Pour manifester son indignation contre le non respect de la date du 29 novembre 2009, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) a initié, hier, ce qu'il appelle «l'opération wourou fatô». Le secrétaire général du Pdci, le Pr. Alphonse Djédjé Mady, a présenté dimanche cette trouvaille du parti doyen. « Le Pdci-Rda invite donc tous les Ivoiriens à participer à l'opération ''wourou fatô'' qui consiste à faire du tintamarre sur toute l'étendue du territoire national, dans nos villes et agglomérations, en tapant sur des casseroles, en klaxonnant et sifflant, pendant dix minutes, chaque jour à 12h », a annoncé le Sg. Il a ajouté que la manifestation bruyante « se poursuivra jusqu'à nouvel ordre ». Par ailleurs, Alphonse D. Mady a fustigé le pouvoir, responsable, selon lui, des reports successifs du scrutin présidentiel. « Depuis que Laurent Gbagbo s'est installé à la tête du pays, a-t-il commenté, on constate que pour la première fois dans l'histoire de la Côte d'Ivoire indépendante, l'élection présidentielle ne peut se tenir à échéance constitutionnelle. Pendant quatre ans, Laurent Gbagbo a joué de mauvaise foi et usé de subterfuges pour faire reporter chaque fois la date de l'élection présidentielle consensuellement arrêtée par l'ensemble des forces politiques ivoiriennes, en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et du Facilitateur ». Le n°2 du Pdci a ensuite attaqué la légitimité de l'Accord politique de Ouagadougou. « La résolution 1880 du Conseil de sécurité des Nations Unies, a-t-il rappelé, appuyée par une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité de l'Opération des Nations Unis, stipulait que l'Apo serait caduc si l'élection du 29 novembre 2009 venait à être encore une fois reportée ». Faisant une analyse de la situation socio-économique, le Sg y a déploré « paupérisation galopante des Ivoiriens ». En réaction, « le Pdci et son président qui ont fortement soutenu l'Apo censé sortir la Côte d'Ivoire de la crise, sera dans l'obligation de renforcer leur pression pour accélérer le processus qui conduira à l'élection présidentielle », a menacé le collaborateur du président du Pdci, Henri Konan Bédié.
P.A.T.
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