Le cadre permanent de concertation a établi hier, à Ouagadougou un chronogramme qui conduit à l’élection présidentielle. Il y a des raisons de croire que cette fois est la bonne.
La fumée blanche est apparue au- dessus du palais présidentiel burkinabé, hier en fin d'après-midi. La date attendue de l'élection présidentielle ivoirienne y a été, presque, déterminée. Le scrutin va se dérouler «fin février-début mars». Ainsi en ont décidé les autorités ivoiriennes, sous l'égide du facilitateur Blaise Compaoré. Un chronogramme est même tracé: 38 jours pour évacuer le contentieux électoral. 2 semaines pour produire la liste électorale. 2 semaines pour réaliser les cartes d'électeur et 14 jours pour leur distribution. Et 14 autres jours de campagne électorale. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce calendrier donne une lisibilité de l'exécution des tâches pré-électorales. Toute chose qui laisse penser que la 6ème date du scrutin est rationnelle. Reste que le gouvernement la fixe. Déjà, la somme des périodes ci-dessus indique la date, probable, du 14 mars. La principale raison de penser qu'elle est tenable est que d'importantes pesanteurs sont levées. La question des grades des militaires des Forces nouvelles (FN) est traitée en partie. En tout cas, le chef de l'Etat a rassuré, «deux petites choses » restent à régler à ce niveau. L'affichage de la liste électorale est fait. La liste des candidats à la l'élection présidentielle est publiée. Il ne reste plus que quatre départements à visiter par le président Laurent Gbagbo, avant son rapport au Conseil constitutionnel sur la réunification du pays. C'est important, car le conseil des ministres du 24 novembre a relevé cet autre préalable. « A l'issue de ces visites d'Etat dans les régions suscitées, le président de la République, conformément à la Constitution, fera rapport au Conseil constitutionnel qui statuera sur la possibilité de l'organisation des élections », peut-on lire dans le communiqué final de la dite réunion. Les contingences d'ordre social, pécuniaire et politique sont amoindries. Ce qui n'était pas le cas dans un passé récent. En effet, les cinq dates précédentes, fixées pour la tenue de l'élection présidentielle, n'ont pas été tenues pour des raisons connues de tous. Entre autres, le manque d'argent qui a vu l'Etat de Côte d'Ivoire solliciter la communauté internationale pour financer le processus électoral à hauteur de 36 milliards Fcfa. Les tiraillements autour du désarmement avant ou après l'élection ont ralenti le processus de paix. Après quoi, les audiences foraines ont été engagées, mais avec une rallonge non négligeable. Il en a été de même pour l'enrôlement. Du coup, ces deux premières étapes de l'Identification ont duré dix mois. La question des grades des FN était aussi un préalable. L'organisation du vote reste subordonnée à une atmosphère sociale apaisée. Mais, les grèves intempestives ont perturbé la mise en œuvre du processus de paix. Et il faut craindre que la période serrée de « fin février-début mars » ne soit pas tenable si le front social se rallumait. Début mars sera davantage hypothétique si l'Etat ne versait pas tôt le reliquat (de 26,7 milliards Fcfa) dû à la Sagem au titre de l'année 2009. Mais la bonne foi du gouvernement est avérée dans son partenariat avec ce groupe français en charge de produire les cartes d'identité et les cartes d'électeur. Il faut également compter avec le contentieux électoral, qui pourrait prendre plus de temps que prévu. Tant les réclamations sont nombreuses. Et que leur traitement est délicat. Un plaidoyer de la part des partis politiques, pour une rallonge du délai du contentieux n'est pas à exclure. C'est connu, dans cette crise, les acteurs politiques et la société civile, sont passés maîtres des réclamations des secondes chances. La Commission électorale indépendante (Cei) est à nouveau mise face à ses responsabilités.
Bidi Ignace
La fumée blanche est apparue au- dessus du palais présidentiel burkinabé, hier en fin d'après-midi. La date attendue de l'élection présidentielle ivoirienne y a été, presque, déterminée. Le scrutin va se dérouler «fin février-début mars». Ainsi en ont décidé les autorités ivoiriennes, sous l'égide du facilitateur Blaise Compaoré. Un chronogramme est même tracé: 38 jours pour évacuer le contentieux électoral. 2 semaines pour produire la liste électorale. 2 semaines pour réaliser les cartes d'électeur et 14 jours pour leur distribution. Et 14 autres jours de campagne électorale. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce calendrier donne une lisibilité de l'exécution des tâches pré-électorales. Toute chose qui laisse penser que la 6ème date du scrutin est rationnelle. Reste que le gouvernement la fixe. Déjà, la somme des périodes ci-dessus indique la date, probable, du 14 mars. La principale raison de penser qu'elle est tenable est que d'importantes pesanteurs sont levées. La question des grades des militaires des Forces nouvelles (FN) est traitée en partie. En tout cas, le chef de l'Etat a rassuré, «deux petites choses » restent à régler à ce niveau. L'affichage de la liste électorale est fait. La liste des candidats à la l'élection présidentielle est publiée. Il ne reste plus que quatre départements à visiter par le président Laurent Gbagbo, avant son rapport au Conseil constitutionnel sur la réunification du pays. C'est important, car le conseil des ministres du 24 novembre a relevé cet autre préalable. « A l'issue de ces visites d'Etat dans les régions suscitées, le président de la République, conformément à la Constitution, fera rapport au Conseil constitutionnel qui statuera sur la possibilité de l'organisation des élections », peut-on lire dans le communiqué final de la dite réunion. Les contingences d'ordre social, pécuniaire et politique sont amoindries. Ce qui n'était pas le cas dans un passé récent. En effet, les cinq dates précédentes, fixées pour la tenue de l'élection présidentielle, n'ont pas été tenues pour des raisons connues de tous. Entre autres, le manque d'argent qui a vu l'Etat de Côte d'Ivoire solliciter la communauté internationale pour financer le processus électoral à hauteur de 36 milliards Fcfa. Les tiraillements autour du désarmement avant ou après l'élection ont ralenti le processus de paix. Après quoi, les audiences foraines ont été engagées, mais avec une rallonge non négligeable. Il en a été de même pour l'enrôlement. Du coup, ces deux premières étapes de l'Identification ont duré dix mois. La question des grades des FN était aussi un préalable. L'organisation du vote reste subordonnée à une atmosphère sociale apaisée. Mais, les grèves intempestives ont perturbé la mise en œuvre du processus de paix. Et il faut craindre que la période serrée de « fin février-début mars » ne soit pas tenable si le front social se rallumait. Début mars sera davantage hypothétique si l'Etat ne versait pas tôt le reliquat (de 26,7 milliards Fcfa) dû à la Sagem au titre de l'année 2009. Mais la bonne foi du gouvernement est avérée dans son partenariat avec ce groupe français en charge de produire les cartes d'identité et les cartes d'électeur. Il faut également compter avec le contentieux électoral, qui pourrait prendre plus de temps que prévu. Tant les réclamations sont nombreuses. Et que leur traitement est délicat. Un plaidoyer de la part des partis politiques, pour une rallonge du délai du contentieux n'est pas à exclure. C'est connu, dans cette crise, les acteurs politiques et la société civile, sont passés maîtres des réclamations des secondes chances. La Commission électorale indépendante (Cei) est à nouveau mise face à ses responsabilités.
Bidi Ignace