Révolte, indignation, stupeur. En tout cas, toute la ville de Fresco est en état de choc. Et pour cause, les populations se demandent ce qui a bien pu pousser Sama Damalan Henri César à agir de la sorte. Ce dernier, ancien ministre de la communication sous le CNSP de Guéi Robert de 99 à 2000 et dont on se souvient encore des dérives verbales, a remis le couvert. Et comment? Il a fait arrêter son gardien par le Commandant de brigade de la ville. Pour vol ? Non. Pour indélicatesse? Vous n’y êtes pas non plus.
Pour en venir aux faits qui suscitent déjà des passions dans la ville, il faut remonter à la nuit du samedi au dimanche 14 novembre 2009. Le jeune Konaté Nouho, employé à tout faire de Sama Henri César, a rempli sa journée sans répit. Alors qu’il s’y attendait le moins, il est interpellé par son patron qui a constaté que son nom figure sur la liste électorale. Pour le ministre qui a jusque-là considéré son employé comme un Burkinabé, il ne pouvait tolérer cette «usurpation» de la nationalité ivoirienne. Le jeune homme a certainement minimisé cette interpellation, mais c’était méconnaître l’acharnement de son employeur. Le lendemain, après avoir servi tout le monde, Henri Sama demande à son employé d’accompagner le Commandant de Brigade faire des courses. Le véhicule s’immobilisera quelques instants plus tard à la Gendarmerie. Sama entendait ainsi contraindre son employé à se dénoncer au risque d’être déféré sur Divo. Le jeune homme passera quatre nuits au violon jusqu’à ce jeudi 19 novembre où son état de santé s’est dégradé. Transporté à l’hôpital, il sera menotté selon nos informations, sur son lit d’hôpital sans commune mesure. Vers dix-huit heures, le jeune homme commence alors à baver au point de susciter une frayeur chez les bonnes volontés qui ont bien voulu l’assister. Pis, pour parer à ses difficultés d’uriner, l’infirmier a dû lui placer une sonde. La consternation se lisait sur les visages de ses nombreux visiteurs, jeunes et enfants, assaillis par les interrogations sans réponses. Comment un ancien ministre de la République peut-il se rendre coupable de telles dérives? Comment peut-on traiter de façon aussi inhumaine un semblable qui vous a pourtant servi et que vous avez tant asservi? Sama a-t-il conscience de ses abus? A supposer par extraordinaire que Konaté Nouho ait usurpé la nationalité ivoirienne, chose à prouver en toute objectivité, Sama aurait pu attendre la publication officielle de la liste électorale provisoire, pour s’adresser à la CEI locale, la seule habilitée à recevoir les éventuelles réclamations. L’ignore-t-il ? Bien sûr que non. Mais il est dans son rôle. Celui du valet qui veut faire du zèle pour plaire à son maître. Tombé bien bas après la chute de la junte militaire au sein de laquelle il faisait la pluie et le beau temps, le ministre Sama Damalan Henri César doit sa résurrection au régime de la Refondation où il a d’ailleurs failli laisser sa vie. ‘’Bombardé’’ on ne sait trop comment au poste d’attaché militaire en Ukraine, l’ancien collaborateur de feu Robert Gué oublie d’où il vient. Il oublie surtout que la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire et qui est en passe de prendre fin, était, au départ, une crise identitaire. Alors….
Une correspondance particulière
Pour en venir aux faits qui suscitent déjà des passions dans la ville, il faut remonter à la nuit du samedi au dimanche 14 novembre 2009. Le jeune Konaté Nouho, employé à tout faire de Sama Henri César, a rempli sa journée sans répit. Alors qu’il s’y attendait le moins, il est interpellé par son patron qui a constaté que son nom figure sur la liste électorale. Pour le ministre qui a jusque-là considéré son employé comme un Burkinabé, il ne pouvait tolérer cette «usurpation» de la nationalité ivoirienne. Le jeune homme a certainement minimisé cette interpellation, mais c’était méconnaître l’acharnement de son employeur. Le lendemain, après avoir servi tout le monde, Henri Sama demande à son employé d’accompagner le Commandant de Brigade faire des courses. Le véhicule s’immobilisera quelques instants plus tard à la Gendarmerie. Sama entendait ainsi contraindre son employé à se dénoncer au risque d’être déféré sur Divo. Le jeune homme passera quatre nuits au violon jusqu’à ce jeudi 19 novembre où son état de santé s’est dégradé. Transporté à l’hôpital, il sera menotté selon nos informations, sur son lit d’hôpital sans commune mesure. Vers dix-huit heures, le jeune homme commence alors à baver au point de susciter une frayeur chez les bonnes volontés qui ont bien voulu l’assister. Pis, pour parer à ses difficultés d’uriner, l’infirmier a dû lui placer une sonde. La consternation se lisait sur les visages de ses nombreux visiteurs, jeunes et enfants, assaillis par les interrogations sans réponses. Comment un ancien ministre de la République peut-il se rendre coupable de telles dérives? Comment peut-on traiter de façon aussi inhumaine un semblable qui vous a pourtant servi et que vous avez tant asservi? Sama a-t-il conscience de ses abus? A supposer par extraordinaire que Konaté Nouho ait usurpé la nationalité ivoirienne, chose à prouver en toute objectivité, Sama aurait pu attendre la publication officielle de la liste électorale provisoire, pour s’adresser à la CEI locale, la seule habilitée à recevoir les éventuelles réclamations. L’ignore-t-il ? Bien sûr que non. Mais il est dans son rôle. Celui du valet qui veut faire du zèle pour plaire à son maître. Tombé bien bas après la chute de la junte militaire au sein de laquelle il faisait la pluie et le beau temps, le ministre Sama Damalan Henri César doit sa résurrection au régime de la Refondation où il a d’ailleurs failli laisser sa vie. ‘’Bombardé’’ on ne sait trop comment au poste d’attaché militaire en Ukraine, l’ancien collaborateur de feu Robert Gué oublie d’où il vient. Il oublie surtout que la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire et qui est en passe de prendre fin, était, au départ, une crise identitaire. Alors….
Une correspondance particulière
