Dans une déclaration produite hier, la Convention de la société civile ivoirienne (Csci) s'est insurgée contre la non tenue du scrutin présidentiel, tel qu'indiqué dans le décret n°2009-181 du 14 mai 2009. « Les élections n'ont pu se tenir à la date du 29 novembre et, cela, sans justification officielle». C'est en ces termes que la Csci s'est indignée de la non tenue de l'élection présidentielle à la date indiquée. Si on en croit Patrick N'Gouan, coordonnateur national de la Csci qui a posé le diagnostic, « la Côte d'Ivoire se retrouve face à un énième report des élections depuis 2005 qui consacre l'inefficacité, l'opacité et l'incertitude du dispositif qui conduit le processus électoral malgré les soutiens multiformes de la communauté internationale et la grande patience de la population ivoirienne confrontée à la misère, l'insécurité et l'insalubrité.
Paradoxalement, alors que les dates des élections restent encore un mystère pour l'ensemble des ivoiriens, la campagne électorale, ouverte de fait, mais non réglementée, bat son plein de manière abusive, désordonnée et inégalitaire dans les média de service public. Certains partis politiques se livrent à des démonstrations de fortune, de force, d'achat de conscience face à une population totalement appauvrie », fait-il observer dans la déclaration. Prenant prétexte dans le fait qu' « Il ne sera guère surprenant que dans quelques jours, on vienne encore annoncer une date des élections sans chronogramme clair, ni stratégie convaincante de mobilisation de ressources financières additionnelles », la Csci en a appelé à un bilan du processus électoral. « Au regard de ce qui précède, la Csci demande un bilan transparent et objectif du processus électoral, du désarmement des ex-combattants et du démantèlement des milices ; la fixation, sans délai, d'une date définitive pour la tenue de l'élection présidentielle assortie d'un chronogramme précis, rigoureux et de modalités de financement additionnel des étapes restantes du processus électoral ; la suspension, jusqu'à la publication de la nouvelle date de l'élection et du chronogramme, de la diffusion des campagnes électorales dans les média de service public ».
Marc Dossa
Paradoxalement, alors que les dates des élections restent encore un mystère pour l'ensemble des ivoiriens, la campagne électorale, ouverte de fait, mais non réglementée, bat son plein de manière abusive, désordonnée et inégalitaire dans les média de service public. Certains partis politiques se livrent à des démonstrations de fortune, de force, d'achat de conscience face à une population totalement appauvrie », fait-il observer dans la déclaration. Prenant prétexte dans le fait qu' « Il ne sera guère surprenant que dans quelques jours, on vienne encore annoncer une date des élections sans chronogramme clair, ni stratégie convaincante de mobilisation de ressources financières additionnelles », la Csci en a appelé à un bilan du processus électoral. « Au regard de ce qui précède, la Csci demande un bilan transparent et objectif du processus électoral, du désarmement des ex-combattants et du démantèlement des milices ; la fixation, sans délai, d'une date définitive pour la tenue de l'élection présidentielle assortie d'un chronogramme précis, rigoureux et de modalités de financement additionnel des étapes restantes du processus électoral ; la suspension, jusqu'à la publication de la nouvelle date de l'élection et du chronogramme, de la diffusion des campagnes électorales dans les média de service public ».
Marc Dossa