Enfin ! Serait-on tenté de dire, en guise de soulagement. Les candidats à la présidentielle sont connus. Les candidats sont soulagés, d’être enfin à même d’aller à la conquête des voix de leurs concitoyens. Ils étaient dans le doute pour certains, avec tout ce qui se disait çà et là, à tous les coins de rue et même dans la presse. Nationalité par-ci, ivoirité par là, en passant par les grandes théories sur l’éligibilité des uns et des autres etc. Que n’a-t-on pas dit et entendu, et quel échange enflammé les suiveurs politiques n’ont-ils pas tenus dans les Sorbonnes, les Sénats et le Grins, sur tel ou tel qui ne doit pas prendre part au scrutin, pour les motifs qui les engagent, mais qui les arrangent surtout ? A leur suite, leurs partisans sont soulagés de constater que leur mentor est dans la course. Donc, qu’il est ivoirien, c'est-à-dire un des ‘’et’’ identifiant les citoyens de souche multiséculaires, n’ayant aucun autre point de chute. Tous les ivoiriens sont soulagés, de n’être pas obligés d’en venir au mains, pour emmener les autres à accepter la candidature de leur mentor. La communauté internationale est aux anges, de ne pas avoir à gérer une autre crise politico-militaire post électorale, comme ce fut le cas en 2002. La France a donc toutes les chances d’économiser les 137 milliards F CFA qu’elle dépense actuellement dans le processus ivoirien de sortie de crise. Le plus gros ouf de soulagement émane des opérateurs économiques. Personne n’ira casser et piller leurs biens parce que son candidat a été recalé. Ce n’est que justice. Alors qu’ils sont les créateurs de richesses par excellence, ceux-ci ont toujours été les souffre douleurs des citoyens fâchés, quelqu’en soit les raisons. Les vendeurs ambulants, les transporteurs sont soulagés de ne pas en subir les effets néfastes. Les couvre-feux. Même les enfants de la rue, sont soulagés de garder pour eux les bas d’autoroute et de pont, qu’ils sont obligés d’abandonner en cas de troubles. Le soulagement est donc grandeur nature, surtout du côté de Paul Yao N’Dré, le pauvre. Parce qu’il a recommandé aux, candidats de justifier leur état fiscal, question de démontrer qu’ils sont en règle vis-à-vis des impôts. Parce qu’il leur a demandé de compléter leurs dossiers de candidatures, afin que vérification soit faite de leur réelle filiation. Parce qu’il a mis en évidence qu’en dépit des accords et de la situation exceptionnelle que vit la Côte d’Ivoire, ce pays a conservé un brin de sa souveraineté. Il a été voué aux gémonies, accusé de tous les pêchés d’Israël. On l’a traité de vouloir ramener la guerre en Eburnie, comme si pour avoir posé sa candidature à la présidentielle, un citoyen devrait être différent des autres vis-à-vis de la loi. Heureusement qu’avec la proclamation des candidatures, tout le monde est soulagé et lui, libéré. A mercredi prochain si Dieu le veut.
Politique Publié le mercredi 25 novembre 2009 | Nuit & Jour