Le ministre de la Défense Amani N’Guessan, le chef d’état-major des FANCI, le Général Phillipe Mangou, celui des FAFN, Soumaïla Bakayoko et le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Beugré Mambé ont été reçus hier, en audience, par le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, au Palais présidentiel, au Plateau. L’objectif de cette rencontre était, selon le Président de la CEI de «faire le point du processus électoral dans sa phase d’affichage des listes et de tous les mécanismes de sécurisation qui est en cours». M. Mambé qui faisait office de porte-parole a rassuré sur la volonté de sa structure à aller dans le sens de la tenue des élections présidentielles. Il a rappelé que la tenue du prochain scrutin présidentiel passe par des étapes obligatoires qui, elles- mêmes, déterminent la fixation de la date. Il a parlé de quatre étapes. «Il faut faire la conjection de plusieurs segments. Premier segment, la gestion du contentieux, deuxième segment, la gestion de la production des listes et de la production des cartes ; troisième segment, le temps de distribution des cartes d’électeurs ; quatrième segment, le temps de la campagne électorale. Conclusion, vous avez la date des élections. On a déjà un schéma en place, mais on attend d’avoir tous les ingrédients pour l’annoncer, pour le proposer au gouvernement qui va prendre un décret connexe», a-t-il expliqué. Le président de la CEI s’est montré peu prolixe sur le volet sécuritaire devant sécuriser tout le processus électoral. Il a simplement annoncé que «des mesures ont été arrêtées pour renforcer le dispositif et permettre que tout cela se passe dans la paix». Devant la volonté des journalistes d’en savoir plus, M. Mambé a lancé : «Je n’insiste pas sur cette question parce que c’est une question de sécurité». Par ailleurs, il a appelé la population à s’inscrire dans la dynamique de la révision de la liste électorale provisoire parce qu’il n’ y aura pas de prorogation après les 38 jours fixés par la CEI. «Il n’ y aura pas de prorogation. La loi ne permet pas de prorogation. 30 jours pour traiter le cas des personnes qui se présentent. Pour le dernier qui se présente le 31ème jour (…) nous avons huit jours pour régler la question qui le concerne avec le magistrat », a-t-il dit. Le président Mambé a fait le point des difficultés pour ce qui est de la liste provisoire et s’est voulu rassurant quant à la façon dont il faut procéder pour les résoudre. « Nous avons, a-t-il expliqué, remarqué que les points essentiels concernent les articulations sur les noms, ensuite certaines personnes qui n’ont pas été retrouvées sur les fichiers historiques, nous avons des données sur le terrain qui permettent de commencer à trouver des solutions. Et nous avons aussi remarqué que les réclamations portent sur les changements de lieux d’enrôlement. Il y en a qui ont pu se faire enrôler à certains endroits mais qui ne trouvent pas leur nom. Nous avons des solutions. On leur explique comment il faut procéder. Nous le faisons avec beaucoup de sérénité». Serge Armand Didi
Politique Publié le mardi 1 décembre 2009 | Notre Voie