Une Opa, c'est un terme purement économique qui signifie Offre Publique d'Achat ; en terme plus clair, c'est une mainmise d'une entreprise plus puissante sur une autre dans le but de l'absorber et de la faire disparaître ; l'opération peut être exploitée ou transposée dans le milieu politique.
En effet, force est de constater que le langage politique du parti au pouvoir a changé depuis quelques mois, sonnant ainsi le glas du Fpi par-ci, Fpi par-là ;
En lieu et place, on parle maintenant d'une soi-disante "Majorité Présidentielle".
En effet, l'arrogance, l'immobilisme, le manque de crédibilité des ténors de la refondation, la mauvaise réputation, la tendance à l'embourgeoisement rapide, qui colle désormais à la peau de la plupart des dirigeants de la refondation, ont fini par créer un mur de méfiance entre le candidat Gbagbo et ses anciens collaborateurs.
Ainsi, le Woody de Mama, on peut le dire, a perdu confiance en son entourage, conscient de la mauvaise réputation dont jouissent ses anciens collaborateurs auprès des populations.
Le Woody ne veut donc pas prendre de risques en laissant son sort entre les mains des gens qui sont dans un naufrage collectif. C'est ce qui semble expliquer le Sos lancé par le candidat Gbagbo à l'équipe du Pdci-Rda dirigée par Laurent Dona Fologo qui n'attendait que ça ; comme si cela découlait de leur stratégie depuis neuf ans pour s'approcher au maximum du président Laurent Gbagbo et être au cœur des décisions au point de faire ombrage aux militants de première heure du Fpi.
C'est ce qui explique aujourd'hui que Laurent Dona Fologo, ex-Secrétaire Général du Pdci-Rda, est devenu le deuxième personnage après Laurent Gbagbo dans le tout-puissant haut conseil politique qui coiffe toutes les instances de campagne du candidat Gbagbo.
Le Dr Malick coulibaly, membre du Bureau Politique du Pdci-Rda, devient Directeur de campagne avec une équipe composée essentiellement de pdcistes et de militants issus du Rdr (Rassemblement Des Républicains).
L'ex-tout-puissant Président du Fpi, Pascal Affi N'guessan, dégringole pour n'occuper qu'un simple poste de porte-parole.
Ainsi, l'on assiste à une vraie Opa de l'équipe de Fologo sur le Fpi.
Aussi, tous les anciens ténors de la défunte refondation occupent des rôles de second plan quand ils ne sont pas purement et simplement balayés.
Il apparaît clairement que l'équipe de Laurent Dona Fologo est en train de faire disparaître le Fpi du paysage politique ivoirien.
En aucun moment, le candidat Gbagbo n'a osé clamer qu'il est candidat du Fpi, tellement la situation de ce parti est dans un état de dégradation avancée.
Hélas, le FPI qui ne s'attendait pas à une telle humiliation (résultat du travail accompli par nos amis pendant neuf ans) trouve la pilule très très amère et difficile à avaler.
Malheureusement, pour ces anciens collaborateurs du régime, la mayonnaise a déjà pris ; l'indigo est déjà dans le tissu ; il n'y a plus d'issue de secours pour eux, sinon que préparer leur vengeance au moment venu.
Comme on le voit, le FPI fait ainsi les frais de son manque d'expérience, car un parti expérimenté comme le PDCI ne prendra jamais le risque de faire entrer dans le bois sacré un transfuge du FPI ou une nouvelle recrue du FPI quelle que soit sa surface financière ou son supposé poids électoral.
Ainsi les ténors du FPI ont tous ou pour la plupart été relégués au second rang ; puisqu'ils ne sont pas maîtres du nouveau mouvement politique qui présente la candidature du candidat Laurent Gbagbo ; préoccupés qu'ils étaient et qu'ils sont encore à s'occuper de leurs propres affaires.
Ainsi, une première étape vers la victoire du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix) vient d'être franchie par la disparition programmée du FPI ; car tout le monde sait ici ce que représente les dix partis qui présentent la candidature du président Gbagbo ; en matière d'implantation bien entendue. Certains leaders politiques sont conscients du fait que leur électorat ne peut remplir l'espace d'une cabine téléphonique ; mais il faut bien faire de la figuration pour pouvoir exister.
Ainsi, le mécontentement du FPI présage du plomb dans l'aile et des pétards dans la campagne du candidat Gbagbo.
Comment en sommes-nous arrivés à cette situation catastrophique pour le FPI?
1-Pendant neuf ans, tous sans exception n'ont travaillé que pour leurs propres intérêts en utilisant tous les moyens mis à leur disposition à des fins personnelles, abandonnant ainsi le peuple ivoirien à sa misère.
2-Le vide ainsi laissé a favorisé le positionnement au premier rang des pdcistes et des cadres du RDR.
3-L'obsession qu'ont tous les présidents mal élus de s'accaparer l'appareil du PDCI-RDA pour se donner une légitimité. Tout le monde a encore en mémoire la démarche et les tentatives de Guei Robert en son temps pour être candidat porté par le PDCI.
En Côte d'Ivoire, c'est une lapalissade de dire que le PDCI-RDA est le plus grand et le plus expérimenté au nombre des partis existants. Le PDCI-RDA apparaît ainsi comme un vieux singe auquel on n'apprend pas à faire des grimaces. Et cela, le FPI vient de l'apprendre à ses dépens.
En effet, pour comprendre cela, nous ouvrons ici une page de l'histoire coloniale de la Côte d'Ivoire avec un accent particulier sur un épisode de la lutte émancipatrice du PDCI-RDA.
Il est de notoriété qu'au PDCI-RDA, chaque militant, chaque cadre peut se donner des missions quand il est convaincu que sa conduite et sa démarche ne peuvent porter préjudice à la direction et aux objectifs du parti.
C'est ainsi que pendant la lutte émancipatrice, toutes les grandes figures de l'époque ont pris sur eux des initiatives personnelles pour aider le député Félix Houphouët Boigny à réussir sa mission.
Aussi, il nous plaît de rappeler ici l'exemple du député VAME DOUMBIA qui, avec l'aide de plusieurs autres cadres dont le président AUGUSTE DENISE, ont pris le risque d'approcher le pouvoir colonial pour gagner sa confiance et agir pour la cause du PDCI-RDA.
Sorti de WILLIAM PONTY (la crème de l'époque), VAME qui pouvait faire autre chose parce que nanti aussi de haut diplôme, a choisi de travailler au cabinet du Gouverneur PECHOUX, l'un des gouverneurs les plus violents que la Côte d'Ivoire ait connus.
Ainsi par la présence de VAME DOUMBIA, le PDCI-RDA contrôlait PECHOUX qui ne se doutait de rien.
Il en était ainsi pour plusieurs autres cadres du PDCI dans des secteurs stratégiques de l'administration coloniale.
A Paris, le député Félix Houphouët-Boigny devait intervenir à l'Assemblée Nationale française sur les mauvaises pratiques et la mal gouvernance du Gouverneur PECHOUX ; mais il lui fallait des preuves pour étayer ses argumentations et ses affirmations. Ce qui est la règle de toute Assemblée Nationale.
Et c'est pour aider Houphouët et le PDCI-RDA que le Secrétaire Particulier VAME DOUMBIA a fait disparaître du cabinet de PECHOUX le porte-documents qui contenait tous les secrets d'Etat de l'administration coloniale.
Sorti du cabinet de PECHOUX, le porte-documents a été remis au Président AUGUSTE DENISE, grand militant du PDCI-RDA , à charge pour lui de l'acheminer sur Paris pour Houphouët ; mais comment ?
Dans les jours qui suivirent, le Président DENISE fut l'animateur d'un grand meeting à Abidjan ; meeting au cours duquel il s'érigea en grand défenseur de l'administration coloniale tout en chargeant Houphouët et ses partisans.
En fait, tout cela n'avait pour but que d'endormir le Gouverneur PECHOUX en créant la confiance.
Le résultat fut à la hauteur de l'attente ; aussitôt après le meeting, PECHOUX tendit la main à DENISE, lui souhaitant le bienvenu tout en le félicitant pour son rejet des indigènes.
La confiance acquise, la deuxième phase de l'opération peut être déroulée.
Approché, le Dr DJESSOU LOUGBO prescrit au Président DENISE un "traitement" qui a pour effet de provoquer une diarrhée intenable.
La crise de dysenterie du Président DENISE est portée à la connaissance du Gouverneur PECHOUX par VAME DOUMBIA. Le Président DENISE fit croire alors au Gouverneur qu'il est victime d'une tentative d'empoisonnement de la part des indigènes du fait de sa prise de position en faveur du pouvoir colonial.
PECHOUX décide donc d'évacuer urgemment le Président DENISE à Paris pour des soins appropriés.
Voilà comment le député Houphouët a pu entrer en possession des documents compromettants pour l'administration coloniale.
VAME, DENISE et DJESSOU venaient ainsi de sauver la Côte d'Ivoire.
Le député Houphouët, de son côté, s'est brillamment servi des documents en sa possession pour soutenir ses déclarations à l'Assemblée Nationale.
Le lendemain matin, les journaux communistes de l'époque ont pratiquement tous publié les documents émanant du cabinet PECHOUX ; des documents qui témoignaient de la face hideuse de l'administration coloniale.
Le plan du PDCI venait ainsi de s'accomplir.
On peut donc le dire, le militantisme au PDCI est plus qu'une appartenance à une religion.
Il est donc clair et net que ceux qui pensent avoir fait du mal au PDCI-RDA par le débauchage systématique de militants se trompent sur toute la ligne.
C'est pour cela qu'ici et maintenant, il faut féliciter les prétendus PDCI dissidents que les politiciens inexpérimentés d'en face accueillent à coup de trompette, croyant avoir réussi le coup du siècle.
Dans le cadre de la mission personnelle que chaque cadre ou militant se donne pour la victoire du PDCI, son parti, nos amis se donnent pour mots d'accréditations le dénigrement et l'attaque permanente, soit contre HENRI KONAN BEDIE ou ALASSANE OUATTARA.
C'est ainsi que neuf années durant, nous avons assisté à toutes ces déclarations contre BEDIE ou contre OUATTARA dans la presse nationale ou internationale.
Tous ces actes de désinvolture n'ont pour seul objectif que de créer la confiance chez ceux contre qui, ils menaient bataille dans un passé récent.
Les positions ayant changé, il faut changer de stratégie, c'est-à-dire approcher l'adversaire politique, gagner sa confiance pour mieux "l'abattre".
Il faut toutefois avouer ici que la mission n'est pas du tout facile ; elle paraît même dangereuse et périlleuse.
C'est pour cela que nous tenons à féliciter nos cadres militants pour la position de premier rang qu'ils ont pu s'offrir aujourd'hui auprès du Président Gbagbo, eux qui sont partis de très loin.
Nous sommes là dans une situation semblable à celle d'un fils qui veut en découdre avec l'assassin de son père en choisissant la stratégie de l'approche, en faisant le vide autour de lui pour l'atteindre.
Le constat est là aujourd'hui ; le Président Gbagbo se présente à cette élection comme le candidat d'une soi-disant majorité présidentielle et non pas comme celui de son parti d'origine le FPI qui est en voie de disparition pour non crédibilité de ses cadres.
Ces cadres qui, de l'aveu du président Gbagbo lui-même, ont passé tout leur temps à se quereller et s'entredéchirer au lieu de s'occuper du bien-être des populations en les aidant à résoudre des besoins primaires et existentiels.
Ainsi, on retrouve autour du président Gbagbo ou dans son staff de campagne:
-Laurent Dona Fologo, ex-Secrétaire Général du PDCI-RDA ;
-Malick Coulibaly, membre du Bureau Politique du PDCI-RDA ;
-Gnamien Yao, ex-Secrétaire Général Adjoint et ex-ministre ;
- etc…. et de hauts cadres du RDR.
Des personnalités qui se retrouvent mieux positionnées qu'Affi N'guessan obligé de se contenter du simple poste de porte-parole.
Cependant à y voir de près, on peut dire que Laurent Gbagbo se contente de la contrefaçon à défaut de pouvoir casser ou conquérir l'original du PDCI que représente HENRI KONAN BEDIE.
Nous sommes toutefois heureux de constater que les derniers de la classe au PDCI réussissent à occuper les premiers rangs chez les refondateurs.
En procédant ainsi, Gbagbo s'inscrit dans la logique des candidats en mal d'électorat et qui jettent tout leur dévolu sur les militants du PDCI, espérant ainsi les rallier à leur lugubre cause.
La seule leçon à tirer de toute cette situation, c'est l'adage populaire qui dit que : " tel est pris qui croyait prendre ".
Le PDCI-RDA apparaît donc comme le seul bénéficiaire de la situation car :
-En croyant débaucher les cadres du PDCI, le Président Gbagbo magnifie le savoir-faire du PDCI ;
-on assiste plutôt à une OPA du PDCI sur le FPI ; car nos amis ont réussi à écarter des barons du FPI de la direction de campagne et dans les localités.
-C'est un fait sans précèdent qui annonce la disparition du FPI autant que grogne et rejet du groupe de Malick et consorts par les refondateurs frustrés.
-L'effet immédiat attendu, c'est l'explosion très prochaine de l'équipage de campagne du candidat Gbagbo.
Tout ceci ne constitue que la première étape de la victoire du RHDP aux prochaines élections ; car nos amis qui sont aujourd'hui au sommet de la mouvance présidentielle sont autonomes et savent ce qu'ils doivent faire pour regagner après le domicile familial c'est-à-dire la MAISON HOUPHOUET.
Le Député KOUASSI ALLOMO PAULIN
Ex-député de Bouaflé S/Préfecture
Cel : 05-15-91-82
Email : allomopaulin@yahoo.fr
En effet, force est de constater que le langage politique du parti au pouvoir a changé depuis quelques mois, sonnant ainsi le glas du Fpi par-ci, Fpi par-là ;
En lieu et place, on parle maintenant d'une soi-disante "Majorité Présidentielle".
En effet, l'arrogance, l'immobilisme, le manque de crédibilité des ténors de la refondation, la mauvaise réputation, la tendance à l'embourgeoisement rapide, qui colle désormais à la peau de la plupart des dirigeants de la refondation, ont fini par créer un mur de méfiance entre le candidat Gbagbo et ses anciens collaborateurs.
Ainsi, le Woody de Mama, on peut le dire, a perdu confiance en son entourage, conscient de la mauvaise réputation dont jouissent ses anciens collaborateurs auprès des populations.
Le Woody ne veut donc pas prendre de risques en laissant son sort entre les mains des gens qui sont dans un naufrage collectif. C'est ce qui semble expliquer le Sos lancé par le candidat Gbagbo à l'équipe du Pdci-Rda dirigée par Laurent Dona Fologo qui n'attendait que ça ; comme si cela découlait de leur stratégie depuis neuf ans pour s'approcher au maximum du président Laurent Gbagbo et être au cœur des décisions au point de faire ombrage aux militants de première heure du Fpi.
C'est ce qui explique aujourd'hui que Laurent Dona Fologo, ex-Secrétaire Général du Pdci-Rda, est devenu le deuxième personnage après Laurent Gbagbo dans le tout-puissant haut conseil politique qui coiffe toutes les instances de campagne du candidat Gbagbo.
Le Dr Malick coulibaly, membre du Bureau Politique du Pdci-Rda, devient Directeur de campagne avec une équipe composée essentiellement de pdcistes et de militants issus du Rdr (Rassemblement Des Républicains).
L'ex-tout-puissant Président du Fpi, Pascal Affi N'guessan, dégringole pour n'occuper qu'un simple poste de porte-parole.
Ainsi, l'on assiste à une vraie Opa de l'équipe de Fologo sur le Fpi.
Aussi, tous les anciens ténors de la défunte refondation occupent des rôles de second plan quand ils ne sont pas purement et simplement balayés.
Il apparaît clairement que l'équipe de Laurent Dona Fologo est en train de faire disparaître le Fpi du paysage politique ivoirien.
En aucun moment, le candidat Gbagbo n'a osé clamer qu'il est candidat du Fpi, tellement la situation de ce parti est dans un état de dégradation avancée.
Hélas, le FPI qui ne s'attendait pas à une telle humiliation (résultat du travail accompli par nos amis pendant neuf ans) trouve la pilule très très amère et difficile à avaler.
Malheureusement, pour ces anciens collaborateurs du régime, la mayonnaise a déjà pris ; l'indigo est déjà dans le tissu ; il n'y a plus d'issue de secours pour eux, sinon que préparer leur vengeance au moment venu.
Comme on le voit, le FPI fait ainsi les frais de son manque d'expérience, car un parti expérimenté comme le PDCI ne prendra jamais le risque de faire entrer dans le bois sacré un transfuge du FPI ou une nouvelle recrue du FPI quelle que soit sa surface financière ou son supposé poids électoral.
Ainsi les ténors du FPI ont tous ou pour la plupart été relégués au second rang ; puisqu'ils ne sont pas maîtres du nouveau mouvement politique qui présente la candidature du candidat Laurent Gbagbo ; préoccupés qu'ils étaient et qu'ils sont encore à s'occuper de leurs propres affaires.
Ainsi, une première étape vers la victoire du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix) vient d'être franchie par la disparition programmée du FPI ; car tout le monde sait ici ce que représente les dix partis qui présentent la candidature du président Gbagbo ; en matière d'implantation bien entendue. Certains leaders politiques sont conscients du fait que leur électorat ne peut remplir l'espace d'une cabine téléphonique ; mais il faut bien faire de la figuration pour pouvoir exister.
Ainsi, le mécontentement du FPI présage du plomb dans l'aile et des pétards dans la campagne du candidat Gbagbo.
Comment en sommes-nous arrivés à cette situation catastrophique pour le FPI?
1-Pendant neuf ans, tous sans exception n'ont travaillé que pour leurs propres intérêts en utilisant tous les moyens mis à leur disposition à des fins personnelles, abandonnant ainsi le peuple ivoirien à sa misère.
2-Le vide ainsi laissé a favorisé le positionnement au premier rang des pdcistes et des cadres du RDR.
3-L'obsession qu'ont tous les présidents mal élus de s'accaparer l'appareil du PDCI-RDA pour se donner une légitimité. Tout le monde a encore en mémoire la démarche et les tentatives de Guei Robert en son temps pour être candidat porté par le PDCI.
En Côte d'Ivoire, c'est une lapalissade de dire que le PDCI-RDA est le plus grand et le plus expérimenté au nombre des partis existants. Le PDCI-RDA apparaît ainsi comme un vieux singe auquel on n'apprend pas à faire des grimaces. Et cela, le FPI vient de l'apprendre à ses dépens.
En effet, pour comprendre cela, nous ouvrons ici une page de l'histoire coloniale de la Côte d'Ivoire avec un accent particulier sur un épisode de la lutte émancipatrice du PDCI-RDA.
Il est de notoriété qu'au PDCI-RDA, chaque militant, chaque cadre peut se donner des missions quand il est convaincu que sa conduite et sa démarche ne peuvent porter préjudice à la direction et aux objectifs du parti.
C'est ainsi que pendant la lutte émancipatrice, toutes les grandes figures de l'époque ont pris sur eux des initiatives personnelles pour aider le député Félix Houphouët Boigny à réussir sa mission.
Aussi, il nous plaît de rappeler ici l'exemple du député VAME DOUMBIA qui, avec l'aide de plusieurs autres cadres dont le président AUGUSTE DENISE, ont pris le risque d'approcher le pouvoir colonial pour gagner sa confiance et agir pour la cause du PDCI-RDA.
Sorti de WILLIAM PONTY (la crème de l'époque), VAME qui pouvait faire autre chose parce que nanti aussi de haut diplôme, a choisi de travailler au cabinet du Gouverneur PECHOUX, l'un des gouverneurs les plus violents que la Côte d'Ivoire ait connus.
Ainsi par la présence de VAME DOUMBIA, le PDCI-RDA contrôlait PECHOUX qui ne se doutait de rien.
Il en était ainsi pour plusieurs autres cadres du PDCI dans des secteurs stratégiques de l'administration coloniale.
A Paris, le député Félix Houphouët-Boigny devait intervenir à l'Assemblée Nationale française sur les mauvaises pratiques et la mal gouvernance du Gouverneur PECHOUX ; mais il lui fallait des preuves pour étayer ses argumentations et ses affirmations. Ce qui est la règle de toute Assemblée Nationale.
Et c'est pour aider Houphouët et le PDCI-RDA que le Secrétaire Particulier VAME DOUMBIA a fait disparaître du cabinet de PECHOUX le porte-documents qui contenait tous les secrets d'Etat de l'administration coloniale.
Sorti du cabinet de PECHOUX, le porte-documents a été remis au Président AUGUSTE DENISE, grand militant du PDCI-RDA , à charge pour lui de l'acheminer sur Paris pour Houphouët ; mais comment ?
Dans les jours qui suivirent, le Président DENISE fut l'animateur d'un grand meeting à Abidjan ; meeting au cours duquel il s'érigea en grand défenseur de l'administration coloniale tout en chargeant Houphouët et ses partisans.
En fait, tout cela n'avait pour but que d'endormir le Gouverneur PECHOUX en créant la confiance.
Le résultat fut à la hauteur de l'attente ; aussitôt après le meeting, PECHOUX tendit la main à DENISE, lui souhaitant le bienvenu tout en le félicitant pour son rejet des indigènes.
La confiance acquise, la deuxième phase de l'opération peut être déroulée.
Approché, le Dr DJESSOU LOUGBO prescrit au Président DENISE un "traitement" qui a pour effet de provoquer une diarrhée intenable.
La crise de dysenterie du Président DENISE est portée à la connaissance du Gouverneur PECHOUX par VAME DOUMBIA. Le Président DENISE fit croire alors au Gouverneur qu'il est victime d'une tentative d'empoisonnement de la part des indigènes du fait de sa prise de position en faveur du pouvoir colonial.
PECHOUX décide donc d'évacuer urgemment le Président DENISE à Paris pour des soins appropriés.
Voilà comment le député Houphouët a pu entrer en possession des documents compromettants pour l'administration coloniale.
VAME, DENISE et DJESSOU venaient ainsi de sauver la Côte d'Ivoire.
Le député Houphouët, de son côté, s'est brillamment servi des documents en sa possession pour soutenir ses déclarations à l'Assemblée Nationale.
Le lendemain matin, les journaux communistes de l'époque ont pratiquement tous publié les documents émanant du cabinet PECHOUX ; des documents qui témoignaient de la face hideuse de l'administration coloniale.
Le plan du PDCI venait ainsi de s'accomplir.
On peut donc le dire, le militantisme au PDCI est plus qu'une appartenance à une religion.
Il est donc clair et net que ceux qui pensent avoir fait du mal au PDCI-RDA par le débauchage systématique de militants se trompent sur toute la ligne.
C'est pour cela qu'ici et maintenant, il faut féliciter les prétendus PDCI dissidents que les politiciens inexpérimentés d'en face accueillent à coup de trompette, croyant avoir réussi le coup du siècle.
Dans le cadre de la mission personnelle que chaque cadre ou militant se donne pour la victoire du PDCI, son parti, nos amis se donnent pour mots d'accréditations le dénigrement et l'attaque permanente, soit contre HENRI KONAN BEDIE ou ALASSANE OUATTARA.
C'est ainsi que neuf années durant, nous avons assisté à toutes ces déclarations contre BEDIE ou contre OUATTARA dans la presse nationale ou internationale.
Tous ces actes de désinvolture n'ont pour seul objectif que de créer la confiance chez ceux contre qui, ils menaient bataille dans un passé récent.
Les positions ayant changé, il faut changer de stratégie, c'est-à-dire approcher l'adversaire politique, gagner sa confiance pour mieux "l'abattre".
Il faut toutefois avouer ici que la mission n'est pas du tout facile ; elle paraît même dangereuse et périlleuse.
C'est pour cela que nous tenons à féliciter nos cadres militants pour la position de premier rang qu'ils ont pu s'offrir aujourd'hui auprès du Président Gbagbo, eux qui sont partis de très loin.
Nous sommes là dans une situation semblable à celle d'un fils qui veut en découdre avec l'assassin de son père en choisissant la stratégie de l'approche, en faisant le vide autour de lui pour l'atteindre.
Le constat est là aujourd'hui ; le Président Gbagbo se présente à cette élection comme le candidat d'une soi-disant majorité présidentielle et non pas comme celui de son parti d'origine le FPI qui est en voie de disparition pour non crédibilité de ses cadres.
Ces cadres qui, de l'aveu du président Gbagbo lui-même, ont passé tout leur temps à se quereller et s'entredéchirer au lieu de s'occuper du bien-être des populations en les aidant à résoudre des besoins primaires et existentiels.
Ainsi, on retrouve autour du président Gbagbo ou dans son staff de campagne:
-Laurent Dona Fologo, ex-Secrétaire Général du PDCI-RDA ;
-Malick Coulibaly, membre du Bureau Politique du PDCI-RDA ;
-Gnamien Yao, ex-Secrétaire Général Adjoint et ex-ministre ;
- etc…. et de hauts cadres du RDR.
Des personnalités qui se retrouvent mieux positionnées qu'Affi N'guessan obligé de se contenter du simple poste de porte-parole.
Cependant à y voir de près, on peut dire que Laurent Gbagbo se contente de la contrefaçon à défaut de pouvoir casser ou conquérir l'original du PDCI que représente HENRI KONAN BEDIE.
Nous sommes toutefois heureux de constater que les derniers de la classe au PDCI réussissent à occuper les premiers rangs chez les refondateurs.
En procédant ainsi, Gbagbo s'inscrit dans la logique des candidats en mal d'électorat et qui jettent tout leur dévolu sur les militants du PDCI, espérant ainsi les rallier à leur lugubre cause.
La seule leçon à tirer de toute cette situation, c'est l'adage populaire qui dit que : " tel est pris qui croyait prendre ".
Le PDCI-RDA apparaît donc comme le seul bénéficiaire de la situation car :
-En croyant débaucher les cadres du PDCI, le Président Gbagbo magnifie le savoir-faire du PDCI ;
-on assiste plutôt à une OPA du PDCI sur le FPI ; car nos amis ont réussi à écarter des barons du FPI de la direction de campagne et dans les localités.
-C'est un fait sans précèdent qui annonce la disparition du FPI autant que grogne et rejet du groupe de Malick et consorts par les refondateurs frustrés.
-L'effet immédiat attendu, c'est l'explosion très prochaine de l'équipage de campagne du candidat Gbagbo.
Tout ceci ne constitue que la première étape de la victoire du RHDP aux prochaines élections ; car nos amis qui sont aujourd'hui au sommet de la mouvance présidentielle sont autonomes et savent ce qu'ils doivent faire pour regagner après le domicile familial c'est-à-dire la MAISON HOUPHOUET.
Le Député KOUASSI ALLOMO PAULIN
Ex-député de Bouaflé S/Préfecture
Cel : 05-15-91-82
Email : allomopaulin@yahoo.fr