On la savait malade depuis pratiquement deux ans. Mais, personne ne pouvait imaginer, il y a seulement deux mois, qu’elle passerait de vie à trépas. Surtout qu’elle faisait partie de la délégation ivoirienne qui a pris part aux 6e Jeux de la Francophonie à Beyrouth au Liban au mois de septembre. Et pourtant, le sort en a décidé autrement. Péhoula Zéréhoué, responsable de la compagnie Kagnondé, est décédée en effet mardi, aux environs de 19h, au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon. Des suites d’une insuffisante rénale jugée critique dans les derniers instants de sa vie par les médecins. Ce mal l’a rongé pendant deux ans sans que l’artiste ne songe à s’arrêter un seul jour pour faire convenablement ses traitements.
Comme il fallait s’y attendre, elle est pris d’une crise sérieuse. Ce sera la dernière.
C’était au Liban aux 6e Jeux de la Francophonie. Elle est aussitôt évacuée sur Abidjan pour nécessité de soins. Mais jamais, elle ne va accepter de faire de dialyse. «La honte fait que des artistes refusent d’assumer leur mal. L’insuffisance de Péhoula a été déclarée depuis deux ans, mais elle n’a jamais voulu faire de dialyse. On ne sait pour quelles raisons», a regretté Bomou Mamadou, l’un des formateurs de la chorégraphe. Avant de reconnaître que la Côte d’Ivoire vient de perdre une artiste passionnée qui ne rechignait pas à la tâche. C’est en 1989 que Péhoula Zéréhoué entre au village Ki-Yi. Sous la houlette de Wêrê-Wêrê Liking assistée de Bomou Mamadou, elle se donne une âme de danseuse, de chorégraphie. Pendant neuf ans, elle fait ses armes dans cette école panafricaine de formation avant de monter sa propre compagnie en 2000 dénommée Kagnondé (c’est comme ça qu’on danse). A force de travail, elle gravit vite les échelons et glane de nombreux prix : prix de la meilleure chorégraphie décerné par l’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (2005), médaille de bronze aux 5e Jeux de la Francophonie au Niger (2005), médaillée d’argent aux 1e Jeux de la Cen-Sad à Niamey au Niger. Mariée, Péhoula laisse deux enfants inconsolables.
Issa T.Yeo
Comme il fallait s’y attendre, elle est pris d’une crise sérieuse. Ce sera la dernière.
C’était au Liban aux 6e Jeux de la Francophonie. Elle est aussitôt évacuée sur Abidjan pour nécessité de soins. Mais jamais, elle ne va accepter de faire de dialyse. «La honte fait que des artistes refusent d’assumer leur mal. L’insuffisance de Péhoula a été déclarée depuis deux ans, mais elle n’a jamais voulu faire de dialyse. On ne sait pour quelles raisons», a regretté Bomou Mamadou, l’un des formateurs de la chorégraphe. Avant de reconnaître que la Côte d’Ivoire vient de perdre une artiste passionnée qui ne rechignait pas à la tâche. C’est en 1989 que Péhoula Zéréhoué entre au village Ki-Yi. Sous la houlette de Wêrê-Wêrê Liking assistée de Bomou Mamadou, elle se donne une âme de danseuse, de chorégraphie. Pendant neuf ans, elle fait ses armes dans cette école panafricaine de formation avant de monter sa propre compagnie en 2000 dénommée Kagnondé (c’est comme ça qu’on danse). A force de travail, elle gravit vite les échelons et glane de nombreux prix : prix de la meilleure chorégraphie décerné par l’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (2005), médaille de bronze aux 5e Jeux de la Francophonie au Niger (2005), médaillée d’argent aux 1e Jeux de la Cen-Sad à Niamey au Niger. Mariée, Péhoula laisse deux enfants inconsolables.
Issa T.Yeo