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Politique Publié le vendredi 20 novembre 2009 | Notre Voie

Visite du chef de l’Etat dans le Worodougou - Guillaume Soro : “Nous n’avons jamais été aussi proches d’une élection transparente”

Le président Laurent Gbagbo a bouclé, hier, au stade municipal de Séguéla, sa visite d’Etat dans le Worodougou où il était accompagné par le Premier ministre Soro Guillaume. C’est dans un stade municipal de Séguéla plein comme un œuf que le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro ont fait leur entrée, hier, à 13h30. La dernière journée de la visite d’Etat du président Gbagbo à Séguéla a été marquée, en dehors du message du chef de l’Etat, par l’intervention du chef du gouvernement, en présence du représentant du facilitateur de l’Accord politique de Ouagadougou. Mais, avant et pour consacrer à la tradition, le maire (RDR), Amadou Soumahoro, s’est fait le devoir d’adresser la bienvenue au président de la République au nom de la population. «Les populations de Séguéla me chargent de vous dire qu’elles sont heureuses de vous recevoir pour ces quelques moments de retrouvailles. Que le Tout-Puissant rende votre séjour agréable». Le maire a également exprimé la joie de ses parents de voir parmi eux et aux côtés du chef de l’Etat le Premier ministre Guillaume Soro. Il estime que cette présence aux côtés du chef de l’Etat est le résultat de l’Accord politique de Ouagadougou qui est aujourd’hui source de paix en Côte d’Ivoire. A sa suite, le président du Conseil général Dosso Losseni, qui s’exprimait au nom des populations du Worodougou, a indiqué que l’accord politique de Ouagadougou a apporté la paix dans le pays. Et c’est justement cette paix qui justifie la visite du chef de l’Etat et le Premier ministre. C’est pourquoi il s’est réjoui de recevoir en ce jour le premier citoyen du pays. Prenant la parole, le Premier ministre a d’abord tenu à remercier le comité d’organisation de la visite d’Etat du président de la République dans le Worodougou. Il a associé à ses remerciements les populations dans toutes leurs composantes. Le Premier ministre a ensuite rappelé que la visite d’Etat se tient dans un contexte pré-électoral. C’est pourquoi, dira-t-il, toutes les dispositions ont été prises pour que tous les discours se conforment au caractère républicain de la visite. Guillaume Soro s’est félicité de ce qu’au cours de cette visite d’Etat, et notamment à Mankono, le chef de l’Etat et lui aient finalisé l’aspect militaire de l’accord politique de Ouagadougou. Satisfait de ce que sa cohabitation avec le président Gbagbo fait tache d’huile en Afrique, il a expliqué que le tout n’est pas d’accepter de travailler ensemble, mais le plus important, selon Guillaume Soro, c’est la capacité des acteurs à se départir de leur orgueil et mettre, au-dessus de tout, l’intérêt du pays. Et c’est cela qui, selon le Premier ministre, explique tous les progrès réalisés par le président Gbagbo et lui. A savoir le redéploiement de l’administration avec à sa tête le corps préfectoral symbole de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national ; les audiences foraines ; la reconstitution des registres d’état civil ; l’enrôlement et, aujourd’hui, la liste électorale qui va être publiée très bientôt. Tout ceci, selon Guillaume Soro, n’était pas évident. Pour lui, la fin de ce travail permettra, en toile de fond, de résoudre le problème de l’état civil de notre pays. Il estime que «la Côte d’Ivoire n’a jamais été aussi proche de l’organisation d’une élection transparente». C’est pourquoi il lance un appel à «l’unité et à l’union autour des élections pour que le vainqueur soit le vainqueur et que le vaincu ne désespère pas en l’avenir». Succédant au Premier ministre, le président Laurent Gbagbo a annoncé comme partout ailleurs la fin de la guerre et le retour de la paix. Il a, ensuite, annoncé la tenue prochaine des élections. Et, sur ce point, il a une fois de plus appelé les acteurs politiques à la patience. «Ne mettez pas la pression sur la CEI et le gouvernement. Dans tous les cas, nous allons faire les élections très bientôt», a indiqué le chef de l’Etat. Le président Gbagbo a, par ailleurs, rappelé que tous les retards que connaissent aujourd’hui les régions de l’ex-CNO sont en grande partie dus à la crise que le pays traverse. «La Côte d’Ivoire est notre pays à tous. Nous devons faire en sorte que la paix ne quitte jamais ce pays si nous voulons le développer. Si un poisson veut empoisonner l’eau, il s’empoisonne lui-même», a-t-il imagé. Il convient de rappeler que, contrairement à ce que racontent les mauvaises langues, le président de la République a, pendant son séjour dans le Worodougou, passé une nuit à Mankono et deux nuits à Séguéla. Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr envoyé spécial à Séguéla
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