Tout ce qui a un début a naturellement une fin, nous enseigne la sagesse. C’est ce que certains hommes dits politiques n’avaient pas compris et qu’ils sont obligés d’apprendre maintenant à leur dépens. Gbagbo Laurent, puisque c’est de lui qu’il s’agit, pensait continuer à éviter les élections indéfiniment. Depuis 2005, fin de son premier mandat, Laurent Gbagbo a toujours usé de toutes les tromperies pour ajourner les élections jusqu’à ce jour. En dépit des pleurs et des supplications des ivoiriens afin que ces élections de sortie de crise aient lieu. L’homme a deux priorités : passer au moins vingt (20) au pouvoir et éviter Bédié et Ado dans un combat des urnes. Car, pour le natif de Mama, éviter des deux gros poids de la politique nationale est synonyme de pérennisation de son pouvoir. Bizarre comme démocrati. Mais comme Dieu est juste, les appuis étrangers qui faisaient le poids de Laurent Gbagbo ont marre de sa roublardise et ont commencé à le lâcher. Du coup, l’homme faiblit et lâche du leste. Le monde entier, la Côte d’Ivoire y compris ,vient de découvrir que malgré toutes les acrobaties des refondateurs pour éliminer Ado et Bédié de la course à la présidentielle, Gbagbo sera bien obligé de les affronter. Comme en témoigne la liste définitive des candidats à la future présidentielle en Côte d’Ivoire publiée par le conseil constitutionnel de Paul Yao N’Dré. Venu en mission commandée, le juriste de Gbagbo, Yao N’Dré n’a eu de marges de manœuvres que de retenir les candidatures de Bédié et Ado. Ce n’est que justice faite à ces deux grandes personnalités de la sphère politique nationale après le tort qui leur avait été fait en 2000 par Guéi Robert et sa clique. Gbagbo ne peut plus jamais manipuler le processus électoral à sa guise. Boribana pour Gbagbo, comme dirait l’autre, la course est terminée. Allons maintenant vite vite aux élections car le peuple pour le bénéfice de qui nous voulons les élections est vraiment fatigué de la crise. Avec la candidature de Aimé Henri Konan Bédié, l’épouse, de Simone a le sommeil trouble. Il serait même agité et très nerveux depuis la publication de la liste des candidats à la présidentielle. Sa direction nationale de campagne est en crise et il sent la perte de son pouvoir certaine. Tout ça l’énerve. Mais un enfant lui répondrait en disant « grand-père, c’est le renard passe passe, chacun à son tour ». En attendant une nouvelle date des élections, l’opposition peut déjà fêter cette première victoire qui appellera certainement d’autres victoires.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha