Les membres du Cpc viennent de se retrouver une fois de plus à un moment critique de l'histoire de notre pays pour prendre ensemble, en toute conscience et volonté, des résolutions importantes pour nous soustraire de cette impasse politico-militaire dans laquelle nous nous sommes englués depuis 2002. Pour la 6ème fois, ils nous promettent la même chose, des élections. Mais les fruits tiendront-ils la promesse des fleurs ?
Pas une date mais une période, une fourchette de temps, pour offrir certainement un peu de marge de manœuvre, un peu de souplesse aux décideurs. Le premier tour de la présidentielle est prévu se dérouler entre la fin du mois de février et début mars 2010. Un acquis qui satisfait apparemment tout le monde. Mais pour atteindre cet objectif, du travail reste à faire. Ce travail doit surtout se faire dans un temps bien précis afin de ne pas bousculer l'échéance des élections. Cette masse de travail est résumée en quatre étapes, encadrées dans des délais bien définis.
Ainsi le mois de décembre doit être consacré à la gestion du contentieux sur la liste électorale provisoire. Un mois donc pour faire les réclamations. Le président de la Cei a déjà averti: il n'y aura pas de prolongation. Ce travail devrait permettre d'aboutir à la production de la liste électorale définitive, des listes d'émargement par bureau de vote ainsi que des cartes d'électeurs et des cartes nationales d'identité. Février, distribution des cartes d'électeurs et des cartes nationales d'identité et ouverture de la campagne électorale. Une véritable course contre la montre qui ne pourra plus s'embarrasser de certains obstacles qui, par le passé, ont fait échouer les autres chronogrammes. Il s'agit, en premier lieu, du sempiternel problème financier, les tensions de trésoreries de l'Etat qui entraînent des décaissements tardifs ou insuffisants de fonds pour réaliser des opérations urgentes. A ce propos, la réunion du Cpc qui vient se tenir à Ouaga "demande instamment au gouvernement de débloquer au profit de la Cei le reliquat de son budget 2009, avant le 15 décembre 2009, et une confortable avance sur le budget 2010 de l'Etat ivoirien, au plus tard le 15 janvier 2010", recommande le communiqué du Cpc. L'argent, on le dit souvent, est le nerf de la guerre. Pour la paix, il revêt aussi la même importance. Les délais de décaissement sont particulièrement rapprochés pour bien marquer l'urgence. C'est en effet depuis fin juillet 2005 que l'Etat devrait mettre à la disposition de la Cei 5 milliards de francs. Plus de la moitié de ces fonds n'a pas été décaissée à ce jour. Autre chose qui pourrait faire grincer les délais et que le Cpc a résolu de façon politique, ce sont les petites erreurs matérielles sur les nom et prénoms des personnes enrôlées ou tout autre erreur qui ne remettent pas en cause la qualité d'électeur du pétitionnaire.
Car à la vérité, si l'on veut tout rectifier avant de produire de nouvelles cartes d'électeurs, cela prendrait énormément du temps et nous ferait glisser vers l'infini. On a donc politiquement réglé le problème et instruit la Cei de mener une vaste campagne d'explication sur cet arrangement politique et circonstanciel afin qu'il soit bien compris des populations. Le Cpc n'a pas éludé la question militaire, il recommande des moyens pour le Cci.
Au total, c'est un paquet de mesures et d'actions à mener. Mais on le sait, un compromis politique ne vaut que par l'usage qu'on en fait.
Gbagbo et Soro sont-ils réellement animés par le souci d'appuyer la Cei à honorer les engagements de sa charge ? C'est un autre compte à rebours qui vient de commencer. Attendons de les juger aux actes. Chat échaudé a peur de l'eau froide. Surtout que ces derniers temps, Gbagbo a montré des signes de rébellion contre les élections vite, vite, vite…
Akwaba Saint-Clair
Pas une date mais une période, une fourchette de temps, pour offrir certainement un peu de marge de manœuvre, un peu de souplesse aux décideurs. Le premier tour de la présidentielle est prévu se dérouler entre la fin du mois de février et début mars 2010. Un acquis qui satisfait apparemment tout le monde. Mais pour atteindre cet objectif, du travail reste à faire. Ce travail doit surtout se faire dans un temps bien précis afin de ne pas bousculer l'échéance des élections. Cette masse de travail est résumée en quatre étapes, encadrées dans des délais bien définis.
Ainsi le mois de décembre doit être consacré à la gestion du contentieux sur la liste électorale provisoire. Un mois donc pour faire les réclamations. Le président de la Cei a déjà averti: il n'y aura pas de prolongation. Ce travail devrait permettre d'aboutir à la production de la liste électorale définitive, des listes d'émargement par bureau de vote ainsi que des cartes d'électeurs et des cartes nationales d'identité. Février, distribution des cartes d'électeurs et des cartes nationales d'identité et ouverture de la campagne électorale. Une véritable course contre la montre qui ne pourra plus s'embarrasser de certains obstacles qui, par le passé, ont fait échouer les autres chronogrammes. Il s'agit, en premier lieu, du sempiternel problème financier, les tensions de trésoreries de l'Etat qui entraînent des décaissements tardifs ou insuffisants de fonds pour réaliser des opérations urgentes. A ce propos, la réunion du Cpc qui vient se tenir à Ouaga "demande instamment au gouvernement de débloquer au profit de la Cei le reliquat de son budget 2009, avant le 15 décembre 2009, et une confortable avance sur le budget 2010 de l'Etat ivoirien, au plus tard le 15 janvier 2010", recommande le communiqué du Cpc. L'argent, on le dit souvent, est le nerf de la guerre. Pour la paix, il revêt aussi la même importance. Les délais de décaissement sont particulièrement rapprochés pour bien marquer l'urgence. C'est en effet depuis fin juillet 2005 que l'Etat devrait mettre à la disposition de la Cei 5 milliards de francs. Plus de la moitié de ces fonds n'a pas été décaissée à ce jour. Autre chose qui pourrait faire grincer les délais et que le Cpc a résolu de façon politique, ce sont les petites erreurs matérielles sur les nom et prénoms des personnes enrôlées ou tout autre erreur qui ne remettent pas en cause la qualité d'électeur du pétitionnaire.
Car à la vérité, si l'on veut tout rectifier avant de produire de nouvelles cartes d'électeurs, cela prendrait énormément du temps et nous ferait glisser vers l'infini. On a donc politiquement réglé le problème et instruit la Cei de mener une vaste campagne d'explication sur cet arrangement politique et circonstanciel afin qu'il soit bien compris des populations. Le Cpc n'a pas éludé la question militaire, il recommande des moyens pour le Cci.
Au total, c'est un paquet de mesures et d'actions à mener. Mais on le sait, un compromis politique ne vaut que par l'usage qu'on en fait.
Gbagbo et Soro sont-ils réellement animés par le souci d'appuyer la Cei à honorer les engagements de sa charge ? C'est un autre compte à rebours qui vient de commencer. Attendons de les juger aux actes. Chat échaudé a peur de l'eau froide. Surtout que ces derniers temps, Gbagbo a montré des signes de rébellion contre les élections vite, vite, vite…
Akwaba Saint-Clair