Election Présidentielle/ Beugré Mambé (Président de la CEI) : “La présidentielle sera déplacée un peu“

C’est fait, sans surprise. La commission électorale a annoncé hier le report de la Présidentielle. « Quand on va annoncer que le chronomètre tourne, il faut compter 30 jours, plus 8 jours. Comme ça, on a fini le contentieux, tout est clair. Le juge donne ses décisions et on commence à éditer les listes définitives et les cartes d’électeurs.

Pour combien de temps ? Ça variera entre deux et trois semaines. (…) Après ça, la CEI va se donner du temps pour distribuer les cartes. (…) Quand on a fini de distribuer les cartes, il y a deux semaines de campagne électorale et après on va aux élections. Le 29 novembre, c’était vraiment l’idéal. Mais c’était sans compter avec tous les palabres qu’on a dû résoudre, sans faire de bruits d’ailleurs. Tous les palabres qu’on a réglés jusqu’à maintenant, le 29 novembre-là, on va déplacer un peu. On va déplacer un peu. Mais de combien? Chacun peut faire ses projections. La vraie date vous sera communiquée par décret », a annoncé Beugré Mambé le Président de la Commission électorale indépendante. Néanmoins, il a indiqué l’annonce d’une nouvelle date « peut-être avant le prochain CPC » ou tout au moins « une lisibilité ». Puis, il a longuement expliqué les raisons de ce report. Notamment des problèmes financiers, la prorogation de 25 jours de l’enrôlement, le problème de sécurité, les grèves, le problème d’électricité dans les zones rurales, les croisements complémentaires etc. « Tout cela à broyé la marge de sécurité qu’on s’était donné pour le 29 novembre, a-t-il insisté. Donc si nous voulons faire un travail propre pour permettre à tous les Ivoiriens d’avoir un statut en ayant la carte nationale d’identité, en ayant la carte d’électeur, nous sommes amenés à déplacer légèrement la date du 29 novembre. (…) Il ne faut pas faire des élections pour les faire, il faut faire des élections pour résoudre les problèmes qui s’étaient posés après les élections ou les problèmes qui peuvent se poser après les élections.». C’est sans doute pour quoi tout au long de la conférence, il a dit sa préoccupation pour de « bonnes listes électorales » et fait de la prochaine étape (l’affichage des listes) sa priorité. Il l’a annoncé pour très bientôt et immédiatement suivi de l’ouverture du contentieux. Mais dès vendredi au plus tard, tous les enrôlés pourront vérifier leur statut par SMS, central d’appel ou sur le site web de la CEI. Le Président de la CEI a également rappelé que le travail pour clarifier le statut des 1.033 985 enrôlés introuvables continue. Toutefois, il a souligné que ceux-ci ne sont pas des « fraudeurs » forcément et que tout sera mis en œuvre pour clarifier leur statut. Par ailleurs, il a dit son « mécontentement » des affichages « illégaux » de liste électorale qui ont eu lieu dans certaines localités. « C’est grave, a-t-il jugé. Il ne s’agit en tout cas pas de listes venues de la CEI ». Dans la même veine, il a demandé aux candidats de ne pas faire de confusion entre la campagne électorale qui n’est pas ouverte et les mobilisations ordinaires de leurs militants. Interrogé sur la dernière décision du Conseil constitutionnel, M. Mambé s’est refusé à tout commentaire et indiqué qu’il s’agit de deux institutions qui se « respectent mutuellement ».

KIGBAFORY Inza