A propos de la Chine, on peut paraphraser l’essayiste français Alain P., en disant de la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire que : “quand le Nord s’éveillera”... La révolte intérieure libérera cette région des griffes des mystificateurs du Rdr. L’heure de la libération a sonné. A preuve !
“Ne pas perdre le Nord". L'œuvre prophétique du Pr Seri Bailly mérite qu'on y prête une attention particulière, à l'aune des bouleversements qui s'opèrent depuis peu, dans le cercle des cadres et autres décideurs, originaires du Nord de la Côte d'Ivoire. Tant que les désaffections et dissidences étaient le fait majoritairement des gens du Sud (Jacqueline Lohoues Oble, Jean-Jacques Béchio, feu Grah claire, Georges Coffi, etc.) sympathisants ou membres du Rassemblement des républicains, le parti ou ses affidés pouvait hausser les épaules. En considérant ces départs comme de simples tempêtes dans un verre d'eau. Convaincu, parce qu'il a obtenu la plupart des postes électoraux (conseillers municipaux, conseils généraux) dans la partie septentrionale du pays, que le Nord est son bastion naturel, le Rdr pouvait regarder de haut, tous ceux qui criaient à la vigilance.
Aujourd'hui, ce sont les dignes fils du Nord eux-mêmes, qui prennent le pari de se révolter contre la pensée dominante qui règne dans la " case "et au nom de laquelle, le bonheur du Nord ne peut être le fait d'un " boussoumani (non converti à l'islam) "mais plutôt de celui qui se réclame avocat défenseur de cette partie de la Côte d'ivoire, sans jamais témoigner de façon concrète, par des actes de bâtisseur, son amour pour sa communauté, sa région natale.
Aly Kéita, Béchio ont rapidement dénoncé les dangers d'un parti ethno-religieux. Ont-ils été entendus voire compris ?
Vraisemblablement, chez les républicains, nul n'a tiré des enseignements de la saignée opérée par les amis à Zémogo Fofana, membre fondateur du Rdr et actuel président de l'Anci. Qui ont abandonné le navire des républicains pour échapper à l'ivresse du semblant de pouvoir qui leur était donné de vivre. En lieu et place de l'introspection, il leur sera servi avec dédain, le seul repas que savent cuisiner les marmitons en politique : L'insulte: " Ce sont des feuilles mortes qui ne représentent rien", avaient réagi comme un mari cocu aveuglé par la jalousie (et peut-être la haine),les compagnons d'Alassane Dramane Ouattara.
Aujourd'hui encore, la lecture que ce parti fait du jeu politique nationale, est totalement décalée de la réalité politique et sociologique ivoirienne. Le Rdr ne comprend toujours pas qu'avec 25 conseillers au sein d'un collège électoral de 34 personnes, le parti de Alassane Dramane Ouattara se soit fait coiffer au poteau par Me Kossougro Sery (Pdci) qui succède ainsi au défunt maire Guédé Guina. Si, si, il le comprend très bien : " …Des responsables de la mairies et les militants se sont déchirés comme des chiffonniers. Nous trouvons cela détestable…Heureusement que les militants ont plus de caractère, plus d'honnêteté et eux, ils ne se feront pas acheter à Daloa. Donc, je blâme cette situation, je la trouve répugnante qu'avec 25 conseillers sur 34, nous n'ayons pas pu garder la mairie de Daloa… "gémit Ouattara(1)
Ainsi donc, la sentence est connue. Que vaut dès lors l'enquête diligentée par la direction de ce parti quand son tout-puissant président, a déjà vidé son délibéré. Sans aucune concertation préalable avant de rendre son jugement. Méthode propre au gourou ! Pourtant, tout ne devrait point se résumer au parti. A l'argent, à l'achat de conscience. Mais plutôt, à la volonté de construire ensemble, de développer ensemble.
Ce que dit d'ailleurs Me Séry Kossougro, le nouveau maire de Daloa : " Je leur ai dit dans quel état se trouve la ville de Daloa. On n'arrive plus à circuler. Je leur ai dit de comparer le temps où Bra Kanon était maire à celui de maintenant. Toutes les rues sont bouchées par les ordures. Les choses parlent d'elles-mêmes. " (2) Pourquoi dès lors, continuer d'y voir de la trahison, là où on a besoin d'agent de développement? Que vient faire ici le réflexe clanique?Que diraient donc les irrédentistes du Rdr, de la main tendue du maire d'Adjamé (rdr) qui demande maintenant au ministre de la ville de sévir dans sa cité (sur la question de la salubrité publique) alors que par le passé, il s'y opposait ?
Les cadres du Nord, à l'instar des Lanciné Gon, Koné Dossongui, Inza Diaby, Zanga Ouattara, Dr Malick Coulibaly, Samba Coulibaly et autres, ne se font plus de faux complexes. Du genre, " qu'en dira-t-on". Beaucoup, comme Samba Coulibaly, ancien Directeur général de la Cidt, portent en eux la cause du Nord. " L'argent ou la recherche du bien-être matériel personnel ne peut plus être le moteur de mon engagement "(3). C'est donc vain de vouloir les accuser de trahison. A ce propos, un proche de Samba Coulibaly réagit : " Ceux qui disent que le président Samba Coulibaly est un traître, je leur demande : il est traître à quelle cause, à quel engagement, à quel serment ? Quand ceux qui s'acharnent le plus contre vous, qui cherchent le plus à vous détruire sont ceux-là mêmes qui se disent vos frères, quel sens donnent-ils à la fraternité ? "
Mieux, renchérit-il : " Etre frères, est-ce être tous contraints d'avoir le même chemin, la même vision, la même stratégie, la même destinée ? S'il est vrai que tous nous disons que nous nous battons pour le Nord, pour le bien-être de notre communauté, de nos parents, n'a-t-on pas le droit de chercher ce bien-être par des chemins différents ? "
De ce qui précède, il est clair que même s'il est difficile de dire que Alassane Ouattara a perdu le Nord, on peut par contre affirmer sans risque de se tromper que, " quand le nord s'éveillera ", beaucoup de choses changeront là-bas. Pour l'heure, ce qui s'observe augure d'une prise de conscience des gens du nord eux-mêmes, de la situation qui est la leur. Décor que dépeint sans état d'âme, le député Silué Kagnon Augustin(Pdci) : "Depuis 15 mois que je tourne, j'ai réalisé qu'en ville, vous trouverez plus de veuves que de femmes mariées qui vivent avec leurs époux en plus elles sont d'avantage perturbées par la crise socio économique que nous traversons, les hommes étant dépassés par les événements ont fuit les domiciles … " Par ailleurs, " la situation économique de la femme qui était précaire s'est profondément dégradée et beaucoup d'enfants n'ont pas accès à l'école. Ceux qui y vont, sont en train d'être déscolarisés à cela s'ajoute la floraison des filles- mères de mois de 18 ans dont l'âge varie entre 14 et 16 ans ". Constat plein de lucidité de dame Ouattara marie-Claire, présidente de l'Ong " femme et promotion " qui s'exprimait ainsi le 30 mai dernier à Niéllé, localité située à 30 kilomètres du Mali. C'était à l'occasion de la sortie officielle de son Ong. " Il est écœurant de voir une fille de moins de 18 ans porter au dos son enfant d'où est née l'expression " deni ka deni woro ", un enfant a donné naissance à un autre enfant… " Révèlera-t-elle….
A la vérité, la piétaille armée (Fn) aura semé désolation et cauchemar au Nord : Prostitution à grande échelle, recrudescence des filles mères, infrastructures de base détruites, pauvreté endémique, situation sanitaire préoccupante (Sida), déscolarisation…
Avec l'installation insidieuse de la misère au Nord, le Président de la République, longtemps présenté par ses contempteurs comme l'ennemi des gens du nord, est appelé à la rescousse. Là où les députés, maires, Présidents des conseils généraux, les cadres et autres leaders politiques du nord proches du Rdr, ont échoué.
Le Nord à qui Dramane Ouattara avait promis le paradis, grâce à ses relations si le Rdr venait à occuper les différents postes électifs en jeu, s'est retrouvé à la case départ. Malgré la partition jouée en faveur du Rdr par la population, dans l'ensemble. Ouattara n'a jamais tenu ses promesses. Préférant par exemple donner des kilomètres de bitumes au Gabon. Attendant d'être un jour Président de la République de Côte d'Ivoire, pour faire bénéficier à ses compatriotes, de " son intelligence et de sa surface financière ".
Désormais, les nordistes ont tout compris. Nul ne pourra les prendre en otage par la menace de la religion. En témoigne, Samba imams, j'ai été reçu par Cheikh Fofana et par l'imam Samassi. Je leur ai parlé de mon choix…Ils ont compris. Ils m'ont dit que Dieu, qui est plus proche de nous que notre veine jugulaire, connaît mieux que quiconque le fond de notre cœur. Et que leur devoir envers moi est de faire des bénédictions pour moi. Cela me suffit ". Alors, frère du Nord, libérez- vous !
Douh-L. Patrice
pdouh@yahoo.fr
(1) : In le Nouveau Réveil du mardi 24 novembre 2009, p5
(2) Le Temps du samedi 21 novembre 2009, p4
(3) Nord-Sud du vendredi 20 novembre 2009, p2
“Ne pas perdre le Nord". L'œuvre prophétique du Pr Seri Bailly mérite qu'on y prête une attention particulière, à l'aune des bouleversements qui s'opèrent depuis peu, dans le cercle des cadres et autres décideurs, originaires du Nord de la Côte d'Ivoire. Tant que les désaffections et dissidences étaient le fait majoritairement des gens du Sud (Jacqueline Lohoues Oble, Jean-Jacques Béchio, feu Grah claire, Georges Coffi, etc.) sympathisants ou membres du Rassemblement des républicains, le parti ou ses affidés pouvait hausser les épaules. En considérant ces départs comme de simples tempêtes dans un verre d'eau. Convaincu, parce qu'il a obtenu la plupart des postes électoraux (conseillers municipaux, conseils généraux) dans la partie septentrionale du pays, que le Nord est son bastion naturel, le Rdr pouvait regarder de haut, tous ceux qui criaient à la vigilance.
Aujourd'hui, ce sont les dignes fils du Nord eux-mêmes, qui prennent le pari de se révolter contre la pensée dominante qui règne dans la " case "et au nom de laquelle, le bonheur du Nord ne peut être le fait d'un " boussoumani (non converti à l'islam) "mais plutôt de celui qui se réclame avocat défenseur de cette partie de la Côte d'ivoire, sans jamais témoigner de façon concrète, par des actes de bâtisseur, son amour pour sa communauté, sa région natale.
Aly Kéita, Béchio ont rapidement dénoncé les dangers d'un parti ethno-religieux. Ont-ils été entendus voire compris ?
Vraisemblablement, chez les républicains, nul n'a tiré des enseignements de la saignée opérée par les amis à Zémogo Fofana, membre fondateur du Rdr et actuel président de l'Anci. Qui ont abandonné le navire des républicains pour échapper à l'ivresse du semblant de pouvoir qui leur était donné de vivre. En lieu et place de l'introspection, il leur sera servi avec dédain, le seul repas que savent cuisiner les marmitons en politique : L'insulte: " Ce sont des feuilles mortes qui ne représentent rien", avaient réagi comme un mari cocu aveuglé par la jalousie (et peut-être la haine),les compagnons d'Alassane Dramane Ouattara.
Aujourd'hui encore, la lecture que ce parti fait du jeu politique nationale, est totalement décalée de la réalité politique et sociologique ivoirienne. Le Rdr ne comprend toujours pas qu'avec 25 conseillers au sein d'un collège électoral de 34 personnes, le parti de Alassane Dramane Ouattara se soit fait coiffer au poteau par Me Kossougro Sery (Pdci) qui succède ainsi au défunt maire Guédé Guina. Si, si, il le comprend très bien : " …Des responsables de la mairies et les militants se sont déchirés comme des chiffonniers. Nous trouvons cela détestable…Heureusement que les militants ont plus de caractère, plus d'honnêteté et eux, ils ne se feront pas acheter à Daloa. Donc, je blâme cette situation, je la trouve répugnante qu'avec 25 conseillers sur 34, nous n'ayons pas pu garder la mairie de Daloa… "gémit Ouattara(1)
Ainsi donc, la sentence est connue. Que vaut dès lors l'enquête diligentée par la direction de ce parti quand son tout-puissant président, a déjà vidé son délibéré. Sans aucune concertation préalable avant de rendre son jugement. Méthode propre au gourou ! Pourtant, tout ne devrait point se résumer au parti. A l'argent, à l'achat de conscience. Mais plutôt, à la volonté de construire ensemble, de développer ensemble.
Ce que dit d'ailleurs Me Séry Kossougro, le nouveau maire de Daloa : " Je leur ai dit dans quel état se trouve la ville de Daloa. On n'arrive plus à circuler. Je leur ai dit de comparer le temps où Bra Kanon était maire à celui de maintenant. Toutes les rues sont bouchées par les ordures. Les choses parlent d'elles-mêmes. " (2) Pourquoi dès lors, continuer d'y voir de la trahison, là où on a besoin d'agent de développement? Que vient faire ici le réflexe clanique?Que diraient donc les irrédentistes du Rdr, de la main tendue du maire d'Adjamé (rdr) qui demande maintenant au ministre de la ville de sévir dans sa cité (sur la question de la salubrité publique) alors que par le passé, il s'y opposait ?
Les cadres du Nord, à l'instar des Lanciné Gon, Koné Dossongui, Inza Diaby, Zanga Ouattara, Dr Malick Coulibaly, Samba Coulibaly et autres, ne se font plus de faux complexes. Du genre, " qu'en dira-t-on". Beaucoup, comme Samba Coulibaly, ancien Directeur général de la Cidt, portent en eux la cause du Nord. " L'argent ou la recherche du bien-être matériel personnel ne peut plus être le moteur de mon engagement "(3). C'est donc vain de vouloir les accuser de trahison. A ce propos, un proche de Samba Coulibaly réagit : " Ceux qui disent que le président Samba Coulibaly est un traître, je leur demande : il est traître à quelle cause, à quel engagement, à quel serment ? Quand ceux qui s'acharnent le plus contre vous, qui cherchent le plus à vous détruire sont ceux-là mêmes qui se disent vos frères, quel sens donnent-ils à la fraternité ? "
Mieux, renchérit-il : " Etre frères, est-ce être tous contraints d'avoir le même chemin, la même vision, la même stratégie, la même destinée ? S'il est vrai que tous nous disons que nous nous battons pour le Nord, pour le bien-être de notre communauté, de nos parents, n'a-t-on pas le droit de chercher ce bien-être par des chemins différents ? "
De ce qui précède, il est clair que même s'il est difficile de dire que Alassane Ouattara a perdu le Nord, on peut par contre affirmer sans risque de se tromper que, " quand le nord s'éveillera ", beaucoup de choses changeront là-bas. Pour l'heure, ce qui s'observe augure d'une prise de conscience des gens du nord eux-mêmes, de la situation qui est la leur. Décor que dépeint sans état d'âme, le député Silué Kagnon Augustin(Pdci) : "Depuis 15 mois que je tourne, j'ai réalisé qu'en ville, vous trouverez plus de veuves que de femmes mariées qui vivent avec leurs époux en plus elles sont d'avantage perturbées par la crise socio économique que nous traversons, les hommes étant dépassés par les événements ont fuit les domiciles … " Par ailleurs, " la situation économique de la femme qui était précaire s'est profondément dégradée et beaucoup d'enfants n'ont pas accès à l'école. Ceux qui y vont, sont en train d'être déscolarisés à cela s'ajoute la floraison des filles- mères de mois de 18 ans dont l'âge varie entre 14 et 16 ans ". Constat plein de lucidité de dame Ouattara marie-Claire, présidente de l'Ong " femme et promotion " qui s'exprimait ainsi le 30 mai dernier à Niéllé, localité située à 30 kilomètres du Mali. C'était à l'occasion de la sortie officielle de son Ong. " Il est écœurant de voir une fille de moins de 18 ans porter au dos son enfant d'où est née l'expression " deni ka deni woro ", un enfant a donné naissance à un autre enfant… " Révèlera-t-elle….
A la vérité, la piétaille armée (Fn) aura semé désolation et cauchemar au Nord : Prostitution à grande échelle, recrudescence des filles mères, infrastructures de base détruites, pauvreté endémique, situation sanitaire préoccupante (Sida), déscolarisation…
Avec l'installation insidieuse de la misère au Nord, le Président de la République, longtemps présenté par ses contempteurs comme l'ennemi des gens du nord, est appelé à la rescousse. Là où les députés, maires, Présidents des conseils généraux, les cadres et autres leaders politiques du nord proches du Rdr, ont échoué.
Le Nord à qui Dramane Ouattara avait promis le paradis, grâce à ses relations si le Rdr venait à occuper les différents postes électifs en jeu, s'est retrouvé à la case départ. Malgré la partition jouée en faveur du Rdr par la population, dans l'ensemble. Ouattara n'a jamais tenu ses promesses. Préférant par exemple donner des kilomètres de bitumes au Gabon. Attendant d'être un jour Président de la République de Côte d'Ivoire, pour faire bénéficier à ses compatriotes, de " son intelligence et de sa surface financière ".
Désormais, les nordistes ont tout compris. Nul ne pourra les prendre en otage par la menace de la religion. En témoigne, Samba imams, j'ai été reçu par Cheikh Fofana et par l'imam Samassi. Je leur ai parlé de mon choix…Ils ont compris. Ils m'ont dit que Dieu, qui est plus proche de nous que notre veine jugulaire, connaît mieux que quiconque le fond de notre cœur. Et que leur devoir envers moi est de faire des bénédictions pour moi. Cela me suffit ". Alors, frère du Nord, libérez- vous !
Douh-L. Patrice
pdouh@yahoo.fr
(1) : In le Nouveau Réveil du mardi 24 novembre 2009, p5
(2) Le Temps du samedi 21 novembre 2009, p4
(3) Nord-Sud du vendredi 20 novembre 2009, p2
