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Politique Publié le mercredi 25 novembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Processus électoral / Gestion de contentieux - Les centres de réclamation situés à plusieurs kilomètres des centres de vérification

Comme annoncée par la Commission Electorale indépendante (Cei), la phase de réclamations sur la liste électorale provisoire a débuté le mardi 24 novembre à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Ce fut l’affluence au premier jour de la phase de réclamations. En effet, nous sommes allés hier à Angré Cnps 8 ème tranche où est situé le centre de réclamation Cocody 2. C’était l’affluence. Près de 300 pétitionnaires qui étaient dans un cas litigieux ont envahi les lieux en vue de trouver une solution à leurs problèmes. Pendant que certains avaient des erreurs sur leurs noms ou prénoms ou encore sur la date et le lieu de naissance, d’autres n’avaient pas trouvé leurs photos sur la liste électorale provisoire. Aussi le problème de la plupart des pétitionnaires se situait-il au niveau de la non validation de la carte car il était marqué sur celle-ci ‘‘à valider’’. Mais là où le bât blesse, c’est que les pétitionnaires sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres car le centre Cocody 2 reçoit les pétitionnaires venant d’Angré, de Mahou ainsi que d’Attoban. Cette situation n’a pas été du goût de plusieurs d’entre eux. « Je quitte Angré les Oscars pour venir faire la réclamation ici à la 8 ème tranche. Pour le faire, il faut emprunter un véhicule. Pourtant la CEI nous avait dit que c’était gratuit. Si mon cas n’est pas réglé aujourd’hui, je serai obligé de venir demain », nous a confié Kouadio Germain très en colère. Il faut dire que de nombreux pétitionnaires sont venus au centre pour connaître la procédure de réclamations. Nous sommes retournés dans ledit centre dans l’après-midi pour qu’on nous fasse le point de la première journée. Les commissaires nous ont fait comprendre qu’ils sont tenus par le secret professionnel et que la Cei leur a conseillé de ne pas communiquer de chiffres à la presse jusqu`à la fin de l’opération. Idem pour la responsable du centre Mme Sidibé épouse Ouattara qui a néanmoins donné ses impressions. « Il y a eu une affluence. Depuis 8 heures, le service était ouvert. Nous avons arrêté à 15 heures pour pouvoir traiter les dossiers. Nous avons été véritablement envahis. Et pour cela, nous avons demandé aux requérants qui étaient venus dans l’après-midi de repasser demain dans la matinée afin qu’on puisse traiter leurs dossiers », a-t-elle indiqué.

Prévoir de l’argent pour les photocopies

Les contorsions et autres difficultés pour vérifier l’inscription sur la liste électorale 2009, ont laissé la place à un autre exercice non moins périlleux pour les pétitionnaires dont l’inscription sur la liste électorale n’a pas encore été validée, du fait de certaines anomalies. M. Konaté Siaka s’est rendu hier dans les locaux de la commission électorale locale 2 d’Abobo, pour une réclamation au nom de son épouse, Cissé Mankan, née à Anyama, qui a été croisée négativement avec le fichier « Fusion Ivoiriens ». Muni des pièces justificatives, Konaté Siaka a rempli le formulaire délivré par la CEL, en vue de la rectification de la nationalité de son épouse. « J’ai fait 4 photocopies du formulaire de réclamation, 4 photocopies de l’extrait d’acte de naissance de mon épouse, 4 photocopies de son certificat de nationalité et 2 copies de son récépissé d’identification », a fait savoir M. Konaté, puisque ce centre ne dispose d’aucune photocopieuse. Ouvert à 8 heures, les membres de la Commission électorale locale (CEL) 2 d’Abobo ont arrêté les réclamations à 70 pétitionnaires, aux environs de 15H30 mn. « Nous avons dû libérer les pétitionnaires pour pouvoir travailler. Après les délibérations, il ressort que les « gros cas » ne sont pas nombreux, d’autant plus que les requêtes que nous avons enregistrées portent sur des fautes de nom, des inversions de nom. Nous ne sommes qu’au premier jour, alors nous attendons les pétitionnaires », a expliqué le commissaire Ouéyi Etienne.

Olivier Dion et T. Abdoulaye
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