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Politique Publié le lundi 23 novembre 2009 | AFP

Election: Le parti de Gbagbo réclame le désarmement des ex-rebelles ivoiriens avant le scrutin

ABIDJAN - Le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président de la Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo, a réclamé lundi le désarmement des ex-rebelles avant l'élection présidentielle, affirmant qu'il s'agissait d'"une nécessité absolue" pour le bon déroulement du scrutin.

Le désarmement de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) "doit se tenir avant l'organisation du scrutin présidentiel", a réaffirmé le président du FPI, Pascal Affi N'Guessan.

"On ne peut pas organiser des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles si la sécurité n'est pas rétablie sur l'ensemble du territoire", a-t-il déclaré à l'AFP à Abidjan.

Le FPI a adopté une motion réaffirmant cette position lors d'une convention ce week-end dans la capitale politique Yamoussoukro.

La question du désarmement "n'est pas totalement réglée à ce jour alors qu'elle est fondamentale pour une sortie de crise crédible et durable", a estimé l'ancien Premier ministre.

Selon lui, les décrets signés la semaine dernière par M. Gbagbo sur l'"harmonisation" des grades des ex-rebelles "vont booster le processus de paix".

"Nous espérons qu'avec la signature de ces décrets, les conditions sont réunies pour que nous allions au dépôt des armes, à l'encasernement et au redéploiement des 8.000 éléments (loyalistes et ex-rebelles) qui doivent participer à la sécurisation" du territoire pour l'élection, a-t-il ajouté.

Signé fin 2008, le dernier accord de paix prévoit que le désarmement des ex-rebelles, qui n'est toujours pas effectif, doit être bouclé au plus tard deux mois avant l'élection.

Par ailleurs, le chef du parti présidentiel a salué le début de l'affichage de la liste électorale provisoire dimanche, évoquant une "phase irréversible".

Depuis que les autorités ont reconnu que la date du 29 novembre ne pourrait être tenue, aucune nouvelle date n'a été arrêtée pour le scrutin reporté depuis 2005 et censé clore la crise née du coup d'Etat de la rébellion en 2002.

"Lorsqu'on regarde ce qui reste à faire, le contentieux, la distribution des cartes, etc., dans un délai de trois mois on pourrait aller aux élections", a avancé M. Affi.
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