2007-2009. En arrivant à la primature il y a un peu plus de deux ans, suite à l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), Guillaume Soro avait soulevé le courroux d'une partie de l'opinion. Le secrétaire général des Forces nouvelles avait, en effet, appelé la Côte d'Ivoire à accorder le temps qu'il faut à une sortie de crise confiante et durable. « Le temps est notre meilleur allié. Nous devons en faire le meilleur usage.
Nous devons nous sortir du fétichisme des dates pour nous donner et les moyens et le temps nécessaire de notre action. S'il importe de respecter les échéances prévues par l'Accord de Ouagadougou, nous ne devons jamais perdre de vue la nécessité de la recherche constante du consensus. En voulant aller à marche forcée, là où les cœurs ne sont pas, nous risquons de nous heurter à des résistances qui constituerons une source supplémentaire de blocage », avait alors plaidé le premier ministre. Cet appel lui avait attiré les foudres de ceux qui marchent les yeux rivés sur les élections et le palais présidentiel. Puis, à l'épreuve du terrain, les échéances se sont succédé. Les ardeurs se sont tempérées.
Aujourd'hui, après l'annonce du report de la présidentielle par le président de la Commission électorale indépendante (Cei), l'opinion semble plus réceptive à l'argument du Premier ministre. Il est vrai que chacun peut désormais apprécier le chemin parcouru et palper cette petite distance qui nous sépare désormais de la liste électorale définitive et donc des cartes d'identité et d'électeur.
La priorité doit être la qualité de la liste et donc des élections. « Je ne crois pas au fétichisme des dates! Quand vous avez passé quatre années privé d'élection -puisque, après 2000, la présidentielle devait avoir lieu en 2005-, quand vous vous êtes tellement investi pour bâtir ce processus, à mon avis, les dates ne sont plus très importantes. Ce qui compte, c'est de s'assurer que le scrutin se déroulera dans le calme», réaffirmait encore récemment Guillaume Soro dans une interview accordée à Afrique magazine. Une élection sans exclusion et sans victime, voilà le vrai enjeu.
K.B.J.
Nous devons nous sortir du fétichisme des dates pour nous donner et les moyens et le temps nécessaire de notre action. S'il importe de respecter les échéances prévues par l'Accord de Ouagadougou, nous ne devons jamais perdre de vue la nécessité de la recherche constante du consensus. En voulant aller à marche forcée, là où les cœurs ne sont pas, nous risquons de nous heurter à des résistances qui constituerons une source supplémentaire de blocage », avait alors plaidé le premier ministre. Cet appel lui avait attiré les foudres de ceux qui marchent les yeux rivés sur les élections et le palais présidentiel. Puis, à l'épreuve du terrain, les échéances se sont succédé. Les ardeurs se sont tempérées.
Aujourd'hui, après l'annonce du report de la présidentielle par le président de la Commission électorale indépendante (Cei), l'opinion semble plus réceptive à l'argument du Premier ministre. Il est vrai que chacun peut désormais apprécier le chemin parcouru et palper cette petite distance qui nous sépare désormais de la liste électorale définitive et donc des cartes d'identité et d'électeur.
La priorité doit être la qualité de la liste et donc des élections. « Je ne crois pas au fétichisme des dates! Quand vous avez passé quatre années privé d'élection -puisque, après 2000, la présidentielle devait avoir lieu en 2005-, quand vous vous êtes tellement investi pour bâtir ce processus, à mon avis, les dates ne sont plus très importantes. Ce qui compte, c'est de s'assurer que le scrutin se déroulera dans le calme», réaffirmait encore récemment Guillaume Soro dans une interview accordée à Afrique magazine. Une élection sans exclusion et sans victime, voilà le vrai enjeu.
K.B.J.