La sixième réunion du Cadre permanent de concertation(Cpc) se tient jeudi dans la capitale burkinabé. Elle constatera la caducité de la date du 29 novembre pour le premier tour de la Présidentielle mais, pourrait ne pas accoucher d'une nouvelle date.
La prochaine réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) doit fixer une nouvelle date pour le premier tour de l'élection présidentielle. Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) y tient. Il l'avait affirmé au cours de sa tournée dans la région des Savanes, début novembre. Jeudi, à Ouagadougou, Henri Konan Bédié remettra certainement son exigence sur la table. Une revendication qui devrait être soutenue par Alassane Ouattara, le président du Rassemblement des républicains (Rdr). Un sujet d'accrochage en perspective dans la capitale burkinabè.
Les reports successifs de la présidentielle dont celle du 29 novembre doivent susciter plus méfiance sur la question des dates rigides. Selon une source bien informée, même la Commission électorale indépendante (Cei), dominée par l'opposition se montre prudente.
L'institution dirigée par Robert Beugré Mambé serait pour la fixation d'une période indicative, échaudée qu'elle est par l'expérience des dépassements de délais des audiences foraines et l'opération de l'identification et de l'enrôlement. Le Premier ministre ne devrait pas déroger à sa règle de refus du fétichisme des dates, d'autant que les faits ont fini par lui donner raison.
Guillaume Kigbafori Soro met l'accent sur une meilleure visibilité sur la liste électorale définitive avant la fixation d'une date. Du côté de la Primature, l'on note que même s'il a commencé partout, le contentieux de la liste électorale provisoire n'est pas encore totalement sous contrôle. Sur la question de la date, le président de la République pourrait jouer les arbitres. Car, selon une source proche du Palais, Laurent Gbagbo est pressé d'aller aux urnes, pour profiter de l'embellie des sondages. Trop attendre pourrait présenter des risques, sait-on jamais.
Dans tous les cas, le Cpc, faut-il le rappeler, n'est pas une instance de décision. Lors de sa dernière réunion, le 18 mai 2009, cette instance avait juste endossé la date fixée par le gouvernement sur proposition de la Cei.
En plus du calendrier électoral, la question de la sécurisation du processus sera encore au menu des discussions du Cpc.
Le Centre de commandement intégré (Cci) devrait d'ailleurs être invité à la rencontre. Le chef de l'Etat, faut-il le souligner, a déjà pris l'essentiel des décrets relatifs au volet militaire de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). A priori, plus rien ne devrait s'opposer au déploiement intégral de cette force mixte. Mais, cela aura un coût. Et, il n'est pas exclu que le Cpc mette l'accent sur le caractère dissuasif du Cci qui n'a été que faiblement sollicité lors des audiences foraines et de l'opération d'identification et d'enrôlement. Car, que représentent 8.000 hommes pour les 11.000 centres de vote ? Les contraintes budgétaires et les réalités du terrain devraient ainsi pousser le gouvernement à préparer le Cci pour un déploiement à court terme. Ainsi, selon le plan de sécurisation adopté depuis longtemps avec les forces impartiales, la force mixte composée d'éléments issus des Fds et des FaFn, sera déployée pour sécuriser les opérations de vote.
Notamment dans les zones réputées sensibles.
Les médias d'Etat devraient aussi donner lieu à quelques échanges francs. L'opposition dénonce en effet une mainmise du camp présidentiel sur ces outils de communication publics que sont la Radio et télévision ivoirienne (Rti) et Fraternité Matin. Ses plaintes avaient même obligé le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) à interpeller la Rti récemment. Le camp présidentiel porte des griefs contre les médias qui inondent les ex-zones Centre Nord et Ouest avec des éditions spéciales sur le leader des républicains, Alassane Ouattara. Le gouvernement devrait ainsi inscrire ces médias dans une logique de normalisation qui prend en compte le redéploiement sur tout le territoire d'une Rti moins partisane.
Kesy B. Jacob
La prochaine réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) doit fixer une nouvelle date pour le premier tour de l'élection présidentielle. Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) y tient. Il l'avait affirmé au cours de sa tournée dans la région des Savanes, début novembre. Jeudi, à Ouagadougou, Henri Konan Bédié remettra certainement son exigence sur la table. Une revendication qui devrait être soutenue par Alassane Ouattara, le président du Rassemblement des républicains (Rdr). Un sujet d'accrochage en perspective dans la capitale burkinabè.
Les reports successifs de la présidentielle dont celle du 29 novembre doivent susciter plus méfiance sur la question des dates rigides. Selon une source bien informée, même la Commission électorale indépendante (Cei), dominée par l'opposition se montre prudente.
L'institution dirigée par Robert Beugré Mambé serait pour la fixation d'une période indicative, échaudée qu'elle est par l'expérience des dépassements de délais des audiences foraines et l'opération de l'identification et de l'enrôlement. Le Premier ministre ne devrait pas déroger à sa règle de refus du fétichisme des dates, d'autant que les faits ont fini par lui donner raison.
Guillaume Kigbafori Soro met l'accent sur une meilleure visibilité sur la liste électorale définitive avant la fixation d'une date. Du côté de la Primature, l'on note que même s'il a commencé partout, le contentieux de la liste électorale provisoire n'est pas encore totalement sous contrôle. Sur la question de la date, le président de la République pourrait jouer les arbitres. Car, selon une source proche du Palais, Laurent Gbagbo est pressé d'aller aux urnes, pour profiter de l'embellie des sondages. Trop attendre pourrait présenter des risques, sait-on jamais.
Dans tous les cas, le Cpc, faut-il le rappeler, n'est pas une instance de décision. Lors de sa dernière réunion, le 18 mai 2009, cette instance avait juste endossé la date fixée par le gouvernement sur proposition de la Cei.
En plus du calendrier électoral, la question de la sécurisation du processus sera encore au menu des discussions du Cpc.
Le Centre de commandement intégré (Cci) devrait d'ailleurs être invité à la rencontre. Le chef de l'Etat, faut-il le souligner, a déjà pris l'essentiel des décrets relatifs au volet militaire de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). A priori, plus rien ne devrait s'opposer au déploiement intégral de cette force mixte. Mais, cela aura un coût. Et, il n'est pas exclu que le Cpc mette l'accent sur le caractère dissuasif du Cci qui n'a été que faiblement sollicité lors des audiences foraines et de l'opération d'identification et d'enrôlement. Car, que représentent 8.000 hommes pour les 11.000 centres de vote ? Les contraintes budgétaires et les réalités du terrain devraient ainsi pousser le gouvernement à préparer le Cci pour un déploiement à court terme. Ainsi, selon le plan de sécurisation adopté depuis longtemps avec les forces impartiales, la force mixte composée d'éléments issus des Fds et des FaFn, sera déployée pour sécuriser les opérations de vote.
Notamment dans les zones réputées sensibles.
Les médias d'Etat devraient aussi donner lieu à quelques échanges francs. L'opposition dénonce en effet une mainmise du camp présidentiel sur ces outils de communication publics que sont la Radio et télévision ivoirienne (Rti) et Fraternité Matin. Ses plaintes avaient même obligé le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) à interpeller la Rti récemment. Le camp présidentiel porte des griefs contre les médias qui inondent les ex-zones Centre Nord et Ouest avec des éditions spéciales sur le leader des républicains, Alassane Ouattara. Le gouvernement devrait ainsi inscrire ces médias dans une logique de normalisation qui prend en compte le redéploiement sur tout le territoire d'une Rti moins partisane.
Kesy B. Jacob