Le président de la Cei, Robert Mambé, était, hier, face aux partis politiques en vue de communiquer sur l'affichage des listes électorales. "La rencontre de ce jour vise à échanger sur les listes électorales. Elles seront probablement affichées dimanche à Abidjan et le lendemain à l'intérieur", a-t-il signifié pour situer le cadre. Le président de la Cei était entouré, à cet effet, des principaux responsables des structures impliquées dans le processus de sortie de crise. A savoir le magistrat Yua Koffi (Cnsi), Meleu Mathieu (Ins), Koffi Koffi (Directeur de cabinet adjoint de la Primature), M. Seck, responsable de la Division électorale de l'Onuci et autres. Ces derniers, au terme de la rencontre, ont traduit leurs félicitations et encouragements aux Ivoiriens et aux responsables des structures pour le travail abattu. Face aux représentants des partis politiques, le président Mambé a exposé brièvement avant de passager à la phase des questions. "Nous allons procéder à l'affichage des listes par dénombrement et progressivement. Abidjan d'abord, l'intérieur ensuite. La sécurisation tiendra compte de certaines réalités sur le terrain. Nous demandons la contribution des chefs de village et la vigilance des citoyens pour protéger les listes", souhaite-t-il. Puis il a lancé un appel aux partis politiques afin qu'ils influent sur le comportement de leurs militants durant la période de vérification des listes. "Demandez à vos militants de rester disciplinés, patients , de nous faire confiance et de s'inscrire dans la perspective de la paix. Car l'essentiel est de préserver le climat de paix", insiste le président Mambé. Sur sa lancée, le patron de la Cei a présenté des fascicules qui serviront de guide aux pétitionnaires pour comprendre et s'orienter. "Les réclamations se feront sur place dans les bureaux officiels et les décisions sont réservées aux commissaires locaux. La validation est du ressort de la commission centrale. Bientôt, on procédera aussi par serveur vocal. Nous vous promettons de tout faire dans la transparence", projette-t-il. La table de séance a fait une projection de diapositives sur fond d'explication en prenant des cas pratiques. "Considérons une liste avec bandeaux avec les codes A : A1 où les noms sont identiques ou très proches ; A3 où plusieurs personnes ont les mêmes pièces ; A4 où il y a incohérence entre la pièce et le formulaire et A9 où la nationalité n'est pas prouvée. Ce sont entre autres des cas que nous avons rencontrés", explique-t-il. Lors des échanges, le président s'est appesanti sur les cas de figure pittoresques soulevés par les représentants des partis politiques. Pour les requérants d'Abobo qui se retrouvent dans des centres à Yopougon, le président Mambé a promis de faire rectifier le tir. Concernant les enregistrements doubles, le conférencier a dit qu'il laissera la justice s'en charger. A propos des 2,7 millions à traiter, il s'est montré déterminé à trouver une solution. "Les listes sont d'utilité publique. Il n'y a aucune raison de les cacher. Nous allons travailler à améliorer le record. Nous avons prévu près de 200 Cd à distribuer aux quelque 15 partis politiques", rappelle-t-il. Interpellé sur la prochaine date de l'élection présidentielle, le président Mambé s'est défendu avant d'amener les partcipants au jeu de probabilités pour trouver une date. "Nous n'avons donné qu'une seule date : le 30 novembre 2008. Je ne donne plus de date. Mais si vous y tenez, faites cet exercice de statistiques. On a 38 jours pour les contentieux. Nous sommes le 24 novembre 2009, donc la fin est prévue pour le 2 janvier 2010. Ajoutez 7 semaines en vue de l'établissement des listes définitives, de la distribution des cartes et de la campagne. Qu'est-ce que cela donne ?", interroge-t-il. En clair, la prochaine date que les Ivoiriens devront retenir comme date éventuelle du premier tour de l'élection présidentielle se situe autour de mars 2010. Par ailleurs, le président de la Cei a invité les Ivoiriens à ne pas remettre leurs récépissés aux truands qui se promènent pour les ramasser. Et de ne s'en tenir qu'aux listes affichées par sa structure car tout acte sera sanctionné de procès verbal durant les contentieux. Il a conclu en remerciant tous les partenaires de la crise ivoirienne notamment, l'Onu, l'Union Européenne, le Pnud, le ministère de l'Economie et des finances.
Marc Koffi
Marc Koffi