitable devant le peuple. Que le conseil se ressaisisse et fasse en sorte que ses décisions et ses déclarations soient conformes à ce qui va nous conduire à la paix". Sur le dossier Siki Blon Blaise, il soutient : "Je n`ai aucun regret suite à la décision du bureau politique. M. Blon Blaise fait campagne pour un adversaire. Il n`est pas courageux ! Quand on veut soutenir un candidat, on le fait ouvertement. Blon Blaise était avec nous sur le terrain pour dire pourquoi nous sommes candidat contre Gbagbo. Il nous accuse de mauvaise gestion, c`est irresponsable ! Il dit qu`il m`a donné beaucoup d`argent, qu`il vienne pour qu`on fasse les comptes !". Pour terminer, le président Mabri a souhaité un examen des annexes de la plate forme des houphouétistes, tout en regrettant que le Rhdp n`ait pas pu se fondre en une structure politique unique, avec des textes uniques. Il a clos son intervention par un commentaire de son projet de société. "En matière de santé, il faut organiser les Ivoiriens en mutuelles de santé avec des textes spécifiques. Je n`encourage pas l`Assurance maladie universelle (Amu) du Fpi, il faut une école qui favorise la réussite, une armée républicaine tournée vers le développement et promouvoir l`entrepreneuriat, seul avenir pour les jeunes" a-t-il conclu.
SERGE AMANY
SERGE AMANY