C'est désormais une certitude, la 6ème réunion du cadre permanent de concertation (Cpc) aura finalement lieu ce jeudi 3 décembre à Ouagadougou. Une rencontre très attendue par la classe politique ivoirienne, la communauté internationale mais surtout par le peuple de Côte d'Ivoire pris en tenaille par une paupérisation croissante et généralisée et les mesquineries de la classe dirigeante.
Cette 6ème réunion du Cpc va s'ouvrir dans un contexte politique assez singulier. Le 29 novembre 2009, prescrit par tous comme la date de tous les espoirs, celle du dernier report de la présidentielle, interviendra demain dimanche. Mais cela fait déjà des semaines que tout le monde a compris que, encore une fois, l'élection présidentielle ne sera pas possible à cette échéance. Et qu'il va falloir se remettre à l'ouvrage, procéder à un nouveau recadrage du calendrier électoral mais surtout donner aux Ivoiriens des raisons de croire et pourquoi pas de gages de la tenue effective des élections. Cette 6ème réunion du Cpc est aussi importante parce qu'elle intervient à un moment où, parallèlement au processus électoral et à l'affichage de la liste électorale provisoire, le pays semble rattrapé par ses vieux démons. Traversé qu'il est par des convulsions étranges et multiples. Les rumeurs les plus folles sur des projets de déstabilisation les plus fous crispent davantage un climat politique loin encore du terminal de l'apaisement souhaitable à la veille de joutes électorales aussi décisives.
Bref, le pays ne va bien, on navigue un peu à vue à tous les niveaux. Le camp présidentiel, il faut le dire, n'était pas très chaud pour cette réunion du Cpc. Ce n'était pas une urgence pour Gbagbo qui, ces derniers temps, n'a de cesse de multiplier les actes de provocations devant son opposition "si y a pas élection le 29 novembre vous allez faire quoi ?" lançait-il, il y a juste une semaine depuis San-Pedro à l'endroit de ceux qui lui réclament des élections rapides. A la vérité, le chef de l'Etat candidat s'est fixé des objectifs. Il veut capitaliser le probable succès des Eléphants à la Can, une bonne participation au mondial 2010, organiser une fête grandiose à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire le 7 août prochain avant d'aller aux élections en Octobre prochain. Pour y arriver, Gbagbo dispose en tant que chef de l'Etat de multiples manettes. Il peut retarder, ralentir ou bloquer le processus pour n'importe quelle raison. Contre ce schéma se dressent les deux poids lourds de l'opposition Bédié et Ouattara. Plus que jamais, ces deux ténors du Rhdp sont déterminés à arracher une date, la plus proche possible du 29 novembre et surtout réaliste pour la tenue des élections. Bédié et Ouattara vont à Ouaga pour certainement demander des gages de bonne foi et de bonne exécution des engagements à prendre. Tout le monde est au bout du rouleau, la communauté internationale est à bout de souffle en Côte d'Ivoire. Les Etats-Unis se déclaraient déçus, il y a deux jours, du non respect de la date du 29 novembre. La France, quant à elle, suggérait après s'être opposée à tout report, un "léger décalage". Enfin, le Cpc va devoir prendre en compte la dimension humaine de cette crise. La population ivoirienne ne sait plus à quel saint se vouer. Pauvreté, misère, maladies, chômage, tous les clignotants sont au rouge. On l'a peut-être tellement dit et répété que dire que les Ivoiriens souffrent" ne fait presque ni chaud ni froid aux Ivoiriens. Et pourtant, la situation s'empire de jour en jour, elle est devenue même dramatique. Et pour l'heure, une nouvelle date de la présidentielle, acceptable par tous, semble être le seul remède capable de redresser la situation en Côte d'Ivoire.
Akwaba Saint-Clair
Cette 6ème réunion du Cpc va s'ouvrir dans un contexte politique assez singulier. Le 29 novembre 2009, prescrit par tous comme la date de tous les espoirs, celle du dernier report de la présidentielle, interviendra demain dimanche. Mais cela fait déjà des semaines que tout le monde a compris que, encore une fois, l'élection présidentielle ne sera pas possible à cette échéance. Et qu'il va falloir se remettre à l'ouvrage, procéder à un nouveau recadrage du calendrier électoral mais surtout donner aux Ivoiriens des raisons de croire et pourquoi pas de gages de la tenue effective des élections. Cette 6ème réunion du Cpc est aussi importante parce qu'elle intervient à un moment où, parallèlement au processus électoral et à l'affichage de la liste électorale provisoire, le pays semble rattrapé par ses vieux démons. Traversé qu'il est par des convulsions étranges et multiples. Les rumeurs les plus folles sur des projets de déstabilisation les plus fous crispent davantage un climat politique loin encore du terminal de l'apaisement souhaitable à la veille de joutes électorales aussi décisives.
Bref, le pays ne va bien, on navigue un peu à vue à tous les niveaux. Le camp présidentiel, il faut le dire, n'était pas très chaud pour cette réunion du Cpc. Ce n'était pas une urgence pour Gbagbo qui, ces derniers temps, n'a de cesse de multiplier les actes de provocations devant son opposition "si y a pas élection le 29 novembre vous allez faire quoi ?" lançait-il, il y a juste une semaine depuis San-Pedro à l'endroit de ceux qui lui réclament des élections rapides. A la vérité, le chef de l'Etat candidat s'est fixé des objectifs. Il veut capitaliser le probable succès des Eléphants à la Can, une bonne participation au mondial 2010, organiser une fête grandiose à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire le 7 août prochain avant d'aller aux élections en Octobre prochain. Pour y arriver, Gbagbo dispose en tant que chef de l'Etat de multiples manettes. Il peut retarder, ralentir ou bloquer le processus pour n'importe quelle raison. Contre ce schéma se dressent les deux poids lourds de l'opposition Bédié et Ouattara. Plus que jamais, ces deux ténors du Rhdp sont déterminés à arracher une date, la plus proche possible du 29 novembre et surtout réaliste pour la tenue des élections. Bédié et Ouattara vont à Ouaga pour certainement demander des gages de bonne foi et de bonne exécution des engagements à prendre. Tout le monde est au bout du rouleau, la communauté internationale est à bout de souffle en Côte d'Ivoire. Les Etats-Unis se déclaraient déçus, il y a deux jours, du non respect de la date du 29 novembre. La France, quant à elle, suggérait après s'être opposée à tout report, un "léger décalage". Enfin, le Cpc va devoir prendre en compte la dimension humaine de cette crise. La population ivoirienne ne sait plus à quel saint se vouer. Pauvreté, misère, maladies, chômage, tous les clignotants sont au rouge. On l'a peut-être tellement dit et répété que dire que les Ivoiriens souffrent" ne fait presque ni chaud ni froid aux Ivoiriens. Et pourtant, la situation s'empire de jour en jour, elle est devenue même dramatique. Et pour l'heure, une nouvelle date de la présidentielle, acceptable par tous, semble être le seul remède capable de redresser la situation en Côte d'Ivoire.
Akwaba Saint-Clair
