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Politique Publié le mardi 17 novembre 2009 | Nord-Sud

Un coût économique indéniable

Avec le report annoncé du premier tour du scrutin présidentiel, il est presqu'évident que la facture du processus électoral connaîtra une augmentation. Ce qui ne devrait pas manquer d'en rajouter à une polémique qui voudrait que les élections ivoiriennes de sortie soient les plus chères jamais organisées. Fondant son argumentation sur une confidence qu'aurait faite le chef de l'Etat à l'un de ses conseillers au mois de juillet 2009, un confrère en était en effet arrivé à la conclusion que : « au fur et à mesure des retards sont enregistrés dans les différentes phases devant mener à l'élection présidentielle. Le report de cette échéance, très attendue, entraîne une inflation des coûts qui ont fait dire à certains observateurs qu'il s'agit du scrutin le plus cher du monde. Il sera en tout cas le plus cher de l'histoire de la Côte d'Ivoire, avec un coût estimé à plus de 200 milliards de Fcfa dont une grande partie est à imputer au processus d'identification », avait analysé le confrère, ajoutant que « Chaque semaine supplémentaire coûte 2,5 milliards de plus à l'Etat ivoirien». Mais de source proche de la Commission électorale indépendante (Cei) et de quelques uns des opérateurs techniques intervenant dans le processus, on ne devrait pas s'attendre à un surcoût particulier lié au « décalage de la date du 29 novembre». Selon Bamba Yacouba, porte-parole adjoint de la Cei, le budget identification de son institution, évaluée à 36 milliards F cfa ne connaîtra pas de réévaluation dû au report annoncé de la présidentielle. De ses explications sur la maîtrise des coûts du processus électoral, il ressort que le report de la présidentielle n'est lié à aucune nouvelle opération. Du côté de la Sagem où on assure que la dernière facture relative à la convention principale a été réglée la semaine écoulée, on donne la même garantie : le nouveau report n'entraînera pas de coût supplémentaire à l'Etat de Côte d'Ivoire. Restera juste à payer à Sagem Sécurité, la note des conventions complémentaires, à charge à l'opérateur technique de produire la liste électorale définitive, les cartes d'identité et d'électeurs et la remise à l'Etat du matériel d'identification. Mais si les opérateurs techniques s'en sortent plutôt bien, ce n'est pas forcément le cas pour les activités économiques en veilleuses, du fait de la crise. Les hommes d'affaires qui attendent l'organisation des élections et le retour à la normalité pour relancer leurs activités devront encore patienter. Ce qui n'est pas fait pour arranger les choses pour les sans emplois et autres chômeurs. La Banque africaine de développement (Bad) devrait également payer un tribut supplémentaire au report du scrutin présidentiel. L'institution financière qui doit se retrouver en avril pour débattre des possibilités de son retour sur les bords de la lagune Ebrié pourrait être amenée à réajuster son agenda. L'assurance donné par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, sur la tenue de la présidentielle, signe tangible de la fin de la crise est confrontée au sempiternelle problème de respect des promesses. Avec le décalage de la date de l'élection présidentielle, il va s'en dire qu'avant l'assemblée générale de la Bad, le processus électoral ne sera pas totalement achevé.

Marc Dossa
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