La Convention des leaders pour la culture démocratique (Clcd) a organisé, hier, à l’hôtel du district d’Abidjan un panel sur le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Le Pr. Ouraga Obou, invité à se prononcer sur le thème «Les élections présidentielles seront-elles gages de retour à la stabilité», a livré sa recette.
Le prochain scrutin présidentiel cristallise toutes les énergies. La Convention des leaders pour la culture démocratique (Clcd) a organisé, hier, à l’hôtel du district d’Abidjan, un panel pour évaluer les conditions d’une élection susceptible de garantir le retour à la stabilité. C’est le constitutionaliste, Pr. Ouraga Obou, qui a été choisi, entre autres, pour donner sa recette en vue d’une sortie de crise durable. L’agrégé de droit a livré 11 propositions aux candidats au fauteuil présidentiel pour une élection apaisée. «L’élection sincère ou l’alternance parfaite, en cas de changement, n’est possible sans heurt, que si les candidats sur la base d’un ‘‘gentlemen’s agreement’’ s’engagent à adopter, au cours d’un scrutin libre, transparent et ouvert à tous, un mode de conduite favorable à l’apaisement et à la retenue, avant et après la période électorale, respecter la loi, quant au droit pour chacun de faire librement campagne, c`est-à-dire sans intimidations et sans violence, condamner toute forme de violence, d’exclusion tendant à inviter ses partisans à se nourrir de haine, d’intolérance et de xénophobie, éviter les attaques personnelles, se respecter mutuellement en évitant les dénigrements, les propos acrimonieux et calomnieux ; collaborer de bonne foi avec les institutions chargées des élections ou de veiller à leur régularité, accepter et respecter les résultats du scrutin après épuisement des voies de recours prévues à cet effet par la constitution et le code électoral», a-t-il préconisé. Selon lui, en effet, le président légitime est celui qui aura mérité le soutien régulièrement acquis de la majorité de citoyens. Ce qui exclut les fraudes électorales. Le président des travaux de la Constitution de 2000 estime que l’élection sincère, libre, ouverte, concurrentielle et transparente est synonyme de paix, de sécurité et de stabilité. Pour aboutir à celle-ci, Ouraga Obou pense qu’il faut subir avec succès un examen à trois séquences indissociées. A savoir, indique-t-il : « la libre participation des acteurs au scrutin, la transparence dans l’organisation du scrutin et le règlement équitable du contentieux électoral, aux fins d’assurer une légitimité incontestée à l’élu ». Avant l’ancien doyen de la faculté de droit de l’Université de Cocody, Charles Yaovi Djrekpo, directeur résident du National democratic institute (Ndi) et Namizata Sangaré, présidente de l’organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire (Ofaci) sont intervenus sur « La problématique de la conception de la démocratie par les intellectuels africains et le rôle et la contribution de la femme dans le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire ». Le panel, souligne le coordonnateur général de la convention des leaders pour la culture démocratique, Maizan Koffi Noël, vise l’information et la sensibilisation de la population ivoirienne sur les bonnes pratiques nécessaires à l’avènement d’une sortie de crise définitive. Les personnes ressources telles Tirbuce Koffi, le professeur Abdou Touré ont enrichi les débats.
Lacina O.
Le prochain scrutin présidentiel cristallise toutes les énergies. La Convention des leaders pour la culture démocratique (Clcd) a organisé, hier, à l’hôtel du district d’Abidjan, un panel pour évaluer les conditions d’une élection susceptible de garantir le retour à la stabilité. C’est le constitutionaliste, Pr. Ouraga Obou, qui a été choisi, entre autres, pour donner sa recette en vue d’une sortie de crise durable. L’agrégé de droit a livré 11 propositions aux candidats au fauteuil présidentiel pour une élection apaisée. «L’élection sincère ou l’alternance parfaite, en cas de changement, n’est possible sans heurt, que si les candidats sur la base d’un ‘‘gentlemen’s agreement’’ s’engagent à adopter, au cours d’un scrutin libre, transparent et ouvert à tous, un mode de conduite favorable à l’apaisement et à la retenue, avant et après la période électorale, respecter la loi, quant au droit pour chacun de faire librement campagne, c`est-à-dire sans intimidations et sans violence, condamner toute forme de violence, d’exclusion tendant à inviter ses partisans à se nourrir de haine, d’intolérance et de xénophobie, éviter les attaques personnelles, se respecter mutuellement en évitant les dénigrements, les propos acrimonieux et calomnieux ; collaborer de bonne foi avec les institutions chargées des élections ou de veiller à leur régularité, accepter et respecter les résultats du scrutin après épuisement des voies de recours prévues à cet effet par la constitution et le code électoral», a-t-il préconisé. Selon lui, en effet, le président légitime est celui qui aura mérité le soutien régulièrement acquis de la majorité de citoyens. Ce qui exclut les fraudes électorales. Le président des travaux de la Constitution de 2000 estime que l’élection sincère, libre, ouverte, concurrentielle et transparente est synonyme de paix, de sécurité et de stabilité. Pour aboutir à celle-ci, Ouraga Obou pense qu’il faut subir avec succès un examen à trois séquences indissociées. A savoir, indique-t-il : « la libre participation des acteurs au scrutin, la transparence dans l’organisation du scrutin et le règlement équitable du contentieux électoral, aux fins d’assurer une légitimité incontestée à l’élu ». Avant l’ancien doyen de la faculté de droit de l’Université de Cocody, Charles Yaovi Djrekpo, directeur résident du National democratic institute (Ndi) et Namizata Sangaré, présidente de l’organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire (Ofaci) sont intervenus sur « La problématique de la conception de la démocratie par les intellectuels africains et le rôle et la contribution de la femme dans le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire ». Le panel, souligne le coordonnateur général de la convention des leaders pour la culture démocratique, Maizan Koffi Noël, vise l’information et la sensibilisation de la population ivoirienne sur les bonnes pratiques nécessaires à l’avènement d’une sortie de crise définitive. Les personnes ressources telles Tirbuce Koffi, le professeur Abdou Touré ont enrichi les débats.
Lacina O.
