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Politique Publié le lundi 16 novembre 2009 | Le Mandat

Report répété de la présidentielle - Et si Gbagbo ne veut jamais aller aux élections

C'est ainsi consommé ! l'élection présidentielle n'aura plus lieu le 29 novembre comme prévu. Le cycle de report qui a débuté depuis 2005, se poursuit au grand désarroi des ivoiriens. On se demande, si l'on doit encore fonder un espoir sur la tenue effective de ce scrutin hautement important pour la Côte d'Ivoire ? Outre, les ajournements répétés, de 2006, les ivoiriens espéraient aller au vote après les accords de Ouagadougou qui avaient prévu un délai de dix mois pour organiser cette présidentielle. Mais ce fut un fiasco. Quand à la date de novembre 2009, on y croyait dur comme fer, jusqu'à ce qu'on soit désillusionné par le communiqué de la CEI, annonçant officiellement la mort du 29 novembre. L'élection présidentielle en Eburnie est comparée, à une femme enceinte à terme qui ne connaît pas d'avance le jour de son accouchement. De même, les électeurs ivoiriens sont dans l'attente incessante, ils ne savent pas quand ils iront dans les urnes pour élire leur président. Peut-être qu'ils n'iront jamais ? Personne ne le sait. Sauf que tous les ingrédients sont réunis pour un scrutin aux calendres grecs. Et puis, si on reporte les élections ça fait quoi ? Cette interrogation n'est pas de nous, mais plutôt du champion des refondateurs, acteur incontournable dans la fixation de la date définitive de la présidentielle. Laurent Gbagbo n'est pas fatigué de signer les décrets du moins il n'est pas fatigué de résider au palais. Il l'a bien signifié face à la population du sud Bandama. "… La date est venue et vous vous excitez sur quelque chose que vous n'avez pas fabriqué. Parce que c'est une fabrication qui résulte des propositions de la CEI qui passe par la primature pour arriver à la présidence. Et c'est le président seul, qui a la compétence pour apposer sa signature au bas d'une feuille pour fixer une date électorale. Le président n'a pas dit qu'il est fatigué de signer les décrets… " Disait-il. La marche de tortue imitée par le chef fpi depuis lors pour, aller aux élections se comprend à travers ce discours. Aussi n'est-on pas étonné de voir les dossiers qui constituaient des préalables pour la tenue des élections souffrent encore dans les tiroirs de Laurent Gbagbo. Le désarmement des forces belligérantes, la question des grades des militaires des forces nouvelles, la mise sur pied du centre de commandement intégré (CCI) chargé de sécuriser le territoire, le déploiement effectif de l'administration sur tout le territoire etc… Et rien ne nous dit que ces blocages qui avaient obstrué les voies des urnes il y a quelques années, ne reviennent sur la table pour justifier un autre report des élections. Le sésame qui doit ouvrir les portes de la présidentielle est entre les mains du prince de Mama, et il ne manque pas de le clamer haut et fort. Mais à quand la délivrance ? Nul ne peut pronostiquer. Mais certainement pas pour demain. Et si on ne va jamais aux élections ça fait quoi ? Ça ne sera pas la fin du monde certes, mais Gbagbo sera toujours agrippé au pouvoir jusqu'en 2015 et les souffrances des ivoiriens vont s'accentuer. Le record n'est pas loin d'être battu. Les arguments sont solides, les conditions sont réunies. Les 322 462 km2 de la Côte d'Ivoire ne sont pas contrôlés par l'Etat, les rebelles sont encore en arme, la liste électorale n'est pas encore fiable, le stylo du Woody est plein d'encre pour parapher les décrets et les jeter ensuite dans la poubelle. Le " Nanan " des frontistes, candidats à sa propre succession est sur le grand trône ivoirien avec la cagnotte de 75 milliards comme budget de souveraineté. Et l'idée de céder ce fauteuil ne flair certainement pas son esprit. Pourquoi aller donc aux élections pour perdre cet avantage faramineux ? Et si maître ne veut jamais aller aux élections, malgré l'affichage de la liste électorale provisoire ? La question est lâchée et elle inquiète ; les intensions cachées traduites dans les propos de l'ex locataire de la présidence révèlent clairement le manque de volonté de voir le jour fatidique des élections arrivées.
J.N
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