Le contentieux électoral lancé il y a quelques temps par la CEI fait déjà de grosses victimes sur le terrain.
La consultation de la liste électorale provisoire affichée dans les différents centres d’enrôlement bat en ce moment son plein. Tant chaque Ivoirien veut s’assurer de sa présence sur ce document électoral capital. Avant l’affichage de la liste électorale, des cas de fraude ont été dénoncés çà et là. La Commission électorale indépendante (CEI), pour sa part, est encore à la recherche de plus d’un million de personnes qui se sont enrôlées et qu’on ne retrouve sur aucun fichier. Ce cas d’espèce est assimilé par nombre de personnes à une forme de fraude. A juste titre, la polémique enfle encore sur la situation de ces personnes mystérieuses. Mais, les fraudeurs sont-ils vraiment à rechercher de ce côté-là ? Pas si sûr. Car, pendant que nous y sommes, la fraude à ciel ouvert se déroule sous nos yeux. Alors que nous la cherchons ailleurs. Le cas de Bagoro Joseph, Burkinabé bon teint qui a réussit à se faire enrôler sous un nom ivoirien est tout simplement révélateur. Selon un confrère gouvernemental qui en a fait écho lundi dernier, cet homme, technicien de surface à l’Ecole nationale de gendarmerie, est bien présent sur la liste électorale provisoire. Une affaire des Ivoiriens qui doivent choisir, à terme, leur dirigeant. « Le nommé Bagoro Joseph, originaire du Burkina Faso, est « en garde à vue » à la brigade de gendarmerie de Cocody. La raison ? Cet employé à l’Ecole nationale de gendarmerie en qualité de technicien de surface depuis 1979 est accusé par son employeur de « fraude sur l’identité et sur la nationalité ivoirienne », écrit le confrère.
Le salut par la photo ?
Ajoutant que selon un communiqué du service de communication de la gendarmerie nationale, la photo du sieur Bagoro Joseph a été découverte sur la liste électorale provisoire affichée le lundi 23 novembre dans l’enceinte de ladite école, mais avec une autre identité et une autre nationalité. Il se nomme désormais « Bilé Amon Alain, né à Cocody, avec pour profession : planteur ». Il est clair que Bagoro Joseph a été ainsi découvert et appréhendé grâce à sa photo qui accompagnait le nom emprunté à un Ivoirien et qui ne souffre d’aucune anomalie. N’eut été cette innovation de taille dont les initiateurs doivent être salués avec déférence, ce ressortissant du pays des hommes intègres aurait pris part au vote censé être réservé exclusivement aux seuls nationaux ivoiriens. La question est alors de savoir combien de Bagoro Joseph compte la liste électorale provisoire à ce jour? Comment ces nombreux cas de fraude seront-ils déceler en vue d’obtenir une liste électorale définitive propre ? Les autorités compétentes et la Commission électorale indépendante (CEI) soucieuses d’organiser des élections propres et incontestables devront ouvrir grand les yeux pour éviter de mettre en péril le processus électoral en cours.
José S. Koudou
kjstephy2006@yahoo.fr
La consultation de la liste électorale provisoire affichée dans les différents centres d’enrôlement bat en ce moment son plein. Tant chaque Ivoirien veut s’assurer de sa présence sur ce document électoral capital. Avant l’affichage de la liste électorale, des cas de fraude ont été dénoncés çà et là. La Commission électorale indépendante (CEI), pour sa part, est encore à la recherche de plus d’un million de personnes qui se sont enrôlées et qu’on ne retrouve sur aucun fichier. Ce cas d’espèce est assimilé par nombre de personnes à une forme de fraude. A juste titre, la polémique enfle encore sur la situation de ces personnes mystérieuses. Mais, les fraudeurs sont-ils vraiment à rechercher de ce côté-là ? Pas si sûr. Car, pendant que nous y sommes, la fraude à ciel ouvert se déroule sous nos yeux. Alors que nous la cherchons ailleurs. Le cas de Bagoro Joseph, Burkinabé bon teint qui a réussit à se faire enrôler sous un nom ivoirien est tout simplement révélateur. Selon un confrère gouvernemental qui en a fait écho lundi dernier, cet homme, technicien de surface à l’Ecole nationale de gendarmerie, est bien présent sur la liste électorale provisoire. Une affaire des Ivoiriens qui doivent choisir, à terme, leur dirigeant. « Le nommé Bagoro Joseph, originaire du Burkina Faso, est « en garde à vue » à la brigade de gendarmerie de Cocody. La raison ? Cet employé à l’Ecole nationale de gendarmerie en qualité de technicien de surface depuis 1979 est accusé par son employeur de « fraude sur l’identité et sur la nationalité ivoirienne », écrit le confrère.
Le salut par la photo ?
Ajoutant que selon un communiqué du service de communication de la gendarmerie nationale, la photo du sieur Bagoro Joseph a été découverte sur la liste électorale provisoire affichée le lundi 23 novembre dans l’enceinte de ladite école, mais avec une autre identité et une autre nationalité. Il se nomme désormais « Bilé Amon Alain, né à Cocody, avec pour profession : planteur ». Il est clair que Bagoro Joseph a été ainsi découvert et appréhendé grâce à sa photo qui accompagnait le nom emprunté à un Ivoirien et qui ne souffre d’aucune anomalie. N’eut été cette innovation de taille dont les initiateurs doivent être salués avec déférence, ce ressortissant du pays des hommes intègres aurait pris part au vote censé être réservé exclusivement aux seuls nationaux ivoiriens. La question est alors de savoir combien de Bagoro Joseph compte la liste électorale provisoire à ce jour? Comment ces nombreux cas de fraude seront-ils déceler en vue d’obtenir une liste électorale définitive propre ? Les autorités compétentes et la Commission électorale indépendante (CEI) soucieuses d’organiser des élections propres et incontestables devront ouvrir grand les yeux pour éviter de mettre en péril le processus électoral en cours.
José S. Koudou
kjstephy2006@yahoo.fr