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Politique Publié le jeudi 19 novembre 2009 | Nuit & Jour

Présidentielle 2009 / Absent de la liste électorale - La candidature d’Ado menacée

La joie des Républicains après la signature de l’accord politique de Pretoria 1 rendant éligible leur mentor pourrait être de courte durée. L’inexistence des nom et prénoms Alassane Dramane Ouattara sur la liste électorale 2009 risque de compromettre dangereusement son éligibilité à l’élection présidentielle tant attendue par ses partisans et la communauté internationale. Chronique d’une probable élimination d’un poids lourd de la politique ivoirienne à une élection censée transparente et ouverte à tous.

Alassane Dramane Ouattara, le mentor des Républicains verra-t-il un jour son vœu de participer à une élection présidentielle exaucé en Côte d’Ivoire ? C’est la question que ne cessent de se poser de nombreux Ivoiriens depuis la publication de la liste électorale de 2009. En effet, il ressort de certaines informations recueillies çà et là, que le nom du patron des Républicains ne figure pas sur cette liste. Cette même information a d’ailleurs été relayée par un autre confrère de la place, dans sa publication de mardi dernier. Aujourd’hui, nombreux sont les compatriotes qui se disent surpris de cette situation d’autant plus qu’Ado s’est fait enrôler comme les autres citoyens à Cocody, le quartier chic de la capitale économique du pays où il réside.

La SAGEM et l’INS déculpabilisent le régime FPI

Comment en est-on donc arrivé à cette situation où le nom de l’ex-DGA du FMI ne figure nulle part sur le listing électoral ? Apparemment, cette situation ne saurait être alarmante pour le RDR et son mentor. D’autant plus que l’ex-Premier ministre d’Houphouët-Boigny, comme chacun le sait, a fait ses études hors du pays, notamment aux USA et n’est rentré en Côte d’Ivoire qu’en 1989. C’est donc logique que son nom ne se retrouve sur aucun fichier historique avant cette date. Mais, là où d’aucuns se posent des questions, c’est qu’en 1990, M. Ouattara a été nommé Premier ministre par Houphouët-Boigny avant l’élection présidentielle qui a opposé celui-ci à Laurent Gbagbo. Et en ce moment-là, en tant que chef du gouvernement, Ado était de facto le N° 2 du PDCI-RDA. A ce titre, il se devait de voter le candidat de son parti qui n’était autre que son mentor, Félix Houphouët-Boigny. Du coup, Ado devrait être inscrit sur le listing électoral de l’année 1990. Comment donc et comprendre que la SAGEM et l’INS n’aient pas pu retrouver ses nom prénoms et sa filiation dans les fichiers historiques de la Côte d’Ivoire. Faut-il donc croire qu’en 1990, Ado n’ait pas voté Houphouët-Boigny en tant que chef du gouvernement et de surcroît N° 2 du PDCI ? Cette hypothèse paraît pour le moins saugrenue. Par ailleurs, l’on sait que pour retrouver certains requérants des 2.700.000 cas d’enrôlés, la SAGEM et l’INS ont cherché leurs filiations à travers leurs géniteurs et génitrices. Et c’est ce qui a d’ailleurs permis à ces deux structures de retrouver près d’un million d’enrôlés et de les inscrire sur la liste électorale. Or, Alassane Dramane Ouattara a pour père Dramane Ouattara et mère Nabintou Cissé. Ainsi donc, les recherches de la SAGEM et de l’INS devraient permettre du nom de l’ancien Premier ministre retrouver à travers l’un de ses deux parents. Malheureusement, cela n’a, semble-t-il, pu être le cas. Pourtant, même si l’INS est soupçonné de rouler pour le camp présidentiel, cela ne semble pas du tout être le cas pour la SAGEM. Dès lors, l’on ne peut raisonnablement accuser le camp présidentiel d’avoir manœuvré pour faire disparaître de la liste électorale le nom du mentor des Républicains. Pour une fois, Laurent Gbagbo a des raisons de dire qu’il n’en est le responsable d’autant plus que ce n’est pas lui qui a choisi l’opérateur technique SAGEM. Et de ce point de vue, sa thèse ne peut être sujette à interprétation.

Le Conseil Constitutionnel aux aguets

Or, tout le monde sait que le Conseil Constitutionnel, par une décision rendue publique récemment, a clairement indiqué qu’il ne saurait publier la liste des candidats retenus à la future présidentielle avant l’affichage du listing électoral. En le disant, l’institution dirigée par le professeur Paul Yao N’dré tenait implicitement à montrer qu’un candidat qui n’est pas lui-même électeur ne peut être éligible. Or, si le nom d’Alassane Ouattara ne figure pas sur la liste électorale, c’est qu’il n’est pas électeur, donc pas éligible. Cette situation, si elle était vérifiée, pourrait jeter le trouble dans les esprits des militants du parti Républicain et par-delà, la grande famille du RDR. Car, que certaines anomalies relatives à l’orthographe du nom d’Ado aient été révélées, cela peut se comprendre. Mais que son nom ne figure nulle part dans les fichiers historiques alors qu’il réside en Côte d’Ivoire depuis 1989, cela pourrait appeler beaucoup d’interrogations et surtout d’inquiétudes. Puisqu’en réalité, il serait difficile pour les Républicains de réclamer l’éligibilité de leur candidat s’il est prouvé qu’il ne figure réellement pas sur la liste électorale confectionnée par le duo SAGEM-INS. Alors même qu’il est censé avoir pris part en tant qu’électeur à l’élection présidentielle de 1990 et aussi avoir été recensé depuis cette date. En ce moment-là, l’on pourrait donc se demander à quoi aura réellement servi le grand combat qu’il a mené sous le Président Bédié hier, et aujourd’hui sous l’actuel chef de l’Etat pour être éligible si tant est qu’il ne figure nulle part dans les fichiers historiques ivoiriens. Naturellement, cela ne pourra que faire l’affaire de Laurent Gbagbo qui nourrit secrètement l’ambition de fragiliser le RHDP.

Michel Ziki
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