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Politique Publié le mardi 1 décembre 2009 | Le Patriote

Tahan Auguste, un préfet aux ordres du Palais

Le temps des préfets militants du parti au pouvoir n’est pas révolu. Les Adahi Bikpo, N’zi Paul David qui brillaient de mille feux, aux premières heures du Multipartisme, ont suscité des héritiers sous le règne de Laurent Gbagbo. Le préfet de Korhogo, Tahan Auguste est de ceux-là, lui qui vient de s’illustrer de la plus mauvaise des manières à Korhogo, lors de la fête de la Tabaski. Comme un représentant du Front Populaire Ivoirien, il a pris fait et cause pour le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, Issa Malick Coulibaly, qui voulait forcément prendre la parole à la Mosquée, le vendredi dernier, alors qu’il n’avait ni la qualité ni le rang. Après l’intervention du chef de canton, Bafao, du maire de la ville, Amadou Gon Coulibaly et du préfet Tahan Auguste, Issa Malick Coulibaly s’est précipité pour s’adresser aux fidèles musulmans. La réaction du ministre Amadou Gon Coulibaly est d’autant plus légitime que l’homme de main de Gbagbo n’est pas une autorité de la cité du Poro. A quel titre entendait-il parler quand le représentant du chef de l’Etat, en l’occurrence le préfet Tahan Auguste, a délivré le message de ce dernier ? A n’en point douter, l’homme entendait livrer un message politique, dans la maison de Dieu. C’est pourquoi, il faut condamner l’attitude du préfet, qui par ses propos, a choisi le camp de la refondation : « je vais terminer en donnant la parole à mon jeune frère Coulibaly Issa Malick ». Un discours véritablement indigne d’un administrateur, qui se dérobe de sa fonction de service public, pour se comporter comme un militant du FPI. Comment lui, le représentant de Laurent Gbagbo, se montre tout tremblotant devant le directeur national de campagne d’une formation politique ? Le pire serait arrivé, qu’il en porterait l’entière responsabilité. Amadou Gon Coulibaly et les mécontents ont bien eu raison de s’opposer à une telle dérive, provoquée par un bourgmestre aux ordres du camp présidentiel. Il n’y a que le désordre qui sied à une telle attitude. Laurent Gbagbo lui-même ne disait pas autre chose en 1997, par cet appel à ses militants et partisans : « je vous appelle à désobéir aux préfets qui se comportent comme des militants du PDCI. ». A présent, la donne est toute autre. Ce sont les préfets comme Tahan Auguste qui ont choisi de rouler pour le candidat du FPI Laurent Gbagbo. Entre le discours et les faits, il y a toujours une part de déperdition.

Bakary Nimaga
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