"Le 29 novembre n'est pas négociable ou alors, 29 novembre ou le chaos". C'est ainsi qu'on pourrait résumer le tintamarre créé par le Rhdp autour de la date prévue pour voir l'élection présidentielle se tenir. Au point que les esprits chagrins ont pensé que si l'élection venait à être reportée, la Côte d'Ivoire rentrerait dans un cycle infernal de violences. Quarante huit (48) heures après l'expiration de cette date, la chape de plomb tant attendue par les oiseaux annonciateurs de mauvaises nouvelles ne s'est pas abattue sur le pays. Les Ivoiriens vaquent à leurs occupations quotidiennes, hormis une fantoche opération " wourou fato", restée cloisonnée entre les quatre murs où Djédjé Mady l'a annoncée. Non pas parce qu'ils sont peu soucieux de la sortie de crise par la tenue d'élections justes, équitables et transparentes. Mais simplement parce qu'ils sont convaincus que ceux qui alourdissaient inutilement la météo politique le font plus par intérêts mesquins que par une réelle volonté d'abréger leurs souffrances. Pis, ils trouvaient nauséeux de rendre Laurent Gbagbo pour responsable de la non tenue de l'élection alors que Sagem-Sécurité et la Cei, chevilles ouvrières de cette élection présidentielle, sont plus de leur fait que de celui de la majorité présidentielle. Comment ne serait-on pas de mauvaise au carré lorsqu'on rend Laurent Gbagbo responsable de blocage là où la Sagem a du mal à répertorier des Ivoiriens ( ?) qui se sont fait enrôler ? Lorsque le maillage technique est infecté du virus de la fraude, on l'impute au chef de l'Etat. Pourtant, la balance de la Cei penche brutalement du côté de ceux qui passent le clair de leur temps à trouver les bouc-émissaires de l'autre côté de la rive. Sagem, opérateur technique français, qui coûte une fortune à l'Etat de Côte d'Ivoire -on parle de 100 milliards de Fcfa- a été choisi parce qu'ils ont voué aux gémonies, l'Ins et son président Meleu Mathieu, étiqueté d'être proche de Laurent Gbagbo. Ignorant que dans ce pays, à tous les postes de responsabilités, chacun peut être soupçonné d'être proche d'un leader. Beugré Mambé, président de la Cei, n'est-il pas membre influent du Pdci-Rda ? Laurent Gbagbo ne l'a jamais récusé. Puisque le chef de l'Etat, en bon démocrate, reste constant : " ce sont les Ivoiriens qui votent, et non Mambé ". Mieux, ces élections post-crise sont capitales pour le pays. Elles tournent une page : celle de la rébellion armée. Pour qu'elles ne donnent pas lieu à des déchirures, les conditions de sa tenue ne devraient souffrir d'aucune contestation. Lorsque ceux qui en ont la charge prennent des gants, au lieu qu'on en fasse une analyse objective, féconde et scientifique, on joue à se faire peur. Oubliant que dans ce pays, chacun connaît la capacité de l'autre. L'apocalypse n'a pas eu lieu. Et c'est tant mieux pour le pays.
zanbi05641405@yahoo.fr
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