Invité hier à exposer sur le thème : « Jeunesse et engagement politique », au cours de la 2ème journée des assises de la Coalition pour le changement (Cpc), le Pr Ouraga Obou a dit être opposé à l`exclusion de certains candidats à l`élection présidentielle. Il a dénoncé l`élimination des dits prétendants « sur la base de critères artificiels ». « Mon combat, c`est que je ne veux pas que quelqu`un soit écarté des élections sur la base de critères artificiels. Il faut permettre aux gens d`être candidat », a-t-il confié. L`homme de droit a toutefois tenu à faire des précisions : « Mais une fois que j`ai fait ce combat, et que vous êtes candidat, si vous n`êtes pas celui que j`ai choisi, je me battrai contre vous ». Par ailleurs, interrogé sur sa préférence entre le Mouvement des étudiants et élèves de Côte d`Ivoire (Meeci) et la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci), le conférencier dit mieux considérer la seconde association. « Le Meeci avait à sa tête des gens certes compétents, Djédjé Mady, Maurice Kakou Guikahué, mais fainéants. Le président Houphouët a fait d`eux des ministres. C`était des enfants gâtés qui n`ont rien apporté à ce pays. Le Meeci est un englouti de fainéants qui recherchent des solutions faciles ; c`est-à-dire des gens qui vivent au crochet de l`Etat. Donc, ce n`est pas un modèle », a-t-il argué. Il pense le contraire de la Fesci: « En revanche, la Fesci est un modèle. Elle est un modèle parce qu`elle est le fruit d`une lutte syndicale. Elle a lutté pour l`avènement du multipartisme dans ce pays ». Cependant, il lui a conseillé de renoncer à la violence et d` « autoriser les autres d`exister pour qu`on sache sur le terrain quel est le mouvement le plus fort ». Tiburce Koffi, présent, a apporté la réplique à son prédécesseur. Intervenant sur « Le patriotisme à l`aune de la crise ivoirienne », il a soutenu que « prendre la Fesci comme modèle, c`est qu`on a fait un parcours politique et intellectuel engagé sans valeur intrinsèque». L`écrivain n`a pas épargné son homologue Bernard Dadié. « Je ne comprends pas qu`alors que les enfants se battent, le grand-père prend fait et cause pour les Blé Goudé et passe son temps à taper sur les autres », l`a-t-il égratigné. Les assises du Cpc qui ont débuté dimanche, prennent fin aujourd`hui avec les interventions des responsables des mouvements de jeunesses politiques.
Bamba K. Inza (Stagiaire)
Bamba K. Inza (Stagiaire)
