48 heures après l’affichage de la liste provisoire des Ivoiriens ne sont pas satisfaits parce qu’ils éprouvent des difficultés pour retrouver leurs noms sur ladite liste. C’est le constat que Notre Voie a fait, hier, en visitant quelques centres d’enrôlement de la ville d’Abidjan. A l’école maternelle ‘’les Perles’’ située aux deux Plateaux, la liste est bel et bien affichée, mais la cour ne grouille pas de monde. C’est un petit groupe de 10 personnes sur les lieux. Renseignement pris auprès de ces derniers, il ressort qu’ils sont venus pour consulter la liste mais ont des difficultés pour retrouver leur nom. Selon Elisabeth Kouakou, pétitionnaire dans ledit établissement, il n’est pas du tout aisé de retrouver son nom sur les listes. “Les noms et les photos sont à peine visibles. La liste est sur des tableaux qui sont posés à terre. Il n’est pas facile de s’abaisser chaque fois pour la consulter, surtout quand on ne voit pas son nom, c’est vraiment pénible ”, a-t-elle indiqué. Cet avis est partagé par un autre pétitionnaire du centre qui a requis l’anonymat. A en croire ce dernier, il a vu le nom de ses enfants, mais recherche encore avec beaucoup de difficultés son nom. Le constat était le même au Collège d’enseignement technique commercial (CETC) de Treichville. Ce sont des personnes visiblement insatisfaites et épuisées par les recherches qui ont été aperçues dans ce centre. L’air abattu, Massadi Ali nous apprend que depuis plus d’une heure, il est accroupi en train de chercher son nom en vain. Avant de révéler qu’il n’est pas le seul à se plaindre de cette situation. “Mes amis et parents qui se sont fait enrôler m’ont fait savoir que depuis l’affichage de la liste, les gens se plaignent de ne pas voir immédiatement leurs noms et photos car à peine visibles. Ils auraient dû changer de caractère et faire de bonnes photos pour nous éviter de souffrir ainsi”, a-t-il martelé. Edmond Yao, a, quant à lui, noté qu’il y a beaucoup d’erreurs. Selon lui, des gens issus des mêmes géniteurs se retrouvent à la fois sur la liste des cas litigieux et celle des cas validés. Même son de cloche à l’Institut Marie Thérèse Houphouët Boigny d’Adjamé. Ce n’est pas la grande affluence. Dame Namizata avait du mal à contenir sa colère. “Je ne comprends pas pourquoi les gens aiment nous fatiguer comme ça. Ils auraient dû accrocher les tableaux un peu plus haut pour nous éviter de souffrir. Ce n’est pas du tout facile surtout quand on est d’un certain âge de s’accroupir tout le temps”, a-t-elle martelé. Marlène Sih Kah (stagiaire)
Politique Publié le mardi 24 novembre 2009 | Notre Voie