Trois choses fâchent le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), selon son secrétaire général adjoint, le Pr. Maurice Kacou Guikahué. La première, c'est que l'élection présidentielle est subordonnée à la fin des visites d'Etat. La seconde: le Conseil constitutionnel sera saisi après les visites d'Etat avant de fixer la date du scrutin. Enfin, le Sga chargé de la mobilisation relève « l'incompétence notoire » du gouvernement. Argumentant ces reproches, hier face à la presse, au siège du parti à Cocody, Maurice K. Guikahué a indiqué que « les choses ne se passent plus comme avant ». « Le conseil des ministres du 26 novembre, a-t-il pris en exemple, c'est de l'amateurisme pur ». Il ne revient pas à cette instance de fixer la date de l'élection présidentielle, a-t-il dénoncé. « C'est grave », s'est exclamé M. Guikahué, que le Conseil des ministres et le Conseil constitutionnel soient mis avant la Commission électorale indépendante (Cei). Car, « c'est la Cei qui fixe la date de l'élection présidentielle », a rétabli le conférencier. Celui-ci s'est s'interrogé si l'on avait consulté le C.c avant de fixer la date du 29 novembre prévue pour la tenue du vote. Aussi s'est-il demandé pourquoi faut-il à nouveau déclarer la fin de la guerre, alors Laurent Gbagbo l'a fait à Bouaké en 2007, lors de la cérémonie de la ''Flamme de la paix''. Toutes ces situations considérées comme irrégulières, par le Pdci, font dire à son Sga qu' « on est dans un vide juridique ». Sinon, s'est-il réservé, « on aurait voté quinze jours après que le C.c a publié la liste des candidats à la présidentielle. Si la Cei a fixé les dates précédentes, non tenues, elle est encore compétente à cet effet, a soutenu M. Guikahué. Il dit ne pas comprendre ce que vient faire le Conseil constitutionnel dans la détermination de la prochaine date du scrutin. « Il ne faut pas nous énerver, on a été gentil », a prévenu l’ancien ministre de la Santé. «Ceux qui pensent qu'on peut reporter l'élection à perpétuité ont échoué cette fois-ci », a dit le ''lieutenant'' d'Henri Konan Bédié, président du Pdci. Cette formation politique, à en croire son Sga, maintiendra la pression avec son opération ''Wourou Fatô'' jusqu'à ce que la nouvelle date de la présidentielle soit trouvée. L'opération entamée dimanche, par les militants du Pdci, sera accentuée ce samedi, à Anono (Cocody) à l'occasion du 5è meeting du président du parti, a promis Maurice Kacou Guikahué.
Bidi Ignace
Bidi Ignace
