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Politique Publié le vendredi 13 novembre 2009 | Nord-Sud

Enième report de l`élection présidentielle : L`opposition ramenée à ses calculs

Les prévisions de l'opposition ivoirienne sont certainement tombées à l'eau après la confirmation du report de l'élection présidentielle. C'est reparti pour les calculs politiques.

Il faut attendre encore. L'élection présidentielle prévue pour se tenir le 29 novembre sera certainement reportée. Mais jusqu'à quand durera l'attente ? Bien malin qui pourrait répondre à cette question. Une chose est sûre, tous les acteurs politiques, en tout cas les candidats à la magistrature suprême, s'en remettent au Cadre permanent de concertation (Cpc). Sa prochaine réunion, disent-ils, devrait situer l'opinion sur la nouvelle date. Le nouveau délai ne devrait pas excéder le premier trimestre de l'an 2010, concèdent-ils. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils concèdent à la Commission électorale indépendante (Cei), ce report. Et que tout est à refaire. Les estimations et autres prévisions étant décalées par la force des choses, les budgets de pré-campagne sont à revoir. Pareille pour la capacité physique à tenir le nouveau ( ?) délai. Pour éviter cette situation, l'opposition, en effet, avait brandi le fouet contre Robert Beugré Mambé et le président sortant. Pour les adversaires de Laurent Gbagbo, aucun autre report n'était tolérable. Au pire des cas, disaient-ils, il fallait réaménager le chronogramme électoral. Cela, en comprimant ou en faisant une légère rallonge du temps impartis aux différentes opérations techniques pré-électorales. Pourtant, tous ou presque avaient reconnu l'existence de problèmes techniques drastiques. Dont le traitement exigerait forcément un temps considérable, au-delà des prévisions. C'est dans cette réalité qu'ils ont galvanisé leurs troupes. Et puis, le réalisme l'a emporté sur l'utopie. Cela s'est avéré au terme de la visite d'Etat que le président du Burkina Faso a effectuée en terre ivoirienne au mois de septembre. Le Rassemblement des houphouétistes a confié ses inquiétudes au facilitateur de l'accord politique de Ouagadougou. Elle lui a demandé de tout mettre en œuvre pour faire…l'impossible. C'était lors des consultations que ce dernier a eues à Abidjan, avec tous les acteurs et observateurs politiques intéressés par l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. L'intervention de Blaise Compaoré, attendue pour être un déclic dans le processus électoral, a attristé l'opposition. Il a laissé entendre que le scrutin était techniquement irréalisable le 29 novembre. Cependant, Henri Konan Bédié (Pdci), Alassane Dramane Ouattara (Rdr), Innocent Anaky Kobena (Mfa) et Albert Toikeusse Mabri (Udpci) ont maintenu la thèse du ''29 novembre ou rien'' face à leurs militants. Ce pressing s'explique par les calculs des uns et des autres.

HKB est tenu par son âge (plus de 75 ans). Il craint d'être exclu par les dispositions de la Constitution à ce sujet par un Yao N’Dré de plus en plus imprévisible. ADO, lui, est candidat à « titre exceptionnel ». Il tient à saisir sa chance à cette élection, présentée dans le milieu politique comme une occasion royale à ne pas manquer. Quant à Anaky Kobena et Mabri Toikeusse, qui n'ont pas de problèmes particuliers, ils croient en leurs chances de « chasser » Gbagbo du pouvoir le 29 novembre. Depuis le mois de juillet, pourtant, tous savaient plus au moins que le 29 novembre serait difficile à tenir. Car, l'observateur onusien, Y. J Choi, disait clairement ceci: «Il paraît que les défis non prévus, qui ne sont pas politiques et financiers, mais d'ordre technique, de gestion et de planification aient surgi et qui paraissent assez lourds. Il faut d'abord relever ce défi pour arriver au mois de septembre quand nous rencontrerons le défi d'ordre politique. Sans le succès de cette étape, on risque de voir glisser le chronogramme au-delà de l'échéance ». Pour leur part, le président de la République et le Premier ministre sont restés attachés à une liste électorale provisoire fiable et irréprochable. Pour, disent-ils, que le pays ne tombe à nouveau dans les travers qui ont engendré l'actuelle crise. Au finish, la réalité du terrain l'a emportée. Et toute la classe politique est contrainte, à nouveau, de retourner à ses calculettes.

Bidi Ignace
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