Lors de son sermon de la fête de Tabaski, le président du Conseil supérieur des imams (Cosim), Boikary Fofana, a donné la position des imams vis-à-vis des prochaines échéances électorales.
La fête de l`Aïd-el-Kébir (la Tabaski) correspondant au dix Doul hidja, 12e mois du calendrier hégirien, a été l`occasion vendredi, pour le Cheick Aïma Boikary Fofana, imam principal de la mosquée d`Aghien à Cocody, de revenir sur l`actualité politique. Le président du Conseil supérieur des imams (Cosim), a appelé les fidèles venus nombreux a adopté une attitude responsable face aux prochaines échéances électorales. « Voter. Plus qu`un acte civique, est un acte religieux… aimer sa patrie fait partie de la foi. Pour les élections à venir, tout le monde est invité à s`acquitter de ce devoir afin de participer à l`édification du pays. Dans un pays laïc, le choix ne doit pas se faire en fonction de l`appartenance religieuse, régionale, ethnique ou d`aucune discrimination », s`est exprimé le Cheick. Pour ce faire, tenant compte de la loi fondamentale de la nation ivoirienne, « le Cosim n`a aucun mot d’ordre à donner », a spécifié le guide religieux. Avant de recommander que : « Le meilleur critère de choix, doit être la compétence et l`honnêteté…il s`agit de faire un choix de qualité. Non pas pour sauver un parti politique ou pour exprimer un esprit revanchard, mais de poser un acte qui mette notre pays hors des sentiers battus ». Pour lui, les religieux doivent s`investir davantage dans la moralisation de la société. Ils doivent « s`éloigner de la politique politicienne ». Il a donc invité les fidèles, à procéder à la vérification de leurs noms sur le listing électoral provisoire. Car, dira-t-il, « C`est un acte de citoyenneté ». Le chef des imams de Côte d`Ivoire, a demandé à ses coreligionnaires d`éviter la fraude identitaire. « Prenez le temps d`avoir des papiers légaux. Le musulman est un homme honnête et correct », a-t-il précisé.
Revenant sur la valeur spirituelle de la fête à travers l`acte historique d`Abraham (volonté d`immoler son fils, qui fut remplacé par un bélier), l`imam d`Aghien pense que ce qui est mis en avant, « c`est l`acte de piété ». Selon lui, c`est plus un acte de solidarité. A cet effet, une partie de la viande doit être distribuée aux pauvres et aux déshérités. « Allah n`a ni besoin de la viande, ni du sang de la bête immolée », a-t-il indiqué. Pour une meilleure cohabitation entre les Ivoiriens et « nos frères venus d`ailleurs », le Cheick demande plus d`hospitalité. Il a reconnu à cet effet, qu`à un certain moment de la vie de la nation ivoirienne, s`était développé « un sentiment d’étrangerphobie». « Même quand on est ivoirien, à cinq kilomètres de ton village, tu deviens étranger », s`est-il indigné. Il a souhaité qu`on arrête de diaboliser les personnes venues d`ailleurs. Qu`on arrête de voir en eux, la source des malheurs qui ont frappés le pays. Soulevant la question de la jeunesse, l`imam pense que le vrai problème de la Côte d`Ivoire, c`est sa politique envers les jeunes. « Nos jeunes n`appartiennent à aucun corps de métier », a regretté le guide. Il a appelé les ivoiriens à faire des prières pour le pays afin que la paix y revienne définitivement. Il a enfin immolé son bélier, acte que les autres fidèles ont imité par la suite chez eux à la maison, en famille.
Sanou Amadou (Stagiaire)
La fête de l`Aïd-el-Kébir (la Tabaski) correspondant au dix Doul hidja, 12e mois du calendrier hégirien, a été l`occasion vendredi, pour le Cheick Aïma Boikary Fofana, imam principal de la mosquée d`Aghien à Cocody, de revenir sur l`actualité politique. Le président du Conseil supérieur des imams (Cosim), a appelé les fidèles venus nombreux a adopté une attitude responsable face aux prochaines échéances électorales. « Voter. Plus qu`un acte civique, est un acte religieux… aimer sa patrie fait partie de la foi. Pour les élections à venir, tout le monde est invité à s`acquitter de ce devoir afin de participer à l`édification du pays. Dans un pays laïc, le choix ne doit pas se faire en fonction de l`appartenance religieuse, régionale, ethnique ou d`aucune discrimination », s`est exprimé le Cheick. Pour ce faire, tenant compte de la loi fondamentale de la nation ivoirienne, « le Cosim n`a aucun mot d’ordre à donner », a spécifié le guide religieux. Avant de recommander que : « Le meilleur critère de choix, doit être la compétence et l`honnêteté…il s`agit de faire un choix de qualité. Non pas pour sauver un parti politique ou pour exprimer un esprit revanchard, mais de poser un acte qui mette notre pays hors des sentiers battus ». Pour lui, les religieux doivent s`investir davantage dans la moralisation de la société. Ils doivent « s`éloigner de la politique politicienne ». Il a donc invité les fidèles, à procéder à la vérification de leurs noms sur le listing électoral provisoire. Car, dira-t-il, « C`est un acte de citoyenneté ». Le chef des imams de Côte d`Ivoire, a demandé à ses coreligionnaires d`éviter la fraude identitaire. « Prenez le temps d`avoir des papiers légaux. Le musulman est un homme honnête et correct », a-t-il précisé.
Revenant sur la valeur spirituelle de la fête à travers l`acte historique d`Abraham (volonté d`immoler son fils, qui fut remplacé par un bélier), l`imam d`Aghien pense que ce qui est mis en avant, « c`est l`acte de piété ». Selon lui, c`est plus un acte de solidarité. A cet effet, une partie de la viande doit être distribuée aux pauvres et aux déshérités. « Allah n`a ni besoin de la viande, ni du sang de la bête immolée », a-t-il indiqué. Pour une meilleure cohabitation entre les Ivoiriens et « nos frères venus d`ailleurs », le Cheick demande plus d`hospitalité. Il a reconnu à cet effet, qu`à un certain moment de la vie de la nation ivoirienne, s`était développé « un sentiment d’étrangerphobie». « Même quand on est ivoirien, à cinq kilomètres de ton village, tu deviens étranger », s`est-il indigné. Il a souhaité qu`on arrête de diaboliser les personnes venues d`ailleurs. Qu`on arrête de voir en eux, la source des malheurs qui ont frappés le pays. Soulevant la question de la jeunesse, l`imam pense que le vrai problème de la Côte d`Ivoire, c`est sa politique envers les jeunes. « Nos jeunes n`appartiennent à aucun corps de métier », a regretté le guide. Il a appelé les ivoiriens à faire des prières pour le pays afin que la paix y revienne définitivement. Il a enfin immolé son bélier, acte que les autres fidèles ont imité par la suite chez eux à la maison, en famille.
Sanou Amadou (Stagiaire)