Election présidentielle - Adama Dahico : “Si on voulait tenir compte de tous les articles de la Constitution, il y en a qui ne seraient pas candidats”

Face aux vives critiques dont il est l’objet de la part de l’opposition ivoirienne depuis la validation de sa candidature à la présidentielle, Dolo Adama dit Adama Dahico sort ses griffes : «Si on voulait tenir compte de tous les articles de la Constitution ivoirienne, il y en a qui ne seraient pas candidats, notamment Ouattara Alassane, candidat du Rassemblement des républicains (RDR), et Henri Konan Bédié sur qui mise le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). En effet, le premier souffre depuis 2000 d’un doute sur sa filiation et le deuxième est atteint par la limite d’âge. Je crois que si on respecte les institutions de la République, on doit respecter la décision du Conseil constitutionnel. C’est ce que je peux dire pour le moment», se défend le candidat indépendant, joint hier par téléphone.. Dolo Adama, cet audacieux comédien-humoriste d’origine malienne qui s’est naturalisé ivoirien, estime que ce qui se raconte sur sa candidature à la présidentielle prochaine est un faux débat. «Il faut que les Ivoiriens comprennent que je suis relevé des incapacités prévues à l’article 43 du Code de la nationalité ivoirienne. C’est-à-dire ce qui devrait l’être ne s’applique pas à moi. C’est la loi qui dit ça. Qu’on ne me demande donc pas, à moi, pourquoi. Car c’est, seul, le président de la République qui a signé le décret qui peut justifier ce genre de cas. Sinon ce que je sais, c’est que normalement, il me fallait attendre 5 ans pour être électeur et 10 ans pour être éligible. Mais là, la loi ne précise pas s’il s’agit d’élection législative, municipale ou présidentielle. Donc il faut comprendre la décision du Conseil constitutionnel», explique-t-il. Pour l’humoriste-candidat dont la carrière a pris désormais un tournant décisif, ceux qui le brocardent, en particulier le camp Ouattara, ne font que donner des signes de la trouille qui les secouent. «Je n’ai pas d’adversaire, sinon mon seul adversaire, ce sont les électeurs que je dois arracher par l’humour pour ma victoire. Dans cette perspective, j’organiserai, après le 29 novembre, une grande conférence devant la presse nationale et internationale. Au cours de l’échange avec les journalistes, j’annoncerai mon projet de société que je suis en train de peaufiner. Il s’étendra sur 30 pages», provoque-t-il. Avant tout, Adama Dolo veut innover. Quoi de plus normal pour l’artiste qui veut changer la Côte d’Ivoire et entrer dans l’histoire. Ainsi contrairement à ses 13 concurrents qui ne jurent que par des directions départementales de campagne et directions locales de campagne pour lui barrer la route de la présidence, il ambitionne de triompher avec son concept AD qu’il révèle : «AD est égal à Adama Dahico ou Adama Dolo. Mais retenez surtout, Acteurs de Développement. Car ce genre d’hommes et de femmes, il en faut absolument à la Côte d’Ivoire pour relever le défi de la paix et de la prospérité.» Aux AD, Adama Dahico ajoute la publication prochaine d’un livre qui sera intitulé «Le Politirien». A travers cet ouvrage, le quatrième de sa carrière, il s’engage à faire le tour d’horizon des maux qui minent la société ivoirienne en particulier et africaine en général parce que, selon lui, avant de rechercher des solutions, il faut d’abord connaître les problèmes qui s’imposent au continent noir. Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr