Comme il est de coutume, à l’occasion des grandes fêtes musulmanes, le Cheik Boikary Fofana, président du conseil supérieur des imams (COSIM), se prononce sur l’actualité sociopolitique en Côte d’Ivoire. Cette année, c’est le processus électoral qui figurait en bonne place dans le sermon du Cheick. Il a invité les musulmans à aller consulter leurs noms sur le listing électoral et à s’acquitter de leur devoir de citoyen. Car, plus qu’un acte civique, voter un est acte religieux. « Une tradition islamique nous enseigne qu’aimer sa patrie fait partie de la foi. Pour les élections à venir, tout le monde est invité à s’acquitter de ce devoir afin de participer par cet acte, à l’édification de ce pays », a-t-il recommandé. Au delà du simple acte de voter, l’homme de Dieu a invité les fidèles musulmans, à voter non pas pour des considérations religieuses, régionales ou ethniques. « Il s’agit de faire un choix de qualité, non pas pour sauver un parti politique, ni exprimer un esprit revanchard, mais de poser un acte qui mette notre pays hors des sentiers battus…. Car, si on confie la chose à celui qui ne la mérite pas, il faut s’attendre à la décadence », a-t-il indiqué. La liberté de choix a-t-il affirmé, doit être laissée au peuple et il ne doit pas y avoir de chasse aux sorcières. Car « tous les Ivoiriens sont des contribuables, donc égaux devant la loi ». Toujours, dans la même logique, le président du COSIM a prôné la réconciliation et l’acceptation de l’autre. « Cinq kilomètres après ton village, on te traite d’étranger. Nous sommes dans une République, donc partout on est chez soi en Côte d’Ivoire… Notre pays doit assumer son histoire et sa vocation de terre d’accueil. Pour cela, nous devons cesser de diaboliser nos frères qui sont venus d’ailleurs pour nous aider à développer le pays. Il n’est pas équitable de voir en eux la source de nos malheurs quand on sait que nous avons eu besoin de leurs apports inestimables pour mettre en valeur nos infrastructures socioéconomiques de développement…C’est nous mêmes qui avons détruit notre pays », a-t-il déclaré. Du reste, l’homme de Dieu a souhaité que la formation de la jeunesse soit la préoccupation des autorités. Cela, à travers une bonne culture et l’amour du travail bien fait.
En cette période sensible, les religieux a-t-il noté, doivent s’éloigner de la politique politicienne et s’investir dans le travail de la moralisation de la société.
DM
En cette période sensible, les religieux a-t-il noté, doivent s’éloigner de la politique politicienne et s’investir dans le travail de la moralisation de la société.
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