La date de la présidentielle ivoirienne ne sera pas le 29 novembre prochain. La cause à ce niveau est entendue. A quand le scrutin alors? Ni la commission électorale indépendante(Cei), ni le gouvernement encore moins la mission de l’Onu en Côte d’Ivoire ne se hasarde à risquer pour l’instant une date. Mais pour le grand spécialiste en sondage d’opinion, l’institut français Sofres, les jeux sont faits. Seule la date manque alors à l’appel sinon, le vainqueur de la compétition s’appelle Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat sortant améliore même son score dans tous les cas de figure. Devant Henri Konan Bédié du Pdci, il remporte ainsi le match avec 55% contre 45% ; s’il est aux prises avec le candidat du Rdr, Gbagbo s’en sort avec 59% contre 41%. Au premier tour naturellement, le candidat du Fpi mène la danse. Il dispose de 45% des intentions de vote contre 29% à Bédié et 26% pour Alassane Ouattara. Tout le monde aura remarqué que le prince aux affaires et dont le parti par une société écran interposée a commandité le sondage progresse de plus de trois points au tant pour les intentions de vote que pour l’image positive que ses compatriotes ont de lui par rapport au sondage précédent de Sofres. A contrario, ses adversaires eux reculent. Autrement, les avis et les engagements politiques des Ivoiriens sont fluctuants. Un peu comme aux Etats Unis ou d’une certaine manière en France où existe une frange de l’électorat dit des indécis où des politiquement non marqués. Ceux-là font balancer les sondages jusqu’au dernier moment. Et leur choix reste déterminant pour départager les candidats. C’est là, entre autres, que pèche Sofres. En dix ans d’attente, et à quelques mois des élections, une telle balance n’est pas possible en Côte d’Ivoire où les choix politiques sont déjà cadenassés.
D. Al Seni
D. Al Seni